Présentation d'un candidat par epape
"Pour ne rien cacher nous avons beaucoup de préoccupation et beaucoup d'inquiétudes. La police nationale congolaise n'est pas équipée pour maintenir l'ordre notamment en ce qui concerne l'absence de matériel non létal c'est-a-dire les moyens pour une police de maintenir l'ordre sans faire usage d'armes létales, sans faire usage des équipements qui peuvent provoquer la mort. Aujourd'hui, malheureusement la police nationale congolaise n'est ni équipée ni formée, pour cela", a prévenu Abdallah Wafy dans un entretien accordé au Centre d'actualités de l'ONU.
"Nous essayons de former ces unités mais également de plaider auprès des partenaires afin de les équiper et d'éviter d'avoir recours, comme on le voit souvent au Congo, aux armes à feu pour le rétablissement de l'ordre", a-t-il ajouté.
Le chef de la Police de l'ONU a expliqué que la police nationale congolaise "a la responsabilité d'assurer la sécurité avant, pendant et après le scrutin". Les policiers de la MONUSCO sont en train de préparer un programme pour sécuriser le scrutin en amont "afin de permettre aux différents acteurs politiques de faire campagne, de tenir des meetings politiques et d'assurer le déploiement du matériel électoral". Pendant le scrutin, il sera nécessaire de sécuriser les urnes afin "de permettre aux commissions électorales de faire leur travail dans la plus grande sérénité et dans la transparence et jusqu'à la proclamation des résultats", a-t-il souligné.
"A partir de la proclamation des résultats, il s'agira aussi de maintenir l'ordre et la sécurité publique pour éviter des débordements que ce soit de la part des gagnants de l'élection comme des perdants", a-t-il ajouté.
Néanmoins, l'officier de police s'est félicité des progrès accomplis dans la protection des populations dans l'est du pays notamment dans les Kivu. La police de l'ONU a mis en place, depuis les viols collectifs perpétrés au cours de l'été 2010, un nouveau système de prévention et d'intervention en cas d'attaques.
Rappelons qu'entre le 30 juillet et le 2 août des viols collectifs ont été perpétrés dans plusieurs villages de la zone de Walikale, au Nord Kivu, par 200 éléments des groupes armés Maï Maï Cheka et des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Selon la mission d'enquête du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme, 235 femmes, 13 hommes, 52 filles et 3 garçons ont subi des violences sexuelles.
"Nous avons mis en place des réseaux de liaison entre les communautés qui permettent de nous alerter lorsqu'il y a la présence de groupes armés qui sont responsables de pillages et de viols. Nous avons tiré les leçons des événements de l'été dernier dans la zone de Walikale et nous avons mis en
place un système d'alerte précoce afin d'intervenir rapidement et pour protéger les populations civiles", a affirmé Abdallah Wafy.
Ce dernier est aussi revenu sur l'implication de membres des forces armées et de police congolaises dans des affaires de violations graves des droits de l'homme, et il s'est félicité du jugement des militaires accusés d'exactions dans le village de Fizi dans la nuit du 1er au 2 janvier dernier. Le 21 février dernier les onze militaires congolais responsables du viol d'une soixantaine de femmes à Fizi ont été condamnés par le Tribunal militaire de Baraka.
Malgré ces progrès en matière sécuritaire et judiciaire, les policiers de la MONUSCO restent "toujours sur leurs gardes".
"Il faut reconnaître que les FDLR sont affaiblis, que ce sont aujourd'hui des forces résiduelles qui conservent malgré tout une capacité de nuisance importante pour les populations notamment avec des attaques d'axes routiers. La situation sécuritaire dans les Kivu est en train de s'améliorer nettement. Cela est principalement dû aux efforts de la Mission", a-t-il déclaré.
Dans un tout autre registre, le chef de la Police a souligné que la Mission était dans le processus de recrutement pour atteindre 20% de femmes dans les effectifs.
"Nous essayons de faire pression sur les pays contributeurs pour qu'ils envoient des personnels féminins. Mais ce n'est pas seulement pour faire du chiffre que nous le faisons. Nous avons la conviction que les femmes ont un rôle décisif à jouer dans les missions de maintien de la paix particulièrement au Congo", a-t-il affirmé.
"Lors de cas de violences sexuelles qui mieux qu'une femme policière peut réconforter, rassurer, consoler, écouter une femme qui a été victime de viol ? Dans la protection de l'enfance et dans d'autres domaines, les femmes ont un rôle important à jouer. C'est pour cela que nous nous battons pour accroître la participation des femmes dans le maintien de la paix", a-t-il insisté.
