Qu'y-a-t-il derrière les chiffres des faits divers banalisant la violence quotidienne?
Nouveau métier pour venir en aide aux victimes.mp3 (285.92 Ko)
Chaque jour, la France est noyée sous les faits divers sordides. Exemple début mars:
1er mars 2015 - 81% des victimes sont mineures, 94% des agresseurs sont des proches. (Huffington Post)
4 mars 2015 - Mère et fille égorgées à Tarnos: suicide en prison du meurtrier présumé. (Sud Ouest)
5 mars 2015 - Caluire: mort d'une quinquagénaire sur un parking, son mari écroué. (Le Progrès)
6 mars 2015 - Reims: il tue d'un coup de couteau son ex et se tire une balle dans la tête. (RTL)
10 mars 2015 - Orne: un trentenaire poignardé à la gorge. (Ouest France)
13 mars 2015 - Seine-et-Marne: un homme mortellement poignardé en pleine rue. (Le Parisien)
"Aujourd'hui, la dimension autrefois exceptionnelle de ces faits ne tient plus: notre société ne sait plus répondre à la réalité d'une violence quotidienne dans le huis clos de la famille, dans des trains de banlieue ou des cours de récréation", explique François Pineda, consultant en comportements toxiques et manipulatoires.
Harcèlement moral, violences psychologiques et physiques, harcèlement scolaire,... tous ces faits divers ont aujourd'hui un point commun: le coupable et la victime sont "monsieur, madame ou les enfants tout le monde"! Mais le système judiciaire n'a jamais prévu de condamner ces nouveaux types de prédateurs. Pas de loi sur l'inceste: ainsi, alors que le harcèlement moral a une loi, le législateur refuse de légiférer sur l'inceste, alors que plus de 80% des faits de pédophilie se passent dans la famille. Pas de délit contre certaines violences: si les violences psychologiques ont une loi, le législateur a "oublié" d'en définir le délit. Alors, pour répondre aux violences, un décret récent prévoit la médiation comme réponse au drame. Ainsi, la victime doit littéralement "négocier" avec son bourreau... De ce fait, en l'absence de loi dédiée et avec un système lourd et inopérant, rendant impossible la reconnaissance réelle et effective des préjudices, la société crée, elle-même, ses nouveaux délinquants.
En relation directe avec des personnes victimes, François Pineda décide d'intervenir afin de les accompagner dans la démonstration de leurs préjudices: investigation et conseils à des victimes que personne n'est, en France, habilité à écouter et aider. Les cas traités sont aussi nombreux que divers: violences psychologiques, aliénation des enfants et rupture totale avec l'autre parent, harcèlement moral, pédocriminalité, divorces conflictuels, violences économiques, violences conjugales, dérives religieuses, viols conjugaux... avec son lot de désespoirs, de souffrances, de tentatives de suicide.
La plus grande majorité des personnes (92%) qui font appel à François Pineda ont un triste point commun: leurs affaires instruites en justice depuis plus de trois ans sont en échec et dans la plus totale impasse. Grâce à son approche différente, les dossiers se débloquent ce qui change la donne.
Professionnel des Ressources Humaines, ce conseil auprès de victimes de violences est chargé d'analyser les mécanismes de l'emprise et de la violence psychologique. Il est également missionné comme consultant par des victimes, pour rendre visibles en justice les préjudices subis. Il précise: "J'ai découvert par la force des choses un nouveau métier, inconnu à l'échelle française, mais bien présent au niveau international. Cela fait plus de trente ans que les anglo-saxons ont compris que la Justice jugeait... mais n'investiguait pas: démontrer son préjudice est aujourd'hui de la responsabilité de la victime. Mais qui peut aujourd'hui s'occuper de démontrer les préjudices? Pas le médiateur, ni les services sociaux... Regarder l'actualité des violences quotidiennes par le spectre du fait divers est une erreur. Il n'y a plus de faits divers, il y a un fléau sociétal. Pas uniquement d'affreux terroristes médiatiques mais des coupables anonymes, des voisins de palier. Et une question qui arrive comme une lame de fond: à force de créer ses propres délinquants par inertie, incompétence ou refus d'admettre l'évidence, que sera notre société demain?"
1er mars 2015 - 81% des victimes sont mineures, 94% des agresseurs sont des proches. (Huffington Post)
4 mars 2015 - Mère et fille égorgées à Tarnos: suicide en prison du meurtrier présumé. (Sud Ouest)
5 mars 2015 - Caluire: mort d'une quinquagénaire sur un parking, son mari écroué. (Le Progrès)
6 mars 2015 - Reims: il tue d'un coup de couteau son ex et se tire une balle dans la tête. (RTL)
10 mars 2015 - Orne: un trentenaire poignardé à la gorge. (Ouest France)
13 mars 2015 - Seine-et-Marne: un homme mortellement poignardé en pleine rue. (Le Parisien)
"Aujourd'hui, la dimension autrefois exceptionnelle de ces faits ne tient plus: notre société ne sait plus répondre à la réalité d'une violence quotidienne dans le huis clos de la famille, dans des trains de banlieue ou des cours de récréation", explique François Pineda, consultant en comportements toxiques et manipulatoires.
Harcèlement moral, violences psychologiques et physiques, harcèlement scolaire,... tous ces faits divers ont aujourd'hui un point commun: le coupable et la victime sont "monsieur, madame ou les enfants tout le monde"! Mais le système judiciaire n'a jamais prévu de condamner ces nouveaux types de prédateurs. Pas de loi sur l'inceste: ainsi, alors que le harcèlement moral a une loi, le législateur refuse de légiférer sur l'inceste, alors que plus de 80% des faits de pédophilie se passent dans la famille. Pas de délit contre certaines violences: si les violences psychologiques ont une loi, le législateur a "oublié" d'en définir le délit. Alors, pour répondre aux violences, un décret récent prévoit la médiation comme réponse au drame. Ainsi, la victime doit littéralement "négocier" avec son bourreau... De ce fait, en l'absence de loi dédiée et avec un système lourd et inopérant, rendant impossible la reconnaissance réelle et effective des préjudices, la société crée, elle-même, ses nouveaux délinquants.
En relation directe avec des personnes victimes, François Pineda décide d'intervenir afin de les accompagner dans la démonstration de leurs préjudices: investigation et conseils à des victimes que personne n'est, en France, habilité à écouter et aider. Les cas traités sont aussi nombreux que divers: violences psychologiques, aliénation des enfants et rupture totale avec l'autre parent, harcèlement moral, pédocriminalité, divorces conflictuels, violences économiques, violences conjugales, dérives religieuses, viols conjugaux... avec son lot de désespoirs, de souffrances, de tentatives de suicide.
La plus grande majorité des personnes (92%) qui font appel à François Pineda ont un triste point commun: leurs affaires instruites en justice depuis plus de trois ans sont en échec et dans la plus totale impasse. Grâce à son approche différente, les dossiers se débloquent ce qui change la donne.
Professionnel des Ressources Humaines, ce conseil auprès de victimes de violences est chargé d'analyser les mécanismes de l'emprise et de la violence psychologique. Il est également missionné comme consultant par des victimes, pour rendre visibles en justice les préjudices subis. Il précise: "J'ai découvert par la force des choses un nouveau métier, inconnu à l'échelle française, mais bien présent au niveau international. Cela fait plus de trente ans que les anglo-saxons ont compris que la Justice jugeait... mais n'investiguait pas: démontrer son préjudice est aujourd'hui de la responsabilité de la victime. Mais qui peut aujourd'hui s'occuper de démontrer les préjudices? Pas le médiateur, ni les services sociaux... Regarder l'actualité des violences quotidiennes par le spectre du fait divers est une erreur. Il n'y a plus de faits divers, il y a un fléau sociétal. Pas uniquement d'affreux terroristes médiatiques mais des coupables anonymes, des voisins de palier. Et une question qui arrive comme une lame de fond: à force de créer ses propres délinquants par inertie, incompétence ou refus d'admettre l'évidence, que sera notre société demain?"
Violence quotidienne
- 540.000 victimes de violence conjugale en France chaque année... mais seulement 10.000 condamnations prononcées.
- 1 femme sur 3 victime de viol, violences ou agressions sexuelles au cours de sa vie... mais 1 cas de violence sur 20 seulement signalé à la police.
- 80% des auteurs de violences sont des maris ou concubins.
- 95.000 enfants en danger en France, dont 19 000 enfants maltraités et 76 000 enfants en situation de risque.
- 20% des femmes et 10% des hommes victimes de sévices sexuels pendant l'enfance.
- Le harcèlement scolaire sévère concerne 383 000 élèves, 700 600 en incluant le harcèlement modéré.
- 47% des salariés sont stressés au travail et 1/3 en difficulté psychologique, soit un coût médical estimé à 413 millions d'euros/an, à rajouter à un absentéisme coûtant 279 millions d'euros/an.
132.977 divorces par an... mais plus de 2 millions de parents sont privés de leur enfant.
Sources: Secrétariat aux Droits des Femmes ENVEFF, Eurobaromètre, Observatoire national de l'action sociale décentralisée, OMS, Ifas, Université de Bourgogne.
- 1 femme sur 3 victime de viol, violences ou agressions sexuelles au cours de sa vie... mais 1 cas de violence sur 20 seulement signalé à la police.
- 80% des auteurs de violences sont des maris ou concubins.
- 95.000 enfants en danger en France, dont 19 000 enfants maltraités et 76 000 enfants en situation de risque.
- 20% des femmes et 10% des hommes victimes de sévices sexuels pendant l'enfance.
- Le harcèlement scolaire sévère concerne 383 000 élèves, 700 600 en incluant le harcèlement modéré.
- 47% des salariés sont stressés au travail et 1/3 en difficulté psychologique, soit un coût médical estimé à 413 millions d'euros/an, à rajouter à un absentéisme coûtant 279 millions d'euros/an.
132.977 divorces par an... mais plus de 2 millions de parents sont privés de leur enfant.
Sources: Secrétariat aux Droits des Femmes ENVEFF, Eurobaromètre, Observatoire national de l'action sociale décentralisée, OMS, Ifas, Université de Bourgogne.