Casse-tête pour les parents
De nombreuses années se sont écoulées pendant que les enfants du territoire de Fizi ne savent pas à quel chemin se vouer. Ils sont souvent soumis à des activités telles que labour, sarclage, ramassage des bois de chauffe, recherche de bois pour la construction ainsi qu’à la fabrication des briques. Alphonse, un des enseignants qui fait travailler des élèves, nous déclare: "Nous n’avons pas assez des moyens pour engager une main d’œuvre. Raison pour laquelle nous faisons recours à nos élèves malgré les mécontentements de certains élèves et parents. Aux parents qui nous refusent d’envoyer leurs enfants, nous leur demandons de le retirer dans notre école. Tous nous n’avons pas le choix". Julienne, une charmante qui habite Baraka, se remémore: "J'avais un enseignant que je n’aimais pas. Il me faisait travailler jusqu’à l’épuisement de mes forces. Il nous encourageait à lui apporter plus du bois de chauffe dans la forêt et à participer aux activités champêtre et si on y arrivait pas il nous punissait. L’école n’en était que moins agréable et un lieu de traumatisme pour nous".
Asende vit dans le village de Buma dans la presqu’île d’Ubwari, territoire de Fizi, Province du Sud-Kivu. Un jour, elle s’est confiée à son enseignant: "J’ai du mal à faire de nombreux kilomètres avec une charge sur ma tête." Il lui a demandé: "Tu voudrais bien obtenir une faveur? Je peux t’aider", rétorque cet enseignant. Asende poursuit: "Les mois suivant, il a été plus dure avec moi chaque fois que je n’arrivais pas à répondre correctement à l’une de questions qui m’a été posée en classe. C’est de cette façon que bon nombre d’entre nous se retrouvaient contraint de travailler pour ces enseignants. Un jour j’en avais tout parlé à mes parents qui se sont révoltés contre cet enseignant". Sans aucun doute, de nombreux enseignants ont été encouragés à abandonner cette pratique, malgré la tête dure, quand ils ont reçu des témoignages de mécontentement de la part des élèves et des accrochages entre parents d’élèves et enseignants.
Bien entendu, tous les enseignants n’agissent pas de cette façon. Il faut dire que certains enseignants sont soumis à bien de pressions qui les pousse à s'imposer à ces enfants et à les traiter comme mains d’œuvre dans des chantiers et champs. La tâche est particulièrement ardue dans la plupart des nos villages, du sud Kivu en particulier, et de la RDC en général. Dans certains villages ruraux du pays, les écoliers se sentent souvent obligés de ne pas se présenter à l’école par peur d’être envoyés dans la forêt. "Je préfère rester chez moi à la maison que d’aller à l’école, car certains enseignants exagèrent", dit un petit garçon de treize ans. "Jadis la forêt était juste au flanc de montagne qui entoure nos villages. Mais aujourd’hui nous faisons de nombreux kilomètres avant de trouver même du bois de chauffe", déclare Zena, une fille de douze ans. "Parfois nous fabriquons même des briques, nous participons au labour, sarclage des champs et à la récolte pour les enseignants", renchérit Abekyamwale. Safi s’exprime en ces termes: "Actuellement, ce n’est pas facile du tout de travailler pour nos familles, surtout lorsqu’on vient d’exécuter une tâche en faveur de l’enseignant. Souvent nous rentrons à moitié morts. Cela demande beaucoup d’abnégation. Je persiste à croire que ce système sera abolie un jour et que ceux qui viendront après nous ne seront plus soumis à cette pratique".
Tout porte à croire que la sensibilisation des ces enseignants reste l’apanage d’un seul groupe, mais les parents, seuls, ne seront pas en mesure de faire face à cette situation. L’implication de tout un chacun de nous semble être la meilleure formule pour raisonner ces enseignants traditionnels qui croient que les élèves sont une main d’œuvre indéfectible.
Asende vit dans le village de Buma dans la presqu’île d’Ubwari, territoire de Fizi, Province du Sud-Kivu. Un jour, elle s’est confiée à son enseignant: "J’ai du mal à faire de nombreux kilomètres avec une charge sur ma tête." Il lui a demandé: "Tu voudrais bien obtenir une faveur? Je peux t’aider", rétorque cet enseignant. Asende poursuit: "Les mois suivant, il a été plus dure avec moi chaque fois que je n’arrivais pas à répondre correctement à l’une de questions qui m’a été posée en classe. C’est de cette façon que bon nombre d’entre nous se retrouvaient contraint de travailler pour ces enseignants. Un jour j’en avais tout parlé à mes parents qui se sont révoltés contre cet enseignant". Sans aucun doute, de nombreux enseignants ont été encouragés à abandonner cette pratique, malgré la tête dure, quand ils ont reçu des témoignages de mécontentement de la part des élèves et des accrochages entre parents d’élèves et enseignants.
Bien entendu, tous les enseignants n’agissent pas de cette façon. Il faut dire que certains enseignants sont soumis à bien de pressions qui les pousse à s'imposer à ces enfants et à les traiter comme mains d’œuvre dans des chantiers et champs. La tâche est particulièrement ardue dans la plupart des nos villages, du sud Kivu en particulier, et de la RDC en général. Dans certains villages ruraux du pays, les écoliers se sentent souvent obligés de ne pas se présenter à l’école par peur d’être envoyés dans la forêt. "Je préfère rester chez moi à la maison que d’aller à l’école, car certains enseignants exagèrent", dit un petit garçon de treize ans. "Jadis la forêt était juste au flanc de montagne qui entoure nos villages. Mais aujourd’hui nous faisons de nombreux kilomètres avant de trouver même du bois de chauffe", déclare Zena, une fille de douze ans. "Parfois nous fabriquons même des briques, nous participons au labour, sarclage des champs et à la récolte pour les enseignants", renchérit Abekyamwale. Safi s’exprime en ces termes: "Actuellement, ce n’est pas facile du tout de travailler pour nos familles, surtout lorsqu’on vient d’exécuter une tâche en faveur de l’enseignant. Souvent nous rentrons à moitié morts. Cela demande beaucoup d’abnégation. Je persiste à croire que ce système sera abolie un jour et que ceux qui viendront après nous ne seront plus soumis à cette pratique".
Tout porte à croire que la sensibilisation des ces enseignants reste l’apanage d’un seul groupe, mais les parents, seuls, ne seront pas en mesure de faire face à cette situation. L’implication de tout un chacun de nous semble être la meilleure formule pour raisonner ces enseignants traditionnels qui croient que les élèves sont une main d’œuvre indéfectible.