Ce sont 350 pièces, peintures, travaux sur papier, photographies, lettres entre autres, qui ont été sélectionnées par Emilia Philippot, conservatrice du musée national Picasso-Paris, Joachim Pisarro, professeur d'histoire de l'art et directeur de la galerie d'art Hunter College à New York ainsi que Bernard Ruiz-Picasso, coprésident de la Fondation Almine et Bernard Ruiz-Picasso pour l'art, FABA, et président du conseil d'administration du musée Picasso de Málaga. Fils cadet de Paulo Picasso, il est né à Bayonne en 1959. Quant à Joachim Pisarro c’est l’arrière-petit-fils du peintre Camille Pissarro. L’exposition a été adaptée pour le musée de Málaga par José Lebrero qui en est le directeur artistique et Sofía Díaz, coordinatrice de l'exposition.
Olga Khokhlova est née le 17 juin 1891 à Nizhym actuellement en Ukraine. Fille d’un colonel russe, elle entre à 19 ans dans la compagnie des Ballets russes de Diaghilev. En 1917, elle est à Rome lors d’une tournée de la compagnie au Teatro Costanzi. De leur côté, le 17 février, Picasso et Jean Cocteau se rendent à Rome où les attendent Massine et Diaghilev. Ils doivent travailler sur le ballet "Parade", un acte composé par Erik Satie, argument de Jean Cocteau et chorégraphie de Léonide Massine. Picasso réalisera les décors, les costumes et le célèbre rideau de scène de 10,5 x 16,4m. La création a lieu le 18 mai 1917 au Théâtre du Châtelet devant un parterre choisi, la princesse Edmond de Polignac, Misia Sert, Valentine Hugo, Coco Chanel, Léon Bakst et Paul Morand notamment. Ce fut objet de scandale.
Picasso qui s'est consolé de la mort d'Eva Gouel et vient de quitter Irène Lagut, rencontre Olga Khokhlova de dix ans sa cadette à l’hôtel Minerva de Rome. Diaghilev lui aurait dit "Avec une Russe, tu te maries"… Leur union est célébrée le 12 juillet 1918 dans la cathédrale orthodoxe Saint-Alexandre-Nevsky du 12 rue Daru dans le VIIIe arrondissement de Paris après le mariage civil dans le VIIe. Max Jacob, Guillaume Apollinaire et Jean Cocteau étaient leurs témoins. Ce dernier écrira à sa mère "Cérémonie très belle, un vrai mariage avec des rites et des chants mystérieux". Le couple s’installe à l’hôtel Lutétia puis au 23 rue La Boétie dans un bel immeuble haussmannien où il loue deux étages dont l'un sert d'atelier au peintre. Au 21 se trouve la galerie de son marchand Paul Rosenberg. Leur fils unique Paulo Ruiz Picasso naît le 4 février 1921 à Paris et mourra le 5 juin 1975 à Cannes. Ce magnifique roman qui tend déjà à s’assombrir, sera vraiment perturbé en 1926 par l’arrivée de la jeune Marie-Thérèse Walter âgée de 17 ans dans la vie de Picasso. Ceci malgré le serment que les deux époux s’étaient fait le 4 mars 1918 "Vivre jusqu’à la mort en paix et amour. Celui qui cassera ce contrat sera condamné à mort"… Il se séparera d’Olga en 1935 et cette dernière mourra à Cannes le 11 février 1955 et sera inhumée au cimetière du Grand Jas.
Olga Khokhlova est née le 17 juin 1891 à Nizhym actuellement en Ukraine. Fille d’un colonel russe, elle entre à 19 ans dans la compagnie des Ballets russes de Diaghilev. En 1917, elle est à Rome lors d’une tournée de la compagnie au Teatro Costanzi. De leur côté, le 17 février, Picasso et Jean Cocteau se rendent à Rome où les attendent Massine et Diaghilev. Ils doivent travailler sur le ballet "Parade", un acte composé par Erik Satie, argument de Jean Cocteau et chorégraphie de Léonide Massine. Picasso réalisera les décors, les costumes et le célèbre rideau de scène de 10,5 x 16,4m. La création a lieu le 18 mai 1917 au Théâtre du Châtelet devant un parterre choisi, la princesse Edmond de Polignac, Misia Sert, Valentine Hugo, Coco Chanel, Léon Bakst et Paul Morand notamment. Ce fut objet de scandale.
Picasso qui s'est consolé de la mort d'Eva Gouel et vient de quitter Irène Lagut, rencontre Olga Khokhlova de dix ans sa cadette à l’hôtel Minerva de Rome. Diaghilev lui aurait dit "Avec une Russe, tu te maries"… Leur union est célébrée le 12 juillet 1918 dans la cathédrale orthodoxe Saint-Alexandre-Nevsky du 12 rue Daru dans le VIIIe arrondissement de Paris après le mariage civil dans le VIIe. Max Jacob, Guillaume Apollinaire et Jean Cocteau étaient leurs témoins. Ce dernier écrira à sa mère "Cérémonie très belle, un vrai mariage avec des rites et des chants mystérieux". Le couple s’installe à l’hôtel Lutétia puis au 23 rue La Boétie dans un bel immeuble haussmannien où il loue deux étages dont l'un sert d'atelier au peintre. Au 21 se trouve la galerie de son marchand Paul Rosenberg. Leur fils unique Paulo Ruiz Picasso naît le 4 février 1921 à Paris et mourra le 5 juin 1975 à Cannes. Ce magnifique roman qui tend déjà à s’assombrir, sera vraiment perturbé en 1926 par l’arrivée de la jeune Marie-Thérèse Walter âgée de 17 ans dans la vie de Picasso. Ceci malgré le serment que les deux époux s’étaient fait le 4 mars 1918 "Vivre jusqu’à la mort en paix et amour. Celui qui cassera ce contrat sera condamné à mort"… Il se séparera d’Olga en 1935 et cette dernière mourra à Cannes le 11 février 1955 et sera inhumée au cimetière du Grand Jas.
