PETER VON POEHL – May Day Sortie le 16 mars 2009 // Tôt ou tard
Dans son premier album, Going Where The Tea Trees Are, Peter von Poehl, migrateur suédois ayant longtemps partagé sa vie entre Malmö, Berlin et Paris, avait ainsi conjuré le vague inconfort d’une vie désarrimée, flottant entre plusieurs paysages, langues et cultures. Il avait créé de ses mains un univers en soi, voire un univers en soie, tissé à l’aide de fils d’or mélodiques, de textures sonores délicates, de motifs orchestraux brodés avec la plus fine des aiguilles. Un cocon chaleureux, un home sweet home dans lequel cet éternel étranger, songwriter sans véritable famille (ni folk, ni pop, ni rock), avait enfin pu se sentir chez lui. "Tout l’album était quasiment centré autour du même thème, se souvient-il, si bien que ça avait téléguidé tous les choix – les mélodies, les arrangements, l’atmosphère générale. C’était un disque très "privé", que j’avais réalisé à mon rythme, dans mon coin, sans tenir compte de ce qui se passait au dehors. Avec lui, j’ai pu dépasser toutes ces questions sur mon identité : elles ne sont plus aussi aiguës aujourd’hui."