L'une des séries les plus importantes de l'année
Ces faits réels datent de l'année 2008 et ont inspirés une série disponible sur Netflix depuis le 13 septembre. La mini-série est inspirée de l'histoire vraie de Marie Adler, violée par un homme armé, cagoulé, entré par effraction chez elle. Face au manque de preuves, la police doute d'elle, jusqu'à la faire douter d'elle-même.
Une lutte contre soi-même, et les autres, brillamment interprétée par la jeune Kaitlyn Dever, âgée de 22 ans. Dans un premier temps, la jeune femme appelle la police pour porter plainte. Mais à part de légères blessures aux poignets, les preuves de la venue de cet homme dans son studio sont inexistantes. La police commence alors à douter de Marie.
Quelques années plus tard, dans un autre État des Etats-Unis, au Colorado, deux femmes détectives qui ne se connaissent pas enquêtent chacune sur un viol similaire, jusqu'à ce que leur chemin se croise et leur permette, de faire face à la vérité. Ce duo en charme plus d'un, les deux femmes sont motivées et travaillent durement.
Dans cette série courte, Stacy Galbraith est incarnée par Merritt Wever tandis que l’expérimentée Edna Hendershot prend les traits de Toni Collette. Après 40 jours d’investigation, les deux femmes et leurs équipes, aidées du FBI, finiront par arrêter le violeur en série, Marc Patrick O’Leary. Difficile de confondre cet ancien militaire avec un autre, celui-ci faisait prendre des douches à ses victimes et était extrêmement méticuleux afin de ne laisser aucune trace d’ADN. Un an après son arrestation, en décembre 2011, il est reconnu coupable de 28 chefs d’accusation de viol et condamné à 327 ans et demi de prison, la peine maximale de l’État du Colorado. Un vrai soulagement pour les victimes, pour qui la justice a été rendue.
Une lutte contre soi-même, et les autres, brillamment interprétée par la jeune Kaitlyn Dever, âgée de 22 ans. Dans un premier temps, la jeune femme appelle la police pour porter plainte. Mais à part de légères blessures aux poignets, les preuves de la venue de cet homme dans son studio sont inexistantes. La police commence alors à douter de Marie.
Quelques années plus tard, dans un autre État des Etats-Unis, au Colorado, deux femmes détectives qui ne se connaissent pas enquêtent chacune sur un viol similaire, jusqu'à ce que leur chemin se croise et leur permette, de faire face à la vérité. Ce duo en charme plus d'un, les deux femmes sont motivées et travaillent durement.
Dans cette série courte, Stacy Galbraith est incarnée par Merritt Wever tandis que l’expérimentée Edna Hendershot prend les traits de Toni Collette. Après 40 jours d’investigation, les deux femmes et leurs équipes, aidées du FBI, finiront par arrêter le violeur en série, Marc Patrick O’Leary. Difficile de confondre cet ancien militaire avec un autre, celui-ci faisait prendre des douches à ses victimes et était extrêmement méticuleux afin de ne laisser aucune trace d’ADN. Un an après son arrestation, en décembre 2011, il est reconnu coupable de 28 chefs d’accusation de viol et condamné à 327 ans et demi de prison, la peine maximale de l’État du Colorado. Un vrai soulagement pour les victimes, pour qui la justice a été rendue.
La vraie histoire derrière la série
Cette histoire est basée sur une affaire réelle, exposée en détail par les journalistes T. Christian Miller et Ken Armstrong sur les médias ProPublica, une rédaction à but non lucratif qui enquête sur les abus de pouvoir. Il y a également The Marshall Project (un site de journalisme en ligne à but non lucratif, qui travaille sur les questions liées à la justice pénale aux États-Unis). L’article, distingué par un Prix Pulitzer, revient sur la mauvaise expérience de Marie, une jeune fille de 18 ans qui affirme en 2008 avoir été violée par un homme, chez elle, au petit matin. Après avoir été ligoté par son agresseur cagoulé, il la menace d’un couteau. Puis prend des photos. Orientés par le passé difficile de Marie, enfant du système ayant grandi au sein de nombreuses familles d’accueil différentes, dont certaines abusives, les policiers de Lynnwood, Washington, vont se dire qu’elle ment. Interrogée plusieurs fois, jusqu'au point où sa patience se limite, Marie finit par faire ce qu’ils veulent en se rétractant, et en signant un document qui met en relief son mensonge.
