Selon la tradition espagnole, lorsqu'un taureau tue un torero, l'animal doit être euthanasié ainsi que sa mère, ceci afin d'en finir avec sa lignée. Depuis la mort, le 9 juillet, de Victor Barrio, à l'âge de 29 ans, dans les arènes de Teruel, au sud-ouest de Barcelone, une pétition circule pour permettre d'épargner Lorenza, la mère de Lorenzo, le taureau en question, un animal de 529kg, de l'élevage de Los Maños. C'est PACMA, Partido Animalista, parti politique qui milite pour les droits des animaux, la défense de l'environnement et la justice sociale, qui l'a mise en ligne. Elle a déjà recueilli plus de 5.000 signatures. "Vous n'avez pas vu assez de sang?" a demandé le parti, sur Twitter. A cette occasion, il réclame l'abolition de la corrida et déclare "Aucun rite, tradition ou coutume basé sur une succession de morts et nourris par le sang et la haine, ne sont bons pour la société".  
Rappelons que c'est la première fois depuis 30 ans, qu'un torero est mort des suites d'un coup de corne reçu au côté droit du thorax. Cette mort a été suivie d'un déchaînement de propos plus ou moins haineux sur les réseaux sociaux. Des internautes se félicitent de la mort du torero, d'autres s'attristent et demandent que soient respectées les traditions.
Des données officielles indiquent que 1.868 spectacles taurins ont été organisés en 2014, que six millions de spectateurs y on assisté et que la tauromachie rapporte annuellement 3,5 milliards d'euros. Malgré tout cela, on ne peut pas dire qu'elle fasse l'unanimité. Ainsi, la Catalogne a interdit les corridas en 2012, et certaines villes ont suspendu la feria, fête taurine. Le score électoral de PACMA, lors des législatives du 26 juin dernier, a été de 284.848 voix, soit 1,19% des suffrages. Cela ne lui permet pas d'entrer au Congreso de los Diputados mais prouve que les questions qu'il pose ne laisse pas indifférent.