Non il ne s’agit pas d’une image (ou d’un cauchemar) mais la possibilité bien réelle d’offrir à l’élu(e) de son cœur un portrait de soi… En zombi, autrement dit de s’immortaliser en mort vivant entouré de fleurs de petits cœurs et de bisous…
Finis les portraits au clair de lune? Les promenades sur la lagune? En ces temps de crise les dessous affriolants et les costumes impeccables semblent avoir pris un sale coup…
Au delà de la plaisanterie marketing orchestrée par une célèbre série américaine à l’occasion de la sortie d’une nouvelle saison de "morts vivants", nous voilà replongés dans "l’occasion d’achat", dans la stimulation émotionnelle… Au risque d’être carrément hors sujet, la trêve fut brève. Notre vie semble de plus en plus rythmée par ce qu’on pourrait appeler le "coup d’achat permanent". A peine remis des dépenses festives de fin d’année, voilà que les soldes ont débarqué à corps et à cri, pas un jour sans que les médias en plus des publicités traitent très sérieusement du phénomène à grands renforts de pédagogie. Finis les stocks? Une pause de quelques semaines et voici les lingeries fines, les voyages pour deux, les repas aux chandelles…
Il faut bien que marche l’économie, mais sans doute est-ce ce systématisme et cette prise en otage de l’émotion par la société de consommation qui deviennent lourds a porter, à tel point qu’une simple célébration devient un "évènement marketing", une manne. Comme si le bonheur passait par l’adhésion à cette grande fête organisée. Dans un article consacré à la fête des amoureux, Charlotte Pudlowski* citait le New York Times qui écrivait déjà en 1994: "La pratique s’intensifie au fil des années, à mesure que les vendeurs sont à la fois plus sages et plus désespérés, et que la Saint-Valentin s'est transformée dans leur esprit, passant du statut de fête pour carte postale à celui d'opportunité marketing majeure". Bien sûr chacun est libre… Mais dans quelle mesure? L’émotion et le désir de conformité sont de formidables moteurs et trop en jouer ne risque-t-il pas d’affadir l’événement en lui même? Les amoureux ne seraient-ils plus seuls au monde?
Se grimer en zombi pour la Saint Valentin n’est finalement pas une si mauvaise idée que ça… Hordes pesantes mues par un désir de vie à jamais inassouvi, extirpées des mausolées de la discrétion; la charmante Léa, le merveilleux Jean-Patrick, blêmes et hagards à l’image d’une société qui se perd ou qui se cherche…
* Charlotte Pudlowski Marc Levy ou le roman de la Saint Valentin 2013
Finis les portraits au clair de lune? Les promenades sur la lagune? En ces temps de crise les dessous affriolants et les costumes impeccables semblent avoir pris un sale coup…
Au delà de la plaisanterie marketing orchestrée par une célèbre série américaine à l’occasion de la sortie d’une nouvelle saison de "morts vivants", nous voilà replongés dans "l’occasion d’achat", dans la stimulation émotionnelle… Au risque d’être carrément hors sujet, la trêve fut brève. Notre vie semble de plus en plus rythmée par ce qu’on pourrait appeler le "coup d’achat permanent". A peine remis des dépenses festives de fin d’année, voilà que les soldes ont débarqué à corps et à cri, pas un jour sans que les médias en plus des publicités traitent très sérieusement du phénomène à grands renforts de pédagogie. Finis les stocks? Une pause de quelques semaines et voici les lingeries fines, les voyages pour deux, les repas aux chandelles…
Il faut bien que marche l’économie, mais sans doute est-ce ce systématisme et cette prise en otage de l’émotion par la société de consommation qui deviennent lourds a porter, à tel point qu’une simple célébration devient un "évènement marketing", une manne. Comme si le bonheur passait par l’adhésion à cette grande fête organisée. Dans un article consacré à la fête des amoureux, Charlotte Pudlowski* citait le New York Times qui écrivait déjà en 1994: "La pratique s’intensifie au fil des années, à mesure que les vendeurs sont à la fois plus sages et plus désespérés, et que la Saint-Valentin s'est transformée dans leur esprit, passant du statut de fête pour carte postale à celui d'opportunité marketing majeure". Bien sûr chacun est libre… Mais dans quelle mesure? L’émotion et le désir de conformité sont de formidables moteurs et trop en jouer ne risque-t-il pas d’affadir l’événement en lui même? Les amoureux ne seraient-ils plus seuls au monde?
Se grimer en zombi pour la Saint Valentin n’est finalement pas une si mauvaise idée que ça… Hordes pesantes mues par un désir de vie à jamais inassouvi, extirpées des mausolées de la discrétion; la charmante Léa, le merveilleux Jean-Patrick, blêmes et hagards à l’image d’une société qui se perd ou qui se cherche…
* Charlotte Pudlowski Marc Levy ou le roman de la Saint Valentin 2013