La Police des Nations Unies en République démocratique du Congo a été déployée en vertu de la résolution 1925 du Conseil de sécurité. Actuellement, 700 policiers sont déployés dans le pays et 380 experts civils sont intégrés à la Mission.
"Nous essayons de former ces unités mais également de plaider auprès des partenaires afin de les équiper et d'éviter d'avoir recours, comme on le voit souvent au Congo, aux armes à feu pour le rétablissement de l'ordre", a-t-il ajouté.
Le chef de la Police de l'ONU a expliqué que la police nationale congolaise "a la responsabilité d'assurer la sécurité avant, pendant et après le scrutin". Les policiers de la MONUSCO sont en train de préparer un programme pour sécuriser le scrutin en amont "afin de permettre aux différents acteurs politiques de faire campagne, de tenir des meetings politiques et d'assurer le déploiement du matériel électoral". Pendant le scrutin, il sera nécessaire de sécuriser les urnes afin "de permettre aux commissions électorales de faire leur travail dans la plus grande sérénité et dans la transparence et jusqu'à la proclamation des résultats", a-t-il souligné.
"A partir de la proclamation des résultats, il s'agira aussi de maintenir l'ordre et la sécurité publique pour éviter des débordements que ce soit de la part des gagnants de l'élection comme des perdants", a-t-il ajouté.
Néanmoins, l'officier de police s'est félicité des progrès accomplis dans la protection des populations dans l'est du pays notamment dans les Kivu. La police de l'ONU a mis en place, depuis les viols collectifs perpétrés au cours de l'été 2010, un nouveau système de prévention et d'intervention en cas d'attaques.
Rappelons qu'entre le 30 juillet et le 2 août des viols collectifs ont été perpétrés dans plusieurs villages de la zone de Walikale, au Nord Kivu, par 200 éléments des groupes armés Maï Maï Cheka et des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Selon la mission d'enquête du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme, 235 femmes, 13 hommes, 52 filles et 3 garçons ont subi des violences sexuelles.
"Nous avons mis en place des réseaux de liaison entre les communautés qui permettent de nous alerter lorsqu'il y a la présence de groupes armés qui sont responsables de pillages et de viols. Nous avons tiré les leçons des événements de l'été dernier dans la zone de Walikale et nous avons mis en
place un système d'alerte précoce afin d'intervenir rapidement et pour protéger les populations civiles", a affirmé Abdallah Wafy.
Ce dernier est aussi revenu sur l'implication de membres des forces armées et de police congolaises dans des affaires de violations graves des droits de l'homme, et il s'est félicité du jugement des militaires accusés d'exactions dans le village de Fizi dans la nuit du 1er au 2 janvier dernier. Le 21 février dernier les onze militaires congolais responsables du viol d'une soixantaine de femmes à Fizi ont été condamnés par le Tribunal militaire de Baraka.
Malgré ces progrès en matière sécuritaire et judiciaire, les policiers de la MONUSCO restent "toujours sur leurs gardes".
"Il faut reconnaître que les FDLR sont affaiblis, que ce sont aujourd'hui des forces résiduelles qui conservent malgré tout une capacité de nuisance importante pour les populations notamment avec des attaques d'axes routiers. La situation sécuritaire dans les Kivu est en train de s'améliorer nettement. Cela est principalement dû aux efforts de la Mission", a-t-il déclaré.
Dans un tout autre registre, le chef de la Police a souligné que la Mission était dans le processus de recrutement pour atteindre 20% de femmes dans les effectifs.
"Nous essayons de faire pression sur les pays contributeurs pour qu'ils envoient des personnels féminins. Mais ce n'est pas seulement pour faire du chiffre que nous le faisons. Nous avons la conviction que les femmes ont un rôle décisif à jouer dans les missions de maintien de la paix particulièrement au Congo", a-t-il affirmé.
"Lors de cas de violences sexuelles qui mieux qu'une femme policière peut réconforter, rassurer, consoler, écouter une femme qui a été victime de viol ? Dans la protection de l'enfance et dans d'autres domaines, les femmes ont un rôle important à jouer. C'est pour cela que nous nous battons pour accroître la participation des femmes dans le maintien de la paix", a-t-il insisté.
La Police des Nations Unies en République démocratique du Congo a été déployée en vertu de la résolution 1925 du Conseil de sécurité. Actuellement, 700 policiers sont déployés dans le pays et 380 experts civils sont intégrés à la Mission.
Présentation d'un candidat par epape