Le nouveau tram de la capitale luxembourgeoise Photo (C) Diana YT
Luxembourg – La gratuité des transports en commun une solution à exporter.MP3 (544.91 Ko)
La population du Grand-Duché de Luxembourg a connu une forte croissance dans les dernières années. Le nombre des travailleurs aussi. Comme les prix de l’immobilier dans la capitale sont devenus inabordables pour les communs des mortels, la plupart des gens s’installent loin de celle-ci ou bien dans les pays voisins. Inévitablement, les routes sont de plus en plus engorgées et elles sont devenues presque impraticables aux heures de pointe.
Le malaise est grandissant, ainsi que le nombre d’accidents sur les routes. Le souci écologique est tout aussi réel. Pourtant, le gouvernement dit avoir pris la décision de rendre le transport public gratuit plus pour des raisons sociales: autrement dit, pour permettre au plus démunis de profiter du transport en commun. Il est estimé que cette mesure coûtera à l’État plus de 30 millions d’euros.
Le malaise est grandissant, ainsi que le nombre d’accidents sur les routes. Le souci écologique est tout aussi réel. Pourtant, le gouvernement dit avoir pris la décision de rendre le transport public gratuit plus pour des raisons sociales: autrement dit, pour permettre au plus démunis de profiter du transport en commun. Il est estimé que cette mesure coûtera à l’État plus de 30 millions d’euros.
Malgré ses évidents avantages et son caractère spectaