La première chose qui frappe le regard d’un visiteur est l’angoisse qui se lit sur les visages des gens rencontrées et la désolation qui se dessine derrière chaque village traversé. Abandonné pendant plusieurs années aux combattants hutus rwandais, Mwenga est à proprement parler un territoire occupé. Tous les coins du territoire sont aux mains des groupes armés nationaux ou étrangers. Le terrain est propice. La majeure partie de Mwenga est une foret naturelle. Repaires faciles pour les terroristes. L’armée régulière n’arrive pas encore à faire respecter l’autorité de l’Etat partout.
L’opération de traque des éléments des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda FDLR et autres combattants hutus rwandais tente depuis le mois de juillet 2009 de juguler le mal mais visiblement l’usage de la force ne réussit pas à dissuader. Bien au contraire. Dans cette guerre asymétrique (l’ennemie est invisible), les FDLR semblent avoir l’avantage sur la coalition FARDC –MONUC. Ces combattants ont la connaissance du terrain. Ils vivent là depuis quinze ans. « A la moindre approche de nos forces, les hutus rwandais s’enfoncent dans le fin fond de la foret dont ils ont la maitrise. Nous réussissons à les déloger de leurs positions initiales mais c’est pour les enfoncer davantage à l’intérieur de nos frontières au lieu de les pousser vers les frontières de leur pays. C’est tout le problème » reconnaît, sous anonymat, un officier supérieur des FARDC.
Il y a dans ce territoire une forte présence militaire mais cela ne suffit pas pour faire revenir les autorités civiles titulaires. L’administration du territoire est entre les mains d’un homme sans réel pouvoir. Le titulaire du poste a été désavoué pour des raisons tribales par la population locale juste après sa désignation par le chef de l’Etat. Il est, semble-t-il, un non originaire du territoire. Et le gouvernement n’a jamais songé à les remplacer. Lorsqu’on arrive dans un bureau, la première chose que vous dit l’agent est de vous faire savoir qu’il n’est qu’un intérim. Le processus de décision pourrait être long. Ce qui laisse un vide administratif vite récupéré par des opportunistes.
Pour les chefs coutumiers, l’absence est plus sensible aux yeux de la population. « Ils nous ont abandonné aux mains des agresseurs alors que nous avions de leur protection,»déclare Baudouin WABULINGANYA, de la société civile locale. Et de poursuivre : « Les Bami ou chefs traditionnels et leurs familles vivent en sécurité soit à Kinshasa soit à Bukavu. Ils nous ont laissé entre les mains de leurs frères sans réels pouvoirs de décision. Certains ont été élus ou cooptés dans les institutions. Faites un tour, vous le constaterez par vous-même, » me dit-il.
Les chefs traditionnels de Basile, Wamuzimu et Luhwindja sont des députés provinciaux. B Lwindi, deux princes se disputent le trône .A Burhinyi, le chef coutumier est contesté par une partie de la population. Le pouvoir est donc dans la rue comme ont dit ici. Quand quelqu’un arrive dans les bureaux de l’administration publique, il est frappé par le délabrement des bâtiments, pour la plupart hérités de la colonisation. Il faut donc que l’autorité de l’Etat soit vite restaurée pour espérer remettre ce territoire sur les rails de la reconstruction. Il y va de l’intérêt de tous pour voir la pacification pointer à l’horizon !
L’opération de traque des éléments des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda FDLR et autres combattants hutus rwandais tente depuis le mois de juillet 2009 de juguler le mal mais visiblement l’usage de la force ne réussit pas à dissuader. Bien au contraire. Dans cette guerre asymétrique (l’ennemie est invisible), les FDLR semblent avoir l’avantage sur la coalition FARDC –MONUC. Ces combattants ont la connaissance du terrain. Ils vivent là depuis quinze ans. « A la moindre approche de nos forces, les hutus rwandais s’enfoncent dans le fin fond de la foret dont ils ont la maitrise. Nous réussissons à les déloger de leurs positions initiales mais c’est pour les enfoncer davantage à l’intérieur de nos frontières au lieu de les pousser vers les frontières de leur pays. C’est tout le problème » reconnaît, sous anonymat, un officier supérieur des FARDC.
Il y a dans ce territoire une forte présence militaire mais cela ne suffit pas pour faire revenir les autorités civiles titulaires. L’administration du territoire est entre les mains d’un homme sans réel pouvoir. Le titulaire du poste a été désavoué pour des raisons tribales par la population locale juste après sa désignation par le chef de l’Etat. Il est, semble-t-il, un non originaire du territoire. Et le gouvernement n’a jamais songé à les remplacer. Lorsqu’on arrive dans un bureau, la première chose que vous dit l’agent est de vous faire savoir qu’il n’est qu’un intérim. Le processus de décision pourrait être long. Ce qui laisse un vide administratif vite récupéré par des opportunistes.
Pour les chefs coutumiers, l’absence est plus sensible aux yeux de la population. « Ils nous ont abandonné aux mains des agresseurs alors que nous avions de leur protection,»déclare Baudouin WABULINGANYA, de la société civile locale. Et de poursuivre : « Les Bami ou chefs traditionnels et leurs familles vivent en sécurité soit à Kinshasa soit à Bukavu. Ils nous ont laissé entre les mains de leurs frères sans réels pouvoirs de décision. Certains ont été élus ou cooptés dans les institutions. Faites un tour, vous le constaterez par vous-même, » me dit-il.
Les chefs traditionnels de Basile, Wamuzimu et Luhwindja sont des députés provinciaux. B Lwindi, deux princes se disputent le trône .A Burhinyi, le chef coutumier est contesté par une partie de la population. Le pouvoir est donc dans la rue comme ont dit ici. Quand quelqu’un arrive dans les bureaux de l’administration publique, il est frappé par le délabrement des bâtiments, pour la plupart hérités de la colonisation. Il faut donc que l’autorité de l’Etat soit vite restaurée pour espérer remettre ce territoire sur les rails de la reconstruction. Il y va de l’intérêt de tous pour voir la pacification pointer à l’horizon !