Alé Lo, Président des associations des élus locaux du Sénégal (C) Elhadji Babacar MBENGUE
Après le succès qu’a connu l’adoption de la loi sur la parité absolu adoptée en mars 2010, les acteurs ont invité le Président de la République à prendre un décret d’application. Cette préoccupation a été exprimée lors de cette journée qui avait pour objectif d’harmoniser la compréhension de la loi. Selon Fatou Kiné, Présidente de l’association des femmes juristes du Sénégal «la sortie du décret est une urgence» parce qu’elle permettra de poursuivre le travail de sensibilisation effectué auprès des populations surtout féminines. En effet, "beaucoup de problèmes de compréhension et d’interprétation se posent depuis le vote de la loi" constatent les acteurs. A travers cette rencontre des actions seront dégagées en vue de corriger cette mauvaise perception. Si Alé Lo, Président de l’association nationale des élus locaux du Sénégal souligne la nécessité pour l’Etat de faire de la parité "un exemple unique au monde", les femmes juristes suggèrent un vrai lobbying pour y arriver.
Cette rencontre initiée par l’Union des Associations des Elus Locaux en partenariat avec la commission "Femmes élues" a permis de souligner la nécessité d’impliquer tous les acteurs dans le travail de sensibilisation. L’association des femmes juristes compte à cet égard travailler avec les partis politiques. L’objectif est de les inviter à ouvrir leurs instances aux femmes. Aussi, compte-t-elle travailler à inciter ces dernières à militer dans des formations politiques. Ce qui est une nécessité au vu de la loi sur la parité dont le champ d’application est politique à savoir l’assemblée nationale et les collectivités locales. Ces acteurs qui se disent conscients des enjeux se proposent d’outiller, au mieux, les femmes afin de rendre leur participation efficace et efficiente.
Cette journée de réflexion, qui est pour les initiateurs une occasion d’anticiper sur les questions de la parité, contribuera, sans doute, à accélérer la sortie du décret d’application sans lequel, la loi continue encore d’être "muette".
Cette journée de réflexion, qui est pour les initiateurs une occasion d’anticiper sur les questions de la parité, contribuera, sans doute, à accélérer la sortie du décret d’application sans lequel, la loi continue encore d’être "muette".