Refuge
Parce qu’ils sont là-bas
Tous ces chiens et ces chats,
Des êtres sans visages,
Numéros d’une cage,
Des humains, les jouets
Juste bons à jeter,
Trop fous ou trop âgés
Ou juste ‘démodés’,
Toujours trop ‘quelque chose’,
‘Justifiant’ qu’on dépose
Des ans de loyauté
Et de fidélité
Au coin d’une poubelle,
Comme de simples pelles,
Pour être ramassés,
Devenir prisonniers,
Innocents condamnés
Pour avoir trop aimé,
Parce que je perçois
Au travers de leur voix
‘L’âme’ qu’on leur dénie
Qui m’appelle et gémit,
Et que leurs yeux supplient
De les sauver d’ici,
Et que mon cœur s’étreint
Quand leur regard s’éteint
Quand ils me voient partir
Et leur espoir périr,
Oui car je ne peux pas
Tous les prendre avec moi
Et leur rendre l’amour
Qu’ils m’offrent à leur tour,
Parce que la raison
Prévaut sur l’émotion
Et que mon cœur blessé
Se force à s’y plier,
Je leur donne un moment
D’ivresse, d’ébattement,
Las, aux chiens seulement,
-Les chats souffrent autant-,
Leur regard me désarme,
Et là coulent mes larmes
Sur la belle amitié
Qui eût pu exister
Et sur ma lâcheté,
Les laissant espérer
Un bonheur partagé
Qui ne sera jamais !
A moins qu’un jour peut-être ...
Marie-Claude Lefebvre.
Parce qu’ils sont là-bas
Tous ces chiens et ces chats,
Des êtres sans visages,
Numéros d’une cage,
Des humains, les jouets
Juste bons à jeter,
Trop fous ou trop âgés
Ou juste ‘démodés’,
Toujours trop ‘quelque chose’,
‘Justifiant’ qu’on dépose
Des ans de loyauté
Et de fidélité
Au coin d’une poubelle,
Comme de simples pelles,
Pour être ramassés,
Devenir prisonniers,
Innocents condamnés
Pour avoir trop aimé,
Parce que je perçois
Au travers de leur voix
‘L’âme’ qu’on leur dénie
Qui m’appelle et gémit,
Et que leurs yeux supplient
De les sauver d’ici,
Et que mon cœur s’étreint
Quand leur regard s’éteint
Quand ils me voient partir
Et leur espoir périr,
Oui car je ne peux pas
Tous les prendre avec moi
Et leur rendre l’amour
Qu’ils m’offrent à leur tour,
Parce que la raison
Prévaut sur l’émotion
Et que mon cœur blessé
Se force à s’y plier,
Je leur donne un moment
D’ivresse, d’ébattement,
Las, aux chiens seulement,
-Les chats souffrent autant-,
Leur regard me désarme,
Et là coulent mes larmes
Sur la belle amitié
Qui eût pu exister
Et sur ma lâcheté,
Les laissant espérer
Un bonheur partagé
Qui ne sera jamais !
A moins qu’un jour peut-être ...
Marie-Claude Lefebvre.
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