Fiscalité et dépenses publiques n'ont pas fait recette
Podcast le grand déballage - actes II et III.MP3 (5.14 Mo)
Après une intervention d'Antoine Grison, magistrat à la retraite chargé de l'animation, destinée à présenter les recettes d'État et les dépenses, les 99 personnes présentes dans la salle polyvalente se sont rapidement appropriées le sujet à débattre: fiscalité et dépenses publiques. Les 32 interventions de la soirée assurées par des participants issus de 18 communes du territoire ont mis en lumière plusieurs suggestions pouvant être regroupées de la manière suivante: rétablissement de l'ISF, révision des principes fiscaux (réduction de la TVA et baisse des taxes foncières au profit d'une "imposition pour tous"), augmentation du nombre de tranches d'imposition, taxation des revenus du capital et des transactions financières entre autres.
Malgré quelques interventions agitées d'un couple invité à quitter la salle, les citoyens venus s'exprimer (76 de moins que pour la première réunion) ont tenu à insister sur les sentiments "d'injustice", "d'inégalité" actuellement leurs, et menant au questionnement suivant: "vers quel modèle sociétal aller?". "Il faudrait peut-être que notre gouvernement pense sérieusement à récupérer les milliards cachés dans les paradis fiscaux, à faire payer des impôts aux grandes entreprises qui font de l'optimisation fiscale, et les obliger à mettre leur adresse fiscale en France" déclarait un intervenant avant qu'un retraité n'évoque son maigre pécule mensuel: "44 années de labeur dans l'agriculture. Mon épouse avait 397 € de retraite... Le 15 décembre on a appris qu'on lui prenait 46 € et moi 74 €. À tous les deux nous n'avons pas 1.400 €. Voilà l'injustice française". Autant de témoignages concrets qui se transformeront en algorithmes ultérieurement traités par on-ne-sait-qui, et surtout on-ne-sait-comment.
Malgré quelques interventions agitées d'un couple invité à quitter la salle, les citoyens venus s'exprimer (76 de moins que pour la première réunion) ont tenu à insister sur les sentiments "d'injustice", "d'inégalité" actuellement leurs, et menant au questionnement suivant: "vers quel modèle sociétal aller?". "Il faudrait peut-être que notre gouvernement pense sérieusement à récupérer les milliards cachés dans les paradis fiscaux, à faire payer des impôts aux grandes entreprises qui font de l'optimisation fiscale, et les obliger à mettre leur adresse fiscale en France" déclarait un intervenant avant qu'un retraité n'évoque son maigre pécule mensuel: "44 années de labeur dans l'agriculture. Mon épouse avait 397 € de retraite... Le 15 décembre on a appris qu'on lui prenait 46 € et moi 74 €. À tous les deux nous n'avons pas 1.400 €. Voilà l'injustice française". Autant de témoignages concrets qui se transformeront en algorithmes ultérieurement traités par on-ne-sait-qui, et surtout on-ne-sait-comment.
Démocratie et citoyenneté: le terrain des "gilets jaunes"
"Dans quelle société souhaitons-nous vivre? Il faut retrouver le sens des mots citoyenneté, civisme, comprendre que cette société capitaliste est dans une impasse économique et environnementale dont il faut sortir d'urgence" déclarait une représentante des "gilets jaunes". Un propos faisant écho aux remarques formulées durant le débat de ce jour, et mettant en lumière les inquiétudes d'une partie de la population française. "Comment rendre la démocratie plus active?" demandait un Saint-Marcellinois.
Les idées formulées par les 70 participants (encore 19 de perdus) ont concerné les modes de scrutin (notion de vote obligatoire rejetée et décompte des votes blancs plébiscité), la représentativité (le système majoritaire à deux tours œuvre-t-il en faveur d'une représentativité optimale?) ou encore l'engagement citoyen (des jeunes notamment). Le fameux RIC, fer de lance des contestataires en jaune, a quant à lui été vivement débattu: tandis que les uns affirmaient leur volonté de prendre part aux "grandes décisions", les autres s'avouaient plus inquiets concernant l'application du procédé de démocratie semi-directe, exemple on ne peut plus frais du Brexit à l'appui.
Puis vint le temps du fameux déballage où élus, élites, presse, et système juridique en ont pris pour leur grade. "Tous corrompus" au sujet des élus, "fouille-merde" délicatement attribué aux journalistes par un participant. Autant de grandes vérités partagées par plusieurs personnes dans la salle tandis que quelques électrons libres tentaient de sauver l'honneur des acteurs incriminés.
Les idées formulées par les 70 participants (encore 19 de perdus) ont concerné les modes de scrutin (notion de vote obligatoire rejetée et décompte des votes blancs plébiscité), la représentativité (le système majoritaire à deux tours œuvre-t-il en faveur d'une représentativité optimale?) ou encore l'engagement citoyen (des jeunes notamment). Le fameux RIC, fer de lance des contestataires en jaune, a quant à lui été vivement débattu: tandis que les uns affirmaient leur volonté de prendre part aux "grandes décisions", les autres s'avouaient plus inquiets concernant l'application du procédé de démocratie semi-directe, exemple on ne peut plus frais du Brexit à l'appui.
Puis vint le temps du fameux déballage où élus, élites, presse, et système juridique en ont pris pour leur grade. "Tous corrompus" au sujet des élus, "fouille-merde" délicatement attribué aux journalistes par un participant. Autant de grandes vérités partagées par plusieurs personnes dans la salle tandis que quelques électrons libres tentaient de sauver l'honneur des acteurs incriminés.
"Le grand débat c'est de l'enfumage"
Interrogés lors de leur réunion hebdomadaire sur le Grand Débat National, les "gilets jaunes" se sont déclarés déçus de la tournure prise par ces réunions qui pour eux n'ont de "débat" que l'appellation. "On donne nos propositions, on s'exprime, mais il n'y a pas de débat à proprement parler et l'organisation m'interpelle car il y a un véritable manque de communication. À la suite de ce grand débat ils annoncent mettre en place des groupes de travail impliquant des citoyens tirés au sort. Nous n'avons à ce jour aucune information là dessus. Je serais personnellement intéressée, mais ne sais comment me manifester, ni comment se fera le tirage au sort" indiquait une première personne avant d'être rejointe: "On a aussi été très surpris d'apprendre que les cahiers de doléances ont été renvoyés avant la fin du grand débat. On ne comprend pas l’intérêt".
Les "gilets jaunes" prévoient toutefois de participer à la prochaine réunion afin de partager leurs revendications. "Il faut quand même y aller car cette grande plateforme nous permet d'avoir une vision globale de toutes les revendications. C'est un bon outil de travail". Dernière réunion d'initiative locale et clap de fin dans quelques jours. L’organisation de l’État et des services publics déchaînera-t-elle les passions? Peu probable.
Les "gilets jaunes" prévoient toutefois de participer à la prochaine réunion afin de partager leurs revendications. "Il faut quand même y aller car cette grande plateforme nous permet d'avoir une vision globale de toutes les revendications. C'est un bon outil de travail". Dernière réunion d'initiative locale et clap de fin dans quelques jours. L’organisation de l’État et des services publics déchaînera-t-elle les passions? Peu probable.