Dans l'intimité d'Olga
On n’a pas été tendre avec Olga, on l'a accusée d'avoir embourgeoisé Picasso et l'avoir entraîné dans un tourbillon mondain, d’avoir nui à sa carrière ou de l’avoir éloigné de son milieu artistique originel, avant de le poursuivre de sa haine. Ce que dément son petit-fils Bernard Ruiz-Picasso, pour qui ces critiques sont injustes. Il se dit "enthousiasmé" par l'exposition de sa grand-mère Olga à Málaga même s’il ne l’a pas connue.
L’exposition est divisée en cinq parties qui permettent de mieux connaître cette femme plutôt discrète si on la compare à celles qui partageront par la suite la vie de l’artiste. “Muse”, “Mélancolie”, “Métamorphose”, “Maternité”, “Paulo”. Olga a été l'une des femmes qu’il a le plus représentées, quelque 140 œuvres lui sont consacrées, selon tous les styles du peintre et les épisodes de leur relation qui a duré moins de vingt ans. Au fur et à mesure, les portraits harmonieux laissent place à d’autres moins aimables, surtout après la rencontre avec Marie-Thérèse Walter. "Olga Khokhlova à la mantille", "Olga dans un fauteuil", "Olga pensive", "Olga lisant", "Olga au chapeau à plume", cela finira avec "Grand nu au fauteuil rouge". D’autres toiles reflètent le bonheur familial comme "Mère et enfant au bord de la mer" ou des portraits du jeune Paulo "Paulo sur l'âne", "Paulo habillé en Pierrot" ou "Paulo en Arlequin".
La malle-cabine d’Olga venant de chez un grand maroquinier, est frappée à ses initiales OP et elle a fourni bon nombre de pièces de l’exposition, photographies, tutus et ballerines, un crucifix, une Bible en russe, des carnets de dessin, trois films inédits en Super 8 réalisés par Picasso au printemps 31, où il paraît avec Olga, Paulo et son fox-terrier Bob. Cette malle a été trouvée par les petits-enfants d’Olga dans un grenier du château de Boisgeloup dont Picasso avait fait l’acquisition en juin 1930, près de Gisors, dans le département de l’Eure, à quelque 80km à l’ouest de Paris. Bernard Ruiz-Picasso en a hérité à la mort de son père. Elle recélait aussi plus de 600 lettres datées de 1919 à 1933 entourées de rubans roses et bleus, correspondance qu’elle a entretenue avec sa famille restée en Russie devenue l’Union soviétique, elle ne la reverra jamais, de même que son pays natal.
"Olga Picasso" jusqu’au 2 juin 2019
Museo Picasso
Palacio de Buenavista.
Calle San Agustín, 8
29015 Málaga
L’exposition est divisée en cinq parties qui permettent de mieux connaître cette femme plutôt discrète si on la compare à celles qui partageront par la suite la vie de l’artiste. “Muse”, “Mélancolie”, “Métamorphose”, “Maternité”, “Paulo”. Olga a été l'une des femmes qu’il a le plus représentées, quelque 140 œuvres lui sont consacrées, selon tous les styles du peintre et les épisodes de leur relation qui a duré moins de vingt ans. Au fur et à mesure, les portraits harmonieux laissent place à d’autres moins aimables, surtout après la rencontre avec Marie-Thérèse Walter. "Olga Khokhlova à la mantille", "Olga dans un fauteuil", "Olga pensive", "Olga lisant", "Olga au chapeau à plume", cela finira avec "Grand nu au fauteuil rouge". D’autres toiles reflètent le bonheur familial comme "Mère et enfant au bord de la mer" ou des portraits du jeune Paulo "Paulo sur l'âne", "Paulo habillé en Pierrot" ou "Paulo en Arlequin".
La malle-cabine d’Olga venant de chez un grand maroquinier, est frappée à ses initiales OP et elle a fourni bon nombre de pièces de l’exposition, photographies, tutus et ballerines, un crucifix, une Bible en russe, des carnets de dessin, trois films inédits en Super 8 réalisés par Picasso au printemps 31, où il paraît avec Olga, Paulo et son fox-terrier Bob. Cette malle a été trouvée par les petits-enfants d’Olga dans un grenier du château de Boisgeloup dont Picasso avait fait l’acquisition en juin 1930, près de Gisors, dans le département de l’Eure, à quelque 80km à l’ouest de Paris. Bernard Ruiz-Picasso en a hérité à la mort de son père. Elle recélait aussi plus de 600 lettres datées de 1919 à 1933 entourées de rubans roses et bleus, correspondance qu’elle a entretenue avec sa famille restée en Russie devenue l’Union soviétique, elle ne la reverra jamais, de même que son pays natal.
"Olga Picasso" jusqu’au 2 juin 2019
Museo Picasso
Palacio de Buenavista.
Calle San Agustín, 8
29015 Málaga
expo Olga et Picasso.m4a (2.43 Mo)