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Le gouvernement polonais est accusé de s’être associé avec l’Agence centrale du renseignement (CIA) pour installer une prison secrète à Stare Kiejkuty, à 180 km au nord de Varsovie, où des suspects ont été soumis à une disparition forcée et torturés entre 2002 et 2005.
L'enquête sur ce "site noir" de la CIA, menée en grande partie sous le sceau du secret, traîne depuis 2008. Le ministère public polonais refuse jusqu’à présent de révéler presque toute information et de rendre publiques les conclusions de ces investigations.
"Le secret et le retard ne doivent pas servir de tactiques pour éviter d’avoir à rendre des comptes. Le gouvernement polonais doit faire la lumière sur une période de l’histoire du pays au cours de laquelle les autorités semblent s’être associées avec les États-Unis et d’autres pays pour arrêter illégalement des personnes et les transférer dans des lieux où elles ont été torturées et soumises à une disparition forcée", a souligné Julia Hall, spécialiste de la lutte antiterroriste et des droits humains pour Amnesty International. "Le mal est fait – outre les données officielles fournies par les instances gouvernementales polonaises, des informations publiques crédibles proviennent de médias, d’organisations intergouvernementales et d’ONG. Il ne fait guère de doute que la Pologne a accueilli sur son territoire un site de détention secrète géré par la CIA. Si suffisamment d’éléments permettent d’engager des poursuites contre d’anciens représentants de l’État et agents des renseignements pour leur participation à ces activités illégales, ces personnes doivent être poursuivies maintenant."
Le rapport d’Amnesty International, intitulé "Unlock the truth: Poland’s involvement in CIA secret detention", étudie la quête de la responsabilisation en Pologne. Celle-ci passe par le devoir pour l’État d’enquêter et, lorsqu’il existe assez d’éléments de preuve recevables, de poursuivre et traduire en justice les responsables présumés de crimes de droit international tels que la torture et les disparitions forcées, y compris les complices de ces crimes.
L'enquête sur ce "site noir" de la CIA, menée en grande partie sous le sceau du secret, traîne depuis 2008. Le ministère public polonais refuse jusqu’à présent de révéler presque toute information et de rendre publiques les conclusions de ces investigations.
"Le secret et le retard ne doivent pas servir de tactiques pour éviter d’avoir à rendre des comptes. Le gouvernement polonais doit faire la lumière sur une période de l’histoire du pays au cours de laquelle les autorités semblent s’être associées avec les États-Unis et d’autres pays pour arrêter illégalement des personnes et les transférer dans des lieux où elles ont été torturées et soumises à une disparition forcée", a souligné Julia Hall, spécialiste de la lutte antiterroriste et des droits humains pour Amnesty International. "Le mal est fait – outre les données officielles fournies par les instances gouvernementales polonaises, des informations publiques crédibles proviennent de médias, d’organisations intergouvernementales et d’ONG. Il ne fait guère de doute que la Pologne a accueilli sur son territoire un site de détention secrète géré par la CIA. Si suffisamment d’éléments permettent d’engager des poursuites contre d’anciens représentants de l’État et agents des renseignements pour leur participation à ces activités illégales, ces personnes doivent être poursuivies maintenant."
Le rapport d’Amnesty International, intitulé "Unlock the truth: Poland’s involvement in CIA secret detention", étudie la quête de la responsabilisation en Pologne. Celle-ci passe par le devoir pour l’État d’enquêter et, lorsqu’il existe assez d’éléments de preuve recevables, de poursuivre et traduire en justice les responsables présumés de crimes de droit international tels que la torture et les disparitions forcées, y compris les complices de ces crimes.