Cette longue enquête du site ProPublica, a été intitulée "An Unbelievable Story of Rape" ["Une histoire de viol impossible à croire", en français], écrite par T. Christian Miller et Ken Armstrong. La série se base également sur un épisode du célèbre podcast de société This American Life, consacré à l'affaire.
Cette longue enquête du site ProPublica, a été intitulée "An Unbelievable Story of Rape" ["Une histoire de viol impossible à croire", en français], écrite par T. Christian Miller et Ken Armstrong. La série se base également sur un épisode du célèbre podcast de société This American Life, consacré à l'affaire.
Il est rare qu'un violeur ne recommence pas
Emmanuelle Piet, présidente du Collectif féministe contre le viol (CFCV), a affirmé en parlant de la série "Unbelievable" que "Le violeur en série, c'est le violeur de base : le terme désigne juste celui qui se fait attraper plusieurs fois".
Parmi les victimes qui passent un coup de fil au CFCV, 40% des victimes déclarent savoir que leur violeur a agressé quelqu'un d'autre: "C'est extrêmement rare qu'un violeur ne sévisse que sur une victime".
Pour la présidente du CFCV, la rétractation constitue un réel problème dans les plaintes pour viol. "Au Québec, cela a été théorisé il y a vingt ans : si un enfant dénonçant une agression sexuelle se rétracte, c'est un indice supplémentaire qu'il dit la vérité. Cela montre qu'il a peur, et ce sentiment peut être lié aux menaces que formulent les agresseurs eux-mêmes au moment du viol dans le cas où la victime parle ensuite".
Selon Emmanuelle Piet, "Unbelievable" met en avant un enjeu primordial des plaintes pour viol : la pénalisation des dénonciations calomnieuses. En effet, dans la série, Marie Adler écope d'une amende après s'être rétractée…. "La plupart des policiers ont sur leur bureau le texte de loi qui prévoit jusqu'à deux ans de prison pour une dénonciation calomnieuse, souligne Emmanuelle Piet. Cette menace peut dissuader les victimes de porter plainte lorsqu'il n'y a pas − ou plus − de preuve du viol".
Il faut absolument prendre en compte qu'"environ 60% à 80% − souffrent d'un syndrome post-traumatique immédiat ou qui se déclenche des années, voire des décennies, plus tard" affirme encore la présidente du Collectif Féministe contre le viol.
Parmi les victimes qui passent un coup de fil au CFCV, 40% des victimes déclarent savoir que leur violeur a agressé quelqu'un d'autre: "C'est extrêmement rare qu'un violeur ne sévisse que sur une victime".
Pour la présidente du CFCV, la rétractation constitue un réel problème dans les plaintes pour viol. "Au Québec, cela a été théorisé il y a vingt ans : si un enfant dénonçant une agression sexuelle se rétracte, c'est un indice supplémentaire qu'il dit la vérité. Cela montre qu'il a peur, et ce sentiment peut être lié aux menaces que formulent les agresseurs eux-mêmes au moment du viol dans le cas où la victime parle ensuite".
Selon Emmanuelle Piet, "Unbelievable" met en avant un enjeu primordial des plaintes pour viol : la pénalisation des dénonciations calomnieuses. En effet, dans la série, Marie Adler écope d'une amende après s'être rétractée…. "La plupart des policiers ont sur leur bureau le texte de loi qui prévoit jusqu'à deux ans de prison pour une dénonciation calomnieuse, souligne Emmanuelle Piet. Cette menace peut dissuader les victimes de porter plainte lorsqu'il n'y a pas − ou plus − de preuve du viol".
Il faut absolument prendre en compte qu'"environ 60% à 80% − souffrent d'un syndrome post-traumatique immédiat ou qui se déclenche des années, voire des décennies, plus tard" affirme encore la présidente du Collectif Féministe contre le viol.
Une série à voir absolument.mp3 (5.37 Mo)