Plusieurs dizaines de familles du quartier de Tarlabaşı risquent d'être expulsées de force en raison d'un projet de rénovation urbaine. Elles ont indiqué à Amnesty International qu'elles avaient fait l'objet de manœuvres d'intimidation et de menaces émanant d'agents de la municipalité du district de Beyoğlu et des forces de l'ordre. Dans certains cas, ces fonctionnaires les ont contraintes à signer des avis d'expulsion sans les autoriser à les lire ou leur ont affirmé que, si elles ne signaient pas ces documents, elles seraient expulsées immédiatement.
Certains résidents ont déjà été expulsés. Le 24 juin, Besra, une mère célibataire, est rentrée d'une visite rendue à sa mère à l'hôpital et a trouvé sa porte fracturée. Des fonctionnaires l'ont forcée à quitter son domicile immédiatement, en jetant ses affaires dans la rue. Parmi les autres personnes menacées d'expulsion figurent des Roms, des Kurdes qui se sont installés à Tarlabaşı après avoir été déplacés du sud-est de la Turquie dans les années 1990 et des femmes transgenres, qui ont déjà énormément de mal à se loger.
"Les autorités municipales de Beyoğlu doivent immédiatement suspendre les expulsions forcées imminentes et ne plus procéder à aucune expulsion tant que des garanties conformes aux normes internationales en matière de droits humains ne seront pas en place", a souligné Andrew Gardner, spécialiste de la Turquie au sein d'Amnesty International.
"La plupart des personnes risquant une expulsion n'ont pas été prévenues suffisamment à l'avance. Elles n'ont pas été consultées et on ne leur a pas offert de voies de recours ni proposé une solution de relogement adaptée ou une indemnité. C'est une violation de leurs droits humains. Il faut également qu'une enquête soit menée sur les allégations faisant état de harcèlement de la part de fonctionnaires".
Amnesty International s'est entretenue avec un autre résident de Tarlabaşı, un homme de 60 ans invalide et sans emploi qui a déclaré qu'il avait été forcé à signer un avis d'expulsion sans avoir été autorisé à le lire. La police a reporté son expulsion jusqu'au 18 juillet après l'intervention de voisins, mais on ne lui a pas proposé de solution de relogement abordable.
Bien que les autorités ne les aient pas contactés officiellement, des résidents ont indiqué à Amnesty International que les seuls logements de remplacement qui pourraient être mis à leur disposition par celles-ci se trouvaient en périphérie d'Istanbul, à plus de deux heures en transports publics. Pour bon nombre d'habitants de Tarlabaşı, qui ont des salaires très bas, ces logements seraient inabordables et le coût du trajet quotidien jusqu'à leur travail dans le centre d'Istanbul prohibitif.
Amnesty International a fait part de ses préoccupations concernant les expulsions forcées lors d'une rencontre le mois dernier avec le maire de Beyoğlu, Ahmet Misbah Demircan, notamment à propos du non-respect par la municipalité de ses obligations au titre du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Le maire a confirmé qu'aucune étude n'avait été menée par les autorités pour évaluer l'impact du projet de rénovation sur les groupes vulnérables tels que les femmes transgenres.
"Les autorités de Beyoğlu, au lieu de protéger les droits des groupes vulnérables tels que les femmes transgenres, bafouent leur droit à un logement convenable", a déploré Andrew Gardner.
Le 15 juillet, Amnesty International a lancé une action urgente dans laquelle elle demandait à ses membres d'exhorter le maire de Beyoğlu à suspendre immédiatement l'ensemble des expulsions forcées jusqu'à ce que des garanties correspondant aux normes internationales en matière de droits humains soient en place.
Certains résidents ont déjà été expulsés. Le 24 juin, Besra, une mère célibataire, est rentrée d'une visite rendue à sa mère à l'hôpital et a trouvé sa porte fracturée. Des fonctionnaires l'ont forcée à quitter son domicile immédiatement, en jetant ses affaires dans la rue. Parmi les autres personnes menacées d'expulsion figurent des Roms, des Kurdes qui se sont installés à Tarlabaşı après avoir été déplacés du sud-est de la Turquie dans les années 1990 et des femmes transgenres, qui ont déjà énormément de mal à se loger.
"Les autorités municipales de Beyoğlu doivent immédiatement suspendre les expulsions forcées imminentes et ne plus procéder à aucune expulsion tant que des garanties conformes aux normes internationales en matière de droits humains ne seront pas en place", a souligné Andrew Gardner, spécialiste de la Turquie au sein d'Amnesty International.
"La plupart des personnes risquant une expulsion n'ont pas été prévenues suffisamment à l'avance. Elles n'ont pas été consultées et on ne leur a pas offert de voies de recours ni proposé une solution de relogement adaptée ou une indemnité. C'est une violation de leurs droits humains. Il faut également qu'une enquête soit menée sur les allégations faisant état de harcèlement de la part de fonctionnaires".
Amnesty International s'est entretenue avec un autre résident de Tarlabaşı, un homme de 60 ans invalide et sans emploi qui a déclaré qu'il avait été forcé à signer un avis d'expulsion sans avoir été autorisé à le lire. La police a reporté son expulsion jusqu'au 18 juillet après l'intervention de voisins, mais on ne lui a pas proposé de solution de relogement abordable.
Bien que les autorités ne les aient pas contactés officiellement, des résidents ont indiqué à Amnesty International que les seuls logements de remplacement qui pourraient être mis à leur disposition par celles-ci se trouvaient en périphérie d'Istanbul, à plus de deux heures en transports publics. Pour bon nombre d'habitants de Tarlabaşı, qui ont des salaires très bas, ces logements seraient inabordables et le coût du trajet quotidien jusqu'à leur travail dans le centre d'Istanbul prohibitif.
Amnesty International a fait part de ses préoccupations concernant les expulsions forcées lors d'une rencontre le mois dernier avec le maire de Beyoğlu, Ahmet Misbah Demircan, notamment à propos du non-respect par la municipalité de ses obligations au titre du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Le maire a confirmé qu'aucune étude n'avait été menée par les autorités pour évaluer l'impact du projet de rénovation sur les groupes vulnérables tels que les femmes transgenres.
"Les autorités de Beyoğlu, au lieu de protéger les droits des groupes vulnérables tels que les femmes transgenres, bafouent leur droit à un logement convenable", a déploré Andrew Gardner.
Le 15 juillet, Amnesty International a lancé une action urgente dans laquelle elle demandait à ses membres d'exhorter le maire de Beyoğlu à suspendre immédiatement l'ensemble des expulsions forcées jusqu'à ce que des garanties correspondant aux normes internationales en matière de droits humains soient en place.
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