Sud-Kivu: qui des huit candidats (pour l’instant) sera le prochain locataire de Nyamoma?
Election Sud Kivu.mp3 (9.39 Mo)
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a déjà réceptionné huit candidatures pour le poste de gouverneur de la province du Sud-Kivu.
Des candidatures issues de plusieurs partis politiques ou d'indépendants tenteront de séduire les députés provinciaux en vue d’espérer être aux commandes de la très politique province du Sud-Kivu.
D’abord, la candidature du professeur Elie Zihindula du parti politique Union des Démocrates pour le Développement Social (UDDS). Zihindula est un ancien candidat gouverneur qui avait créé la surprise lors de dernières élections au Gouvernorat de la province. Il vient du territoire de Mwenga. Sans député provincial à l’hémicycle, il était parvenu à être au coude à coude lors du premier tour face à l’actuel gouverneur, Claude Nyamugabo. Il s'était tout de même désisté au second tour, dénonçant des menaces et autres comportements "indignes" de la part des députés provinciaux. Son retrait de la course à la veille du second tour, avait créé un grand tolet dans l’opinion.
Son parti politique ne s’est jamais prononcé pour soutenir tel ou tel autre candidat à la présidentielle du 30 décembre 2018. Celui-ci avait conditionné son soutien à l’engagement des candidats à la présidentielle à faire respecter la constitution qui prévoit la retenue à la source des 40% des recettes provinciales.
Gabriel Kalonda Mbulu, ancien vice-Gouverneur de la province sous Marcellin Cishambo avec le label AFDC (Alliance des Forces Démocratiques du Congo), il vient cette fois en indépendant. Gabriel Kalonda est aussi professeur d’université et originaire de Fizi. Il ne pourra pas compter officiellement sur le soutien de son ancien parti qui a proposé un autre candidat.
Gouverneur ad intérim après le départ de Cishambo, ses décisions et actes règlementaires étaient extrêmement décriées en l’espace de quelques mois par des acteurs sociaux et politiques.
Justin Bitakwira: actuel ministre du Développement rural, il est le président du parti politique ARCN (Alliance pour la République et la Conscience Nationale). Originaire du territoire d’Uvira, Justin Bitakwira affrontera cette élection en indépendant. L’ARCN n’ayant aucun député provincial dans l’hémicycle, il ne pourra compter que sur d’autres calculs pour se faire élire dans une assemblée à plusieurs facettes. Vue la composition hétéroclite actuelle. Justin Bitakwira est aussi candidat sénateur après un échec à la députation nationale dans la circonscription d’Uvira.
Habitué à des sorties tonitruantes, Justin Bitakwira tentera peut-être cette fois de négocier individuellement avec chacun des députés dans la discrétion pour ne pas attirer l’attention d'autres acteurs de la société civile qui lui reprochent d’avoir eu un excès de zèle lors de la dernière campagne électorale en faveur de Shadary.
Telexy Rubuye: cet acteur économique est le responsable des établissements Rubuye, connus dans la ville de Bukavu dans plusieurs domaines. Pas d’assises claires sur le plan politique dans la configuration actuelle, Télexy pourrait peut-être manager pour se frayer un passage devant ses concurrents qui sont de taille. Il se présente en indépendant.
Shenila Mwanza: la seule femme candidate à ce poste. Élue députée provinciale dans la circonscription de Fizi, elle est également candidate sénatrice. Membre du regroupement politique AAB, elle se présente tout de même en indépendante. En 2006, elle avait été élue contre toute attente sénatrice dans la même assemblée provinciale avec une configuration différente.
Son regroupement membre du Front Commun pour le Congo compte quatre députés provinciaux mais n’a pas encore annoncé qu’il soutiendra un candidat.
Jean-Claude Kibala Nkold: ancien vice-gouverneur du Sud-Kivu sous les premières années de Marcellin Cishambo, il est membre de la coalition Lamuka et du parti politique Mouvement Social (MS). Très apprécié pour sa rigueur, sa proximité avec les habitants, Kibala devra compter sur les cinq élus de sa plateforme à l’assemblée provinciale et/ou élargir des alliances avec d’autres forces politiques en présence. Jean-Claude Kibala pourrait être une autre surprise de cette élection.
