Une saison originale à l’Opéra de Budapest 22/04/2019
Cette saison 2019-2020 a tenu compte du fait que le 52e Congrès Eucharistique international se tiendra dans la capitale hongroise du 13 au 20 septembre 2020. Elle a aussi manifesté le souhait que des œuvres nouvelles que l’on n’avait jamais vues en Hongrie soient programmées. Et que des oeuvres plus anciennes jamais données en Hongrie comme le Couronnement de Poppée de Monterverdi et Mathis le peintre de Paul Hindemith soient présentées. Rassurons cependant les tenants de la tradition, ils retrouveront le répertoire avec L'Enlèvement au Sérail, Don Carlo ou Parsifal, même s’il s’agira de nouvelles mises en scène. Et naturellement La fanciulla del West, Rigoletto, Porgy and Bess, La Bohème, Le nozze di Figaro, La Gioconda, Aida ou Carmen notamment.
On notera deux œuvres dues à des compositeurs hongrois. "A cremonai hegedűs" "Le luthier de Crémone" de Jenő Hubay 1858-1937, et "Simona néni" "Tante Simona", opéra-comique en un acte d'Ernő Dohnányi, 1877-1960, les deux oeuvres figurant au même spectacle. Des créations "Ments meg, Uram!" "Dead Man Walking", de l’Américain Jake Heggie, création de l’Opéra de San Francisco en 2000, basé sur le récit éponyme de soeur Helen Prejean. Et le diptyque "Fantasio/Fortunio" du compositeur italien Giampolo Testoni né en 1957, inspiré librement de deux comédies de Musset Fantasio et le Chandelier. Sans oublier "A mester és Margarita""Le Maître et Marguerite" de Levente Gyöngyösi, opéra-musical créé le 24 juin 2017 au Théâtre national de Miskolc, un groupe de rock jouait avec un orchestre symphonique, d’après le célèbre roman de Mikhail Boulgakov. On s’en voudrait de manquer "Az aranyműves boltja" "L´échoppe de l´orfèvre", texte écrit en 1960 par Karol Wojtyła, alors jeune évêque auxiliaire de Cracovie récemment nommé par le pape Pie XII. Il y est question du sacrement du mariage, avec pour sous-titre "Méditation sur le sacrement de mariage qui, de temps en temps, se transforme en drame"… musique de son compatriote Krzysztof Penderecki. "István a király" "Le Roi Étienne" de János Kristóf Bródy, rockopera créé en 1983, est repris sous forme d’opéra avec formation symphonique. Le Messie de Haendel sera donné en version scénique et "Keresztkantáták" "Cantates en croix" sur une musique de Bach fera entendre une voix de basse pour le Christ. Des centaines de spectacles et concerts qui se dérouleront au Théâtre Erkel en attendant que l’illustre édifice de l'avenue Andrássy soit complètement rénové mais aussi à l’atelier Eiffel. Depuis quelques mois en effet, l’Opéra s’est doté de ces nouveaux locaux. Ce sont les anciens ateliers de réparation des chemins de fer qui ont été réhabilités, à Kőbánya dans le Xe arrondissement de la capitale. Les 22.000m2 de l’ensemble datant des années 1885, abritent notamment les salles de répétitions, les réserves et les ateliers de décors, costumes et perruques. Il y a aussi une salle, baptisée Bánffy, qui peut accueillir 400 spectateurs et est déjà en service, elle est destinée aux créations contemporaines ou aux petits ensembles. Gustave Eiffel n’était pour rien dans cette construction due à l’architecte János Feketeházy qui réalisa par ailleurs les plans de Gare de Budapest-Keleti et du pont Szabadság entre autres. C’est la technique de construction qui rappelle celle utilisée par Eiffel. |
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