Room 237.mp3 (3.06 Mo)
Sorti en 1980, "Shining" de Stanley Kubrick est devenu rapidement le film emblématique de l'épouvante et n'a jamais cessé de susciter d'innombrables interrogations et interprétations censées et loufoques sur les messages cachés du film. Ce film deviendra l'une des œuvres les plus mystérieuses du talentueux Stanley Kubrick qui va au-delà de la simple adaptation du livre. Kubrick y glisse des références tout au long du film sur différentes thématiques. On pourrait presque avancer le fait que Stanley Kubrick utilise le livre de Stephen King comme une métaphore afin de dénoncer la construction de la puissance américaine sur des génocides et des complots.
Kubrick introduit des références sur le génocide des Indiens d'Amérique.
Le slogan du film: "La vague de terreur qui déferle sur les États-Unis" évoque le génocide par les hommes "blancs" qui ont tout rasé à la hache afin d'importer les industries minières. C'est sûrement cette vague qui a terrifié les Indiens. De plus, la boite sur laquelle est écrit "Calumet" fait écho au génocide des Indiens d'Amérique. On peut donc constater que Kubrick place avec beaucoup de soin des objets dans les scènes et ses plans. Par ailleurs, nous apprenons au début du film que l'hôtel Overlook a été bâti sur un ancien cimetière indien. Nous pouvons juxtaposer le génocide avec la volonté de Jack de vouloir "exterminer" sa famille à la hache.
Kubrick aborde de manière subliminale la Shoah.
La machine à écrire est de marque allemande: Adler qui se traduit par "aigle" en allemand. Bien sûr l'aigle représente l'Allemagne Nazie mais aussi les États-Unis; Kubrick a souvent recours à l'aigle pour symboliser la puissance de l’État. Le nombre 42 y est omniprésent. D'abord sur le tee-shirt de Danny, puis sur le numéro de la chambre 237 qui concentre les mystères du film (2x3x7 = 42), mais aussi à la télévision, où Danny et sa mère regardent le film Un été 42. Pour certains, ce nombre fait référence à l'année 1942, année où Reinhard Heydrich a présenté son plan d'extermination visant les personnes juives. L'association de la date et de la machine à écrire fait référence à la Shoah où l'extermination des juifs a été organisée de façon "industrielle, mécanique et bureaucratique". Kubrick a lu le livre de Raul Hilberg: La destruction des juifs d'Europe. Dans ce livre, l'auteur se penche sur le mécanisme et l'aspect bureaucratique de l'extermination qui passe souvent par les machines à écrire, les listes ... Spielberg a repris cette idée dans son film la liste de Schindler qui commence et qui finit par une liste réalisée à l'aide d'une machine à écrire.
Stanley Kubrick ne laisse rien au hasard dans ses films.
En effet, par moment, Kubrick semble parodier les scènes-clichés des films d'horreur en y laissant intentionnellement des erreurs de continuité afin de nous prouver que Shining est bien plus qu'un film d'horreur mais un film qui fait réfléchir. C'est un véritable stimulant intellectuel à travers les plans, les personnages, la musique, les objets ou encore les couleurs choisis par le réalisateur. Le film nous dévoile des éléments précieux à chaque visionnage. C'est donc ça le pouvoir de Kubrick: rendre ses œuvres intemporelles et 37 ans après, le mystère autour de ce film reste toujours aussi intriguant.
Pour les complotistes, Stanley Kubrick aurait travaillé avec la NASA.
L'une des interprétations les plus atypiques, la plus folle qui ne cesse de courir chez les complotistes, est celle qui dit que Stanley Kubrick aurait travaillé pour la NASA. Selon Jay Weidner qui intervient dans le documentaire, Stanley Kubrick a participé à la réalisation des images soi disant "truquées" de la mission lunaire de 1969. Il va encore plus loin en trouvant un lien entre la chambre 237 et la distance entre la Terre et la Lune qui est de 237 000 miles. Dans une scène nous pouvons voir le petit Danny avec un pull sur lequel est écrit "Apollo 11 USA".
Kubrick fait référence à un programme de la CIA pour parler de son programme: MKUltra.
Dans Room 237, Juli Kearns se saisit d'un poster où l'on voit une personne skier. Selon la dramaturge, il s'agirait d'un minotaure. Mais il y a une autre théorie derrière ce même poster: le plus important est le mot "Monarch" qui apparait en dessous. Il s'agirait d'un nom de code de la CIA pour parler de son programme MKUltra. MKUltra a été mis au point par la CIA. C’est une opération qui sert à trouver le moyen de contrôler mentalement et de manipuler des individus aux États-Unis dans le plus grand secret et contre leur gré. Ce projet a vu le jour après le retour des vétérans et des prisonniers de la guerre de Corée qui présentaient des changements de comportements troublants. Ils avaient subi d'importantes modifications, autrement dit, un lavage de cerveau dont le but était militaire. Un sujet déjà dénoncé par Kubrick dans "Orange mécanique". Et que l'on retrouve dans Shining car tout au long du film, nous assistons à la modification comportementale de Jack.
Rodney Ascher: "Kubrick était brillant"!