Me Norbert Yabe Ntaitunda et Jean-Jacques Purusi Sadiki: respectivement cadre de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) de Vital Kamerhe et de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo (AFDC) de Bahati Lukwebo; leurs candidatures n’auront pas duré 48 heures.
Selon un accord entre ces deux partis, l’AFDC gardera le Gouvernorat du Sud-Kivu et l’UNC aura le candidat Vice-Gouverneur. Tous deux ressortissants de Kabare, ces deux candidatures auront été celles qui auront duré le moins de temps à la CENI Sud-Kivu.
Cette alliance a également conduit au changement du candidat AFDC. C’est désormais Théo Kasi Ngwabidje qui portera cette casquette devant les députés provinciaux. Il pourrait avoir comme colistier, Fiston Malago de l’UNC.
Théo Ngwabidje, actuel directeur de la CNSS (ancien INSS) est présenté comme un technocrate capable de relever les nombreux défis de gouvernance en province, s’il est élu. Celui-ci pourrait compter si l’alliance tient toujours pour les 18 députés issus de l’AFDC et Allié et UNC-A2018.
Des changements peuvent s'envisager également pour espérer avoir la majorité des 48 représentants de la population du Sud-Kivu. (44 élus et 4 cooptés).
L’ancien parti présidentiel, le PPRD actuellement à la tête de la province pourrait choisir d’aligner un candidat ou de se rallier à un autre dans cette bataille qui s’annonce dure.
Pour l’instant, nos sources font état d’un deal UNC-AFDC qui pourrait être soutenu par le PPRD en échange de la présidence de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu. Où Iront les quatre députés AABC de la plateforme de Bulambo Kilosho? Comment d’autres partis et regroupements politiques en majorité FCC vont-ils se comporter? Difficile de le dire pour l’instant.
Reste à savoir sur qui les nouveaux élus jetteront leur dévolu pour la gestion de la province pour les cinq prochaines années et la course est lancée!
Des candidatures issues de plusieurs partis politiques ou d'indépendants tenteront de séduire les députés provinciaux en vue d’espérer être aux commandes de la très politique province du Sud-Kivu.
D’abord, la candidature du professeur Elie Zihindula du parti politique Union des Démocrates pour le Développement Social (UDDS). Zihindula est un ancien candidat gouverneur qui avait créé la surprise lors de dernières élections au Gouvernorat de la province. Il vient du territoire de Mwenga. Sans député provincial à l’hémicycle, il était parvenu à être au coude à coude lors du premier tour face à l’actuel gouverneur, Claude Nyamugabo. Il s'était tout de même désisté au second tour, dénonçant des menaces et autres comportements "indignes" de la part des députés provinciaux. Son retrait de la course à la veille du second tour, avait créé un grand tolet dans l’opinion.
Son parti politique ne s’est jamais prononcé pour soutenir tel ou tel autre candidat à la présidentielle du 30 décembre 2018. Celui-ci avait conditionné son soutien à l’engagement des candidats à la présidentielle à faire respecter la constitution qui prévoit la retenue à la source des 40% des recettes provinciales.
Gabriel Kalonda Mbulu, ancien vice-Gouverneur de la province sous Marcellin Cishambo avec le label AFDC (Alliance des Forces Démocratiques du Congo), il vient cette fois en indépendant. Gabriel Kalonda est aussi professeur d’université et originaire de Fizi. Il ne pourra pas compter officiellement sur le soutien de son ancien parti qui a proposé un autre candidat.
Gouverneur ad intérim après le départ de Cishambo, ses décisions et actes règlementaires étaient extrêmement décriées en l’espace de quelques mois par des acteurs sociaux et politiques.
