Récemment, plusieurs journaux nous ont mis en garde contre un danger qui nous menacerait sans que nous en soyons bien conscients. Nos poubelles sont de véritables trésors pour les personnes malintentionnées qui les guettent. Il faut donc redoubler de vigilance et ne pas abandonner n'importe quoi dans ces récipients rendus obligatoires à Paris par le préfet de la Seine Eugène Poubelle. Il avait en effet signé un arrêté les imposant le 7 mars 1884. Selon ce dernier, les propriétaires d'immeubles devaient mettre à la disposition de leurs locataires des récipients avec couvercle et d'une contenance de 40 à 120 litres. On prit vite l'habitude de les appeler poubelles et la définition en devint officielle en 1890 dans le supplément du Grand dictionnaire du XIXe siècle.
Donc méfiance, nous apprenons ainsi que 20% du contenu des poubelles des particuliers recèlent des données bancaires. Dans 80% de celles de la région parisienne, on trouve un document confidentiel. Le Crédoc, Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie, s'est penché sur l'analyse d'un échantillon type du contenu des poubelles de 200 PME et de 300 ménages d'Ile-de-France. D'après cela, dans deux tiers des premières il y a au moins un papier confidentiel. Il n'est pas rare en effet de voir traîner sur les trottoirs des pages entières, factures, listes de personnes, exemplaires photocopiés qui ne donnaient pas satisfaction ou jugés inutiles. Et de là à imaginer tout le profit que peuvent en tirer les escrocs de tout poil mais aussi la concurrence, ceux qui veulent prendre une nouvelle identité, les filières d'immigration clandestine, les fraudeurs au permis de conduire, aux aides sociales. On a cité la mère de faux quintuplés percevant les allocations familiales de 17 caisses différentes, elle avait ainsi touché 22 100 euros mensuels pendant 28 mois...
Il paraît que ce sont les membres des classes moyennes supérieures et les personnes d'un certain âge qui sont les moins prudents. Les gens plus jeunes et les moins diplômés font davantage attention. Il ne semble pas que ce soit un fantasme ou une psychose sécuritaire. Certains experts ont remarqué que ces dernières années les déclarations de perte de papiers d'identité avaient été multipliées par 70, il n'a pas été difficile de s'apercevoir qu'à partir de là on en demandait d'autres à base de documents récupérés qui avaient été falsifiés. Parfois les documents ramassés entraînent de très graves conséquences, on a longtemps appris dans les livres d'histoire qu'une femme de ménage avait trouvé en 1894 dans la corbeille de l'attaché militaire allemand, le fameux bordereau accusant Dreyfus.
Il est difficile de savoir ce que l'on trouve dans les poubelles de la famille Ferrier, un couple d'une quarantaine d'années et ses deux enfants, qui réside à Bude en Cornouailles. Leur cheptel se compose de deux moutons, deux ânes, un lama et plusieurs oiseaux de basse-cour auxquels il faut ajouter quatre chiens et trois chats. Jusque là rien de bien original. On apprend cependant qu'ils laissent tout ce monde circuler librement dans la cuisine et la salle de séjour, les ânes s'allongent dans cette dernière pièce pour regarder la télévision avec leurs propriétaires et les repas sont pris en commun. Madame Ferrier précise que c'est amusant pour leurs amis en visite de croiser les poules dans le salon et d'ajouter que c'est une vie différente. On ne saurait la contrarier...
Donc méfiance, nous apprenons ainsi que 20% du contenu des poubelles des particuliers recèlent des données bancaires. Dans 80% de celles de la région parisienne, on trouve un document confidentiel. Le Crédoc, Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie, s'est penché sur l'analyse d'un échantillon type du contenu des poubelles de 200 PME et de 300 ménages d'Ile-de-France. D'après cela, dans deux tiers des premières il y a au moins un papier confidentiel. Il n'est pas rare en effet de voir traîner sur les trottoirs des pages entières, factures, listes de personnes, exemplaires photocopiés qui ne donnaient pas satisfaction ou jugés inutiles. Et de là à imaginer tout le profit que peuvent en tirer les escrocs de tout poil mais aussi la concurrence, ceux qui veulent prendre une nouvelle identité, les filières d'immigration clandestine, les fraudeurs au permis de conduire, aux aides sociales. On a cité la mère de faux quintuplés percevant les allocations familiales de 17 caisses différentes, elle avait ainsi touché 22 100 euros mensuels pendant 28 mois...
Il paraît que ce sont les membres des classes moyennes supérieures et les personnes d'un certain âge qui sont les moins prudents. Les gens plus jeunes et les moins diplômés font davantage attention. Il ne semble pas que ce soit un fantasme ou une psychose sécuritaire. Certains experts ont remarqué que ces dernières années les déclarations de perte de papiers d'identité avaient été multipliées par 70, il n'a pas été difficile de s'apercevoir qu'à partir de là on en demandait d'autres à base de documents récupérés qui avaient été falsifiés. Parfois les documents ramassés entraînent de très graves conséquences, on a longtemps appris dans les livres d'histoire qu'une femme de ménage avait trouvé en 1894 dans la corbeille de l'attaché militaire allemand, le fameux bordereau accusant Dreyfus.
Il est difficile de savoir ce que l'on trouve dans les poubelles de la famille Ferrier, un couple d'une quarantaine d'années et ses deux enfants, qui réside à Bude en Cornouailles. Leur cheptel se compose de deux moutons, deux ânes, un lama et plusieurs oiseaux de basse-cour auxquels il faut ajouter quatre chiens et trois chats. Jusque là rien de bien original. On apprend cependant qu'ils laissent tout ce monde circuler librement dans la cuisine et la salle de séjour, les ânes s'allongent dans cette dernière pièce pour regarder la télévision avec leurs propriétaires et les repas sont pris en commun. Madame Ferrier précise que c'est amusant pour leurs amis en visite de croiser les poules dans le salon et d'ajouter que c'est une vie différente. On ne saurait la contrarier...