Barcelone, Grenoble: villes européennes hors TAFTA
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"Il est important de se positionner contre ces traités qui ont pour objectif de supprimer tout obstacle économique, environnemental et social au libre-échange", explique Bernard Macret, élu à la mairie de Grenoble, lors d’une conférence de presse, le 10 février 2017.
Après Barcelone, qui accueillait le premier sommet contre les traités de libre-échange en avril 2016, c’est au tour de la capitale des Alpes de recevoir ce second sommet international, le samedi 18 février 2017. Son objectif? Rassembler les autorités locales et la population civile autour de ces thématiques. "Et affirmer une position claire contre la mise en place et la ratification du TAFTA", explique l’élu.
Ce sommet a débuté le vendredi 17 février 2017 par une rencontre entre les différentes collectivités territoriales européennes qui se positionnent contre le TAFTA (ou TTIP). Ouverte au grand public, la journée du samedi 18 février vise à informer et à sensibiliser la population locale aux conséquences concrètes du TAFTA sur le mode de vie de tout un chacun.
La dernière rencontre à Barcelone s’était conclue par la rédaction et l’adoption d’une déclaration commune "contre les traités de libre-échange". Cette année, la ville s’est donc proposée pour accueillir ce second sommet, dans la continuité de la première édition.
Après Barcelone, qui accueillait le premier sommet contre les traités de libre-échange en avril 2016, c’est au tour de la capitale des Alpes de recevoir ce second sommet international, le samedi 18 février 2017. Son objectif? Rassembler les autorités locales et la population civile autour de ces thématiques. "Et affirmer une position claire contre la mise en place et la ratification du TAFTA", explique l’élu.
Ce sommet a débuté le vendredi 17 février 2017 par une rencontre entre les différentes collectivités territoriales européennes qui se positionnent contre le TAFTA (ou TTIP). Ouverte au grand public, la journée du samedi 18 février vise à informer et à sensibiliser la population locale aux conséquences concrètes du TAFTA sur le mode de vie de tout un chacun.
La dernière rencontre à Barcelone s’était conclue par la rédaction et l’adoption d’une déclaration commune "contre les traités de libre-échange". Cette année, la ville s’est donc proposée pour accueillir ce second sommet, dans la continuité de la première édition.
"C’est un peu l’ouverture à la malbouffe et aux poulets au chlore"
Les opposants dénoncent "l’ultra-libéralisation" des échanges commerciaux, prévue par le traité transatlantique. Et surtout, l’opacité des négociations, tenues confidentielles. Or l’enjeu n’est pas des moindres. S’il est ratifié, le grand marché transatlantique supprimera les barrières douanières et tarifaires entre l’UE et les USA, au profit des multinationales, avec des normes commerciales homologues de part et d’autre de l’Atlantique. Mais peu informés, "les peuples se sentent aujourd’hui pris en otage par ces traités tenus secrets", estime Liliane Chevrier, la représentante de l’association ATTAC à Grenoble.
L’un des points phares - probablement le plus controversé du traité transatlantique - est le mécanisme d’arbitrage entre acteurs privés et États. Il permettrait aux multinationales d’assigner en justice des États, qui refuseraient d’abaisser leurs législations aux normes prévues par cet accord.
"Avec le TAFTA, c’est tout un aspect démocratique de nos institutions qui est remis en question", estime Bernard Macret, pour qui ces traités impliquent une perte de la souveraineté étatique au profit d’acteurs privés internationaux. "En démocratie, les institutions publiques sont pourtant les seules compétentes pour édicter la loi", assure l’élu. "Ces traités de libre-échange prévoient de développer de nouveaux rapports à la démocratie, à l’écologie, largement contradictoires avec les objectifs définis lors de la COP21. Ils nivellent par le bas la régulation sanitaire, environnementale et sociale. C’est un peu l’ouverture à la malbouffe et au poulet au chlore", affirme Bernard Macret.
Ce sommet est aussi l’occasion de valoriser le commerce local et d'encourager les initiatives citoyennes. Avec pour objectif d’enrichir le réseau actif des collectivités territoriales européennes hors TAFTA. Et surtout, de "résister au mode de vie ultra-libéral" prévu par ces traités.
L’un des points phares - probablement le plus controversé du traité transatlantique - est le mécanisme d’arbitrage entre acteurs privés et États. Il permettrait aux multinationales d’assigner en justice des États, qui refuseraient d’abaisser leurs législations aux normes prévues par cet accord.
"Avec le TAFTA, c’est tout un aspect démocratique de nos institutions qui est remis en question", estime Bernard Macret, pour qui ces traités impliquent une perte de la souveraineté étatique au profit d’acteurs privés internationaux. "En démocratie, les institutions publiques sont pourtant les seules compétentes pour édicter la loi", assure l’élu. "Ces traités de libre-échange prévoient de développer de nouveaux rapports à la démocratie, à l’écologie, largement contradictoires avec les objectifs définis lors de la COP21. Ils nivellent par le bas la régulation sanitaire, environnementale et sociale. C’est un peu l’ouverture à la malbouffe et au poulet au chlore", affirme Bernard Macret.
Ce sommet est aussi l’occasion de valoriser le commerce local et d'encourager les initiatives citoyennes. Avec pour objectif d’enrichir le réseau actif des collectivités territoriales européennes hors TAFTA. Et surtout, de "résister au mode de vie ultra-libéral" prévu par ces traités.