Justin Bitakwira: actuel ministre du Développement rural, il est le président du parti politique ARCN (Alliance pour la République et la Conscience Nationale). Originaire du territoire d’Uvira, Justin Bitakwira affrontera cette élection en indépendant. L’ARCN n’ayant aucun député provincial dans l’hémicycle, il ne pourra compter que sur d’autres calculs pour se faire élire dans une assemblée à plusieurs facettes. Vue la composition hétéroclite actuelle. Justin Bitakwira est aussi candidat sénateur après un échec à la députation nationale dans la circonscription d’Uvira.
Habitué à des sorties tonitruantes, Justin Bitakwira tentera peut-être cette fois de négocier individuellement avec chacun des députés dans la discrétion pour ne pas attirer l’attention d'autres acteurs de la société civile qui lui reprochent d’avoir eu un excès de zèle lors de la dernière campagne électorale en faveur de Shadary.
Telexy Rubuye: cet acteur économique est le responsable des établissements Rubuye, connus dans la ville de Bukavu dans plusieurs domaines. Pas d’assises claires sur le plan politique dans la configuration actuelle, Télexy pourrait peut-être manager pour se frayer un passage devant ses concurrents qui sont de taille. Il se présente en indépendant.
Shenila Mwanza: la seule femme candidate à ce poste. Élue députée provinciale dans la circonscription de Fizi, elle est également candidate sénatrice. Membre du regroupement politique AAB, elle se présente tout de même en indépendante. En 2006, elle avait été élue contre toute attente sénatrice dans la même assemblée provinciale avec une configuration différente.
Son regroupement membre du Front Commun pour le Congo compte quatre députés provinciaux mais n’a pas encore annoncé qu’il soutiendra un candidat.
Jean-Claude Kibala Nkold: ancien vice-gouverneur du Sud-Kivu sous les premières années de Marcellin Cishambo, il est membre de la coalition Lamuka et du parti politique Mouvement Social (MS). Très apprécié pour sa rigueur, sa proximité avec les habitants, Kibala devra compter sur les cinq élus de sa plateforme à l’assemblée provinciale et/ou élargir des alliances avec d’autres forces politiques en présence. Jean-Claude Kibala pourrait être une autre surprise de cette élection.
Me Norbert Yabe Ntaitunda et Jean-Jacques Purusi Sadiki: respectivement cadre de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) de Vital Kamerhe et de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo (AFDC) de Bahati Lukwebo; leurs candidatures n’auront pas duré 48 heures.
Selon un accord entre ces deux partis, l’AFDC gardera le Gouvernorat du Sud-Kivu et l’UNC aura le candidat Vice-Gouverneur. Tous deux ressortissants de Kabare, ces deux candidatures auront été celles qui auront duré le moins de temps à la CENI Sud-Kivu.
Cette alliance a également conduit au changement du candidat AFDC. C’est désormais Théo Kasi Ngwabidje qui portera cette casquette devant les députés provinciaux. Il pourrait avoir comme colistier, Fiston Malago de l’UNC.
Théo Ngwabidje, actuel directeur de la CNSS (ancien INSS) est présenté comme un technocrate capable de relever les nombreux défis de gouvernance en province, s’il est élu. Celui-ci pourrait compter si l’alliance tient toujours pour les 18 députés issus de l’AFDC et Allié et UNC-A2018.
Des changements peuvent s'envisager également pour espérer avoir la majorité des 48 représentants de la population du Sud-Kivu. (44 élus et 4 cooptés).
L’ancien parti présidentiel, le PPRD actuellement à la tête de la province pourrait choisir d’aligner un candidat ou de se rallier à un autre dans cette bataille qui s’annonce dure.
Pour l’instant, nos sources font état d’un deal UNC-AFDC qui pourrait être soutenu par le PPRD en échange de la présidence de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu. Où Iront les quatre députés AABC de la plateforme de Bulambo Kilosho? Comment d’autres partis et regroupements politiques en majorité FCC vont-ils se comporter? Difficile de le dire pour l’instant.
Reste à savoir sur qui les nouveaux élus jetteront leur dévolu pour la gestion de la province pour les cinq prochaines années et la course est lancée!