Michel Charpentier, président des naturalistes (c) Emmanuel Tusevo-Diasamvu
Les premières réactions viennent des naturalistes de Mayotte qui estiment que la construction d’une nouvelle piste longue, sur le récif de la barrière de corail aurait un impact désastreux sur le très fragile écosystème du lagon, déjà très menacé par le changement climatique et de multiples agressions telles que l’assainissement embryonnaire, les déchets et l’érosion terrestre.
"On trouve autour de la zone de l’aéroport de Pamandzi des herbiers marins, des sites de reproduction de nombreuses espèces, des plages favorables à la ponte des tortues marines", explique Michel Charpentier, président des naturalistes qui ajoute que "Mayotte est considérée notamment par les scientifiques comme un des hauts lieux de la biodiversité dans la région de l’océan indien".
"On trouve autour de la zone de l’aéroport de Pamandzi des herbiers marins, des sites de reproduction de nombreuses espèces, des plages favorables à la ponte des tortues marines", explique Michel Charpentier, président des naturalistes qui ajoute que "Mayotte est considérée notamment par les scientifiques comme un des hauts lieux de la biodiversité dans la région de l’océan indien".
Vue de l'aéroport de Pamandzi, côté piste actuelle où est envisagé la construction de la future piste longue (c) Emmanuel Tusevo-Diasamvu
Beaucoup d’habitants n’ont pas tardé à exprimer leur désaccord avec la position des naturalistes.
"La construction de la piste longue est une très bonne chose qui va nous ouvrir la porte de tous les autres pays. La piste longue se fera du côté de l’aéroport où il n’y a plus d’herbiers", déclare Georges Désiré Giraud, habitant de la commune de Pamandzi où est situé l’aéroport.
"Les Mahorais attendent cette piste longue depuis des décennies et elle se construira. Les esprits chagrins n’ont qu’à se calmer", s’insurge Said Issouf.
"Pour moi, comme Mayotte aspire au développement, il faut allonger la piste de l’aéroport pour permettre aux gros avions d’atterrir. Si on veut avancer, on est obligé de sacrifier quelque chose et dans ce cas de figure, c’est la nature… On n’a pas le choix", dit Dassami Faharidine.
"La construction de la piste longue est une très bonne chose qui va nous ouvrir la porte de tous les autres pays. La piste longue se fera du côté de l’aéroport où il n’y a plus d’herbiers", déclare Georges Désiré Giraud, habitant de la commune de Pamandzi où est situé l’aéroport.
"Les Mahorais attendent cette piste longue depuis des décennies et elle se construira. Les esprits chagrins n’ont qu’à se calmer", s’insurge Said Issouf.
"Pour moi, comme Mayotte aspire au développement, il faut allonger la piste de l’aéroport pour permettre aux gros avions d’atterrir. Si on veut avancer, on est obligé de sacrifier quelque chose et dans ce cas de figure, c’est la nature… On n’a pas le choix", dit Dassami Faharidine.
Maoulida Soula, président du parc marin (c) Emmanuel Tusevo-Diasamvu
Plus nuancé, Josélito Danton prône le compromis.
"C’est difficile pour moi de juger. Je crois que la construction de la piste longue peut emmener un plus. Concernant l’environnement, il faut laisser la main aux spécialistes. S’il y a vraiment destruction des milieux qui sont menacés à Mayotte, là ça demande réflexion mais il faut trouver un compromis entre les deux positions", suggère-t-il.
Maoulida Soula, président du parc marin dont les naturalistes sont membres, n’est pas d’accord avec ces derniers. Il met en avant le développement économique de l’île.
"La piste longue permettra aux gros porteurs de venir à Mayotte et de décoller à pleine charge de l’aéroport de Pamandzi pour se rendre directement à Paris sans être obligés de faire escale à La Réunion pour s’approvisionner en carburant. Ce sera une bonne chose pour favoriser la concurrence et faire baisser les prix des billets d’avion", affirme Maoulida Soula.
Michel Charpentier fait remarquer qu’avec le progrès de l’industrie aéronautique, des gros porteurs tels que des Boeing 777 à réacteurs puissants peuvent évoluer sur l’actuelle piste de 1900 mètres. Il précise qu’Air Austral, compagnie aérienne historique à Mayotte va se doter de ce type d’avion.
Il fait également référence à Corsairfly qui pourrait faire décoller des Airbus directement de Mayotte vers Paris, sous réserve d’un aménagement minime de la piste existante.
"Les 300 millions prévus pour la construction de la piste longue peuvent servir à la construction des écoles et des équipements culturels", déclare Michel Charpentier.
Maoulida Soula lui répond : "Les gros porteurs que va acquérir Air Austral ne sont pas à la portée d’autres compagnies aériennes. Cette situation empêche la concurrence, c’est pourquoi il faut donner la chance au débat public qui va s’ouvrir sur cette question".
"C’est difficile pour moi de juger. Je crois que la construction de la piste longue peut emmener un plus. Concernant l’environnement, il faut laisser la main aux spécialistes. S’il y a vraiment destruction des milieux qui sont menacés à Mayotte, là ça demande réflexion mais il faut trouver un compromis entre les deux positions", suggère-t-il.
Maoulida Soula, président du parc marin dont les naturalistes sont membres, n’est pas d’accord avec ces derniers. Il met en avant le développement économique de l’île.
"La piste longue permettra aux gros porteurs de venir à Mayotte et de décoller à pleine charge de l’aéroport de Pamandzi pour se rendre directement à Paris sans être obligés de faire escale à La Réunion pour s’approvisionner en carburant. Ce sera une bonne chose pour favoriser la concurrence et faire baisser les prix des billets d’avion", affirme Maoulida Soula.
Michel Charpentier fait remarquer qu’avec le progrès de l’industrie aéronautique, des gros porteurs tels que des Boeing 777 à réacteurs puissants peuvent évoluer sur l’actuelle piste de 1900 mètres. Il précise qu’Air Austral, compagnie aérienne historique à Mayotte va se doter de ce type d’avion.
Il fait également référence à Corsairfly qui pourrait faire décoller des Airbus directement de Mayotte vers Paris, sous réserve d’un aménagement minime de la piste existante.
"Les 300 millions prévus pour la construction de la piste longue peuvent servir à la construction des écoles et des équipements culturels", déclare Michel Charpentier.
Maoulida Soula lui répond : "Les gros porteurs que va acquérir Air Austral ne sont pas à la portée d’autres compagnies aériennes. Cette situation empêche la concurrence, c’est pourquoi il faut donner la chance au débat public qui va s’ouvrir sur cette question".