Vue postérieure de l’os occipital de l’enfant néandertalien La Ferrassie 8 (A) et étude de ses structures internes révélées grâce à l’imagerie à rayons X à haute résolution (50 microns): détail des structures sur tout l'occipital (B) et distribution de l’épaisseur de la couche externe de l'os dans la zone de la fosse sus-iniaque (C, correspondant au rectangle blanc en A).
Afin d’étudier l’évolution humaine et reconnaître les Hommes préhistoriques, il est crucial d’identifier des traits de leur anatomie dits dérivés c'est-à-dire des caractères qui s'observent chez tous les individus d’une espèce, mais uniquement chez celle-ci. Ces traits sont donc rares et difficiles à mettre en évidence. Un possible trait dérivé caractéristique des Néandertaliens est la fosse sus-iniaque, une dépression ovale sur l’os occipital (l'os qui forme l'arrière du crâne). Mais la question de l’homologie de la fosse sus-iniaque des Néandertaliens et de dépressions observées dans la même zone chez d’autres groupes humains demeurait largement discutée.
Antoine Balzeau, chercheur CNRS au Muséum national d’Histoire naturelle, et Hélène Rougier, de la California State University Northridge à Los Angeles, ont observé pour la première fois des structures osseuses très fines à l’intérieur du crâne de spécimens fossiles de Néandertaliens grâce à des méthodes d’imagerie par micro-scanner. Ils ont ainsi identifié une caractéristique unique de l’homme de Néandertal.
Dans le cadre de leur étude, A. Balzeau et H. Rougier ont utilisé la plate-forme AST-RX, qui comprend le micro-scanner le plus performant dans un muséum au monde, pour caractériser les structures internes les plus fines de l’os occipital de fossiles et en particulier de l’enfant néandertalien La Ferrassie 8, décédé vers 2 ans.
L’étude démontre que la fosse sus-iniaque des Néandertaliens se définit dès l’enfance comme une dépression avec des spécificités de surface externe de l’os et un amincissement unique du diploë, la couche centrale de l’os. Il apparaît aussi que le schéma de développement et les causes d’expression des dépressions observées chez les Hommes modernes sont différents.
Antoine Balzeau, chercheur CNRS au Muséum national d’Histoire naturelle, et Hélène Rougier, de la California State University Northridge à Los Angeles, ont observé pour la première fois des structures osseuses très fines à l’intérieur du crâne de spécimens fossiles de Néandertaliens grâce à des méthodes d’imagerie par micro-scanner. Ils ont ainsi identifié une caractéristique unique de l’homme de Néandertal.
Dans le cadre de leur étude, A. Balzeau et H. Rougier ont utilisé la plate-forme AST-RX, qui comprend le micro-scanner le plus performant dans un muséum au monde, pour caractériser les structures internes les plus fines de l’os occipital de fossiles et en particulier de l’enfant néandertalien La Ferrassie 8, décédé vers 2 ans.
L’étude démontre que la fosse sus-iniaque des Néandertaliens se définit dès l’enfance comme une dépression avec des spécificités de surface externe de l’os et un amincissement unique du diploë, la couche centrale de l’os. Il apparaît aussi que le schéma de développement et les causes d’expression des dépressions observées chez les Hommes modernes sont différents.