Un spectacle idéal pour les Fêtes de Fin d'Année
(c) DR
Toutefois, la Cendrillon de Massenet n’est pas, avouons le bien bas, un chef-d’œuvre absolu. Cette musique ouvertement naïve qui recèle ça et là quelques étranges beautés, navigue entre clins d’œil à Mozart, références berlioziennes, platitudes nimbées d’un certain néo-réalisme, le tout soutenue par une veine mélodique sortant d’un régime Weight Watcher n’égalant hélas jamais les fulgurances de Thaïs ou Werther…
En plongeant volontairement dans la transposition intelligente et de goût, la production importée de Montréal réalisée par Renaud Doucet (mise en scène-chorégraphie), André Barbe (décors et costumes), Guy Simard (lumières) allie romantisme, finesse au surnaturel à la réjouissante tout en y intégrant quelques bienvenues pointes d’humour fort efficaces.
Tout pétille de malice et regorge de spiritualité pour un conte moderne kitsch à la cruauté clairement affichée plongeant le spectateur dans les meilleurs cartoons de Tex Avery !
Excellente idée aussi que ces clips cinématographiques relatant les mariages les plus people de l’après-guerre (Grâce Kelly, Rita Hayworth, Farah Dibah…avec qui vous savez…)… au point qu’on dirait le spectacle sponsorisé par Point de Vue Mémère ou Coin de Rue & Images Immondes !!
Ce regard distancié sur le cul-cul la praline conte de Perrault fait mouche à tous les instants. Dans le genre périlleux entre émerveillement, piquant et subtil, la réussite est totale. On peut venir voir ce show coloré, ce musical hollywoodien en perpétuel mouvement, à la machinerie bien huilée, pour rêver - réalité du rêve ou rêve des réalités ? - ou retrouver en partie son âme d’enfant. On n’en sort pas déçu.
En ce qui concerne les exploits vocaux, difficile d’accorder un reproche sérieux à l’ensemble du plateau réuni pour l’occasion. La franco-canadienne Julie Boulianne évite toute molesse dans le rôle titre, tout comme son compatriote de Prince Charmant, Frédéric Antoun.
Inénarrable composition de Christophe Fel en Roi lubrique et priapique. François le Roux (Pandolphe) et Liliana Faraon (cristalline Fée) allient splendeur du timbre et de la ligne de chant. Caricaturales à souhait, mais toujours sympathiques car canailles, complices, les deux sœurs jalouses rivalisent de connivence dans leur réjouissante bêtise. Ici, haine et passion ont la vie dure…
Nous avons gardé la meilleure pour la fin : Marie-Ange Todorovitch, inattendue dans son rôle de pétulante marâtre fellinienne mâtinée de Joan Crawford, professionnelle jusqu’au bout des ongles, qui est montée sur scène avec une fièvre de cheval, sans l’ombre d’un problème vocal. Chapeau bas Messieurs !!
Cyril Diederich connaît son histoire et entraîne brillamment la phalange phocéenne et les chœurs, ne sombrant heureusement jamais dans la léthargie dans les longues séquences lyriques.
Même si cette musique sucrée, parfois indigeste, répétitive, par moments pasteurisée n’accroche pas toujours vraiment.
En plongeant volontairement dans la transposition intelligente et de goût, la production importée de Montréal réalisée par Renaud Doucet (mise en scène-chorégraphie), André Barbe (décors et costumes), Guy Simard (lumières) allie romantisme, finesse au surnaturel à la réjouissante tout en y intégrant quelques bienvenues pointes d’humour fort efficaces.
Tout pétille de malice et regorge de spiritualité pour un conte moderne kitsch à la cruauté clairement affichée plongeant le spectateur dans les meilleurs cartoons de Tex Avery !
Excellente idée aussi que ces clips cinématographiques relatant les mariages les plus people de l’après-guerre (Grâce Kelly, Rita Hayworth, Farah Dibah…avec qui vous savez…)… au point qu’on dirait le spectacle sponsorisé par Point de Vue Mémère ou Coin de Rue & Images Immondes !!
Ce regard distancié sur le cul-cul la praline conte de Perrault fait mouche à tous les instants. Dans le genre périlleux entre émerveillement, piquant et subtil, la réussite est totale. On peut venir voir ce show coloré, ce musical hollywoodien en perpétuel mouvement, à la machinerie bien huilée, pour rêver - réalité du rêve ou rêve des réalités ? - ou retrouver en partie son âme d’enfant. On n’en sort pas déçu.
En ce qui concerne les exploits vocaux, difficile d’accorder un reproche sérieux à l’ensemble du plateau réuni pour l’occasion. La franco-canadienne Julie Boulianne évite toute molesse dans le rôle titre, tout comme son compatriote de Prince Charmant, Frédéric Antoun.
Inénarrable composition de Christophe Fel en Roi lubrique et priapique. François le Roux (Pandolphe) et Liliana Faraon (cristalline Fée) allient splendeur du timbre et de la ligne de chant. Caricaturales à souhait, mais toujours sympathiques car canailles, complices, les deux sœurs jalouses rivalisent de connivence dans leur réjouissante bêtise. Ici, haine et passion ont la vie dure…
Nous avons gardé la meilleure pour la fin : Marie-Ange Todorovitch, inattendue dans son rôle de pétulante marâtre fellinienne mâtinée de Joan Crawford, professionnelle jusqu’au bout des ongles, qui est montée sur scène avec une fièvre de cheval, sans l’ombre d’un problème vocal. Chapeau bas Messieurs !!
Cyril Diederich connaît son histoire et entraîne brillamment la phalange phocéenne et les chœurs, ne sombrant heureusement jamais dans la léthargie dans les longues séquences lyriques.
Même si cette musique sucrée, parfois indigeste, répétitive, par moments pasteurisée n’accroche pas toujours vraiment.