Photo (C) Joe Bou Eid
Podcast_Talons_amour_guerre_filme.mp3 (238.79 Ko)
Un jeune homme de 28 ans a décidé de commencer la préparation de sa première production cinématographique il y a 4 ans. La plupart du financement provenait de l’argent que Joe faisait de ses autres productions avec les stars de la chanson arabe.
Ce n’était certainement pas facile de vivre avec une stagnation qui jaillit à chaque fois qu’une nouvelle étape est atteinte. Travailler avec la famille et les amis avec un budget assez réduit a certainement rendu le travail très long, mais la joie de voir ma propre production en 35 mm choisie pour la compétition du 8ème festival de filmes internationaux de Dubaï a anéanti l’effet de toute mémoire pénible.
Le film se base sur une vraie histoire, celle d’une fille qui a du se réfugier dans un village du sud du Liban durant la guerre de 1982. Là-bas, elle a rencontré un jeune homme qui se prépare pour porter les habits de prêtre que sa grand-mère a personnellement cousu. Suite à cette rencontre, le feu d’amour a découpé les habits du clergé en une jupe de passion pour la jeune fille qui a bouleversé toutes les mœurs en moins de 3 mois.
Le réalisateur se place dans son film en la personne du narrateur qui intervient durant des moments précis remettant les spectateurs, à chaque fois, hors l’effet hypnotisant de l’écran. Il ne manque pas d’appliquer sa propre méthode sarcastique replaçant le monde dans la salle du cinéma. Ce n’est pas une histoire de quelqu’un que je ne connais pas. C’est celle de mes parents. C’est plutôt le compte de fée que je maîtrise bien à travers la mémoire de mes grands comme je l’ai entendu, vu et vécu en tant qu’enfant, ado, et adulte.
Podcast Journal: Vous avez dit maîtriser?
Joe Bou Eid: Oui. C’est que je suis peut être perfectionniste. Quand on connaît une histoire autant, il serait plus facile de la mettre en scène. Et puis, j’ai un peu peur de ne pas avoir suffisamment de contrôle sur l’information. Je ne veux pas que quelque chose m’échappe.
PJ: On pourrait dire alors que c’est plutôt votre histoire avant votre naissance tel qu’elle est d’après votre perspective.
JBE: Ah! Cela me plait. C’est exactement le cas quand je dis que je maîtrise la mémoire de mes parents dans ce film.
PJ: C’est un hommage à vos parents, donc. C’est eux qui ont pu rompre les traditions et créer la base d’une nouvelle vie.
JBE: Le film est certainement un hommage à ceux qui m’ont donné les gênes et l’environnement nécessaire pour être l’homme que je suis maintenant. Alors que le mot création est très descriptif du point de vue de mon travail. C’est ma propre création.
PJ: Et le lapsus exprès du mot cinéma durant la scène de la messe?
JBE: C’est toujours l’hommage que je cherche à donner à l’art cinématographique. Le cinéma m’a permis de m’exprimer et moi je voudrai lui donner son droit d’expression.
PJ: Voulez-vous ajouter un dernier mot avant de vous souhaiter une bonne chance durant la compétition?
JBE: Je donne la parole à la bande annonce du film!
(Ndlr: voir ci-dessous)
Ce n’était certainement pas facile de vivre avec une stagnation qui jaillit à chaque fois qu’une nouvelle étape est atteinte. Travailler avec la famille et les amis avec un budget assez réduit a certainement rendu le travail très long, mais la joie de voir ma propre production en 35 mm choisie pour la compétition du 8ème festival de filmes internationaux de Dubaï a anéanti l’effet de toute mémoire pénible.
Le film se base sur une vraie histoire, celle d’une fille qui a du se réfugier dans un village du sud du Liban durant la guerre de 1982. Là-bas, elle a rencontré un jeune homme qui se prépare pour porter les habits de prêtre que sa grand-mère a personnellement cousu. Suite à cette rencontre, le feu d’amour a découpé les habits du clergé en une jupe de passion pour la jeune fille qui a bouleversé toutes les mœurs en moins de 3 mois.
Le réalisateur se place dans son film en la personne du narrateur qui intervient durant des moments précis remettant les spectateurs, à chaque fois, hors l’effet hypnotisant de l’écran. Il ne manque pas d’appliquer sa propre méthode sarcastique replaçant le monde dans la salle du cinéma. Ce n’est pas une histoire de quelqu’un que je ne connais pas. C’est celle de mes parents. C’est plutôt le compte de fée que je maîtrise bien à travers la mémoire de mes grands comme je l’ai entendu, vu et vécu en tant qu’enfant, ado, et adulte.
Podcast Journal: Vous avez dit maîtriser?
Joe Bou Eid: Oui. C’est que je suis peut être perfectionniste. Quand on connaît une histoire autant, il serait plus facile de la mettre en scène. Et puis, j’ai un peu peur de ne pas avoir suffisamment de contrôle sur l’information. Je ne veux pas que quelque chose m’échappe.
PJ: On pourrait dire alors que c’est plutôt votre histoire avant votre naissance tel qu’elle est d’après votre perspective.
JBE: Ah! Cela me plait. C’est exactement le cas quand je dis que je maîtrise la mémoire de mes parents dans ce film.
PJ: C’est un hommage à vos parents, donc. C’est eux qui ont pu rompre les traditions et créer la base d’une nouvelle vie.
JBE: Le film est certainement un hommage à ceux qui m’ont donné les gênes et l’environnement nécessaire pour être l’homme que je suis maintenant. Alors que le mot création est très descriptif du point de vue de mon travail. C’est ma propre création.
PJ: Et le lapsus exprès du mot cinéma durant la scène de la messe?
JBE: C’est toujours l’hommage que je cherche à donner à l’art cinématographique. Le cinéma m’a permis de m’exprimer et moi je voudrai lui donner son droit d’expression.
PJ: Voulez-vous ajouter un dernier mot avant de vous souhaiter une bonne chance durant la compétition?
JBE: Je donne la parole à la bande annonce du film!
(Ndlr: voir ci-dessous)