Le réalisateur de Room 237, Rodney Ascher, a souhaité faire appel à différents connaisseurs du film afin de mettre en exergue diverses analyses qui peuvent être liées entre elles. Pour lui, "Kubrick était brillant" car il a su embarquer son film dans différentes directions intellectuelles. C'est sûrement là que réside toute l'intelligence du réalisateur: susciter des réactions qui font encore parler d’elles aujourd'hui. Le mystère autour de ce film continue de planer.
Kubrick introduit des références sur le génocide des Indiens d'Amérique.
Le slogan du film: "La vague de terreur qui déferle sur les États-Unis" évoque le génocide par les hommes "blancs" qui ont tout rasé à la hache afin d'importer les industries minières. C'est sûrement cette vague qui a terrifié les Indiens. De plus, la boite sur laquelle est écrit "Calumet" fait écho au génocide des Indiens d'Amérique. On peut donc constater que Kubrick place avec beaucoup de soin des objets dans les scènes et ses plans. Par ailleurs, nous apprenons au début du film que l'hôtel Overlook a été bâti sur un ancien cimetière indien. Nous pouvons juxtaposer le génocide avec la volonté de Jack de vouloir "exterminer" sa famille à la hache.
Kubrick aborde de manière subliminale la Shoah.
La machine à écrire est de marque allemande: Adler qui se traduit par "aigle" en allemand. Bien sûr l'aigle représente l'Allemagne Nazie mais aussi les États-Unis; Kubrick a souvent recours à l'aigle pour symboliser la puissance de l’État. Le nombre 42 y est omniprésent. D'abord sur le tee-shirt de Danny, puis sur le numéro de la chambre 237 qui concentre les mystères du film (2x3x7 = 42), mais aussi à la télévision, où Danny et sa mère regardent le film Un été 42. Pour certains, ce nombre fait référence à l'année 1942, année où Reinhard Heydrich a présenté son plan d'extermination visant les personnes juives. L'association de la date et de la machine à écrire fait référence à la Shoah où l'extermination des juifs a été organisée de façon "industrielle, mécanique et bureaucratique". Kubrick a lu le livre de Raul Hilberg: La destruction des juifs d'Europe. Dans ce livre, l'auteur se penche sur le mécanisme et l'aspect bureaucratique de l'extermination qui passe souvent par les machines à écrire, les listes ... Spielberg a repris cette idée dans son film la liste de Schindler qui commence et qui finit par une liste réalisée à l'aide d'une machine à écrire.
Stanley Kubrick ne laisse rien au hasard dans ses films.
En effet, par moment, Kubrick semble parodier les scènes-clichés des films d'horreur en y laissant intentionnellement des erreurs de continuité afin de nous prouver que Shining est bien plus qu'un film d'horreur mais un film qui fait réfléchir. C'est un véritable stimulant intellectuel à travers les plans, les personnages, la musique, les objets ou encore les couleurs choisis par le réalisateur. Le film nous dévoile des éléments précieux à chaque visionnage. C'est donc ça le pouvoir de Kubrick: rendre ses œuvres intemporelles et 37 ans après, le mystère autour de ce film reste toujours aussi intriguant.
Pour les complotistes, Stanley Kubrick aurait travaillé avec la NASA.
L'une des interprétations les plus atypiques, la plus folle qui ne cesse de courir chez les complotistes, est celle qui dit que Stanley Kubrick aurait travaillé pour la NASA. Selon Jay Weidner qui intervient dans le documentaire, Stanley Kubrick a participé à la réalisation des images soi disant "truquées" de la mission lunaire de 1969. Il va encore plus loin en trouvant un lien entre la chambre 237 et la distance entre la Terre et la Lune qui est de 237 000 miles. Dans une scène nous pouvons voir le petit Danny avec un pull sur lequel est écrit "Apollo 11 USA".
Kubrick fait référence à un programme de la CIA pour parler de son programme: MKUltra.
Dans Room 237, Juli Kearns se saisit d'un poster où l'on voit une personne skier. Selon la dramaturge, il s'agirait d'un minotaure. Mais il y a une autre théorie derrière ce même poster: le plus important est le mot "Monarch" qui apparait en dessous. Il s'agirait d'un nom de code de la CIA pour parler de son programme MKUltra. MKUltra a été mis au point par la CIA. C’est une opération qui sert à trouver le moyen de contrôler mentalement et de manipuler des individus aux États-Unis dans le plus grand secret et contre leur gré. Ce projet a vu le jour après le retour des vétérans et des prisonniers de la guerre de Corée qui présentaient des changements de comportements troublants. Ils avaient subi d'importantes modifications, autrement dit, un lavage de cerveau dont le but était militaire. Un sujet déjà dénoncé par Kubrick dans "Orange mécanique". Et que l'on retrouve dans Shining car tout au long du film, nous assistons à la modification comportementale de Jack.
Rodney Ascher: "Kubrick était brillant"!
Le réalisateur de Room 237, Rodney Ascher, a souhaité faire appel à différents connaisseurs du film afin de mettre en exergue diverses analyses qui peuvent être liées entre elles. Pour lui, "Kubrick était brillant" car il a su embarquer son film dans différentes directions intellectuelles. C'est sûrement là que réside toute l'intelligence du réalisateur: susciter des réactions qui font encore parler d’elles aujourd'hui. Le mystère autour de ce film continue de planer.