L'Italie a quelques jours d'avance sur la France en ce qui concerne le confinement. Là-bas, les Italiens sont contraints de rester chez eux depuis le 8 mars 2020 pour faire face à la crise sanitaire que vit le pays.
Dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19, la mesure de confinement est très acceptée par nos voisins transalpins puisque 94% d'entre eux l'approuvent (sondage de l'institut Demos & Pi pour le journal La Repubblica). Pourtant, face aux abus des dérogations pour les sorties autorisées, certains maires enragent sur les réseaux sociaux : "Depuis quand tout le monde est devenu marathonien ?" demande Gianfilippo Bancheri, le maire de Delia. "Des gens qu'on a jamais vu dehors se découvrent d'un coup champions du monde de marche!" observe aussi Morena Martini à Rossano Veneto.
Le jogging n'est pas le seul prétexte mis en cause par ces maires, la possibilité de promener son chien semble aussi présenter quelques exagérations: "les chiens sont épuisés, épuisés", "mais où allez vous, tous, avec vos chiens qui doivent tous avoir la prostate en feu ?" tempêtent deux élus.
Dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19, la mesure de confinement est très acceptée par nos voisins transalpins puisque 94% d'entre eux l'approuvent (sondage de l'institut Demos & Pi pour le journal La Repubblica). Pourtant, face aux abus des dérogations pour les sorties autorisées, certains maires enragent sur les réseaux sociaux : "Depuis quand tout le monde est devenu marathonien ?" demande Gianfilippo Bancheri, le maire de Delia. "Des gens qu'on a jamais vu dehors se découvrent d'un coup champions du monde de marche!" observe aussi Morena Martini à Rossano Veneto.
Le jogging n'est pas le seul prétexte mis en cause par ces maires, la possibilité de promener son chien semble aussi présenter quelques exagérations: "les chiens sont épuisés, épuisés", "mais où allez vous, tous, avec vos chiens qui doivent tous avoir la prostate en feu ?" tempêtent deux élus.
"Vous êtes des têtes de c**, des crétins!"
Les rues de Rome se sont vidées comme celles de toute l'Italie depuis le 8 mars. (c) pexels / O. Vunder
Les sorties ne sont pas le seul facteur mis en cause par des maires. Il semblerait que certains continuent à faire venir à domicile des coiffeurs ou des esthéticiennes. Face à ces comportements, ces maires n'y vont pas par quatre chemins et s'emportent: "vous mourrez bien coiffés, bien épilés, mais vous mourrez quand même", "si vous n'avez pas compris ça, vous êtes des têtes de c**, des irresponsables, de vrais crétins".
Les récalcitrants traqués aussi dans la rue
La lutte ne se fait pas que sur les réseaux sociaux. D'autres élus, comme Antonio Decaro à Bari, arpentent les rues de leur ville et font rentrer les gens chez eux de vive voix, plus ou moins aimablement. Cateno De Luca n'a pas choisi la voie aimable. À Messine, le maire a enregistré de sa voix hurlante: "Ne sortez pas, restez chez vous" diffusé en boucle par un drone dans toute la ville. Et pour ceux qui n'auraient pas compris que rester chez eux est essentiel, le président de la région Campanie promet aux étudiants qui auraient eu l'idée incongrue de préparer une fête de fin de diplôme dans les prochaines semaines de leur "envoyer la police, avec des lance-flammes". Voila qui devrait les faire réfléchir...
les maires italiens exaspérés par le non-respect du confinement.m4a (1.32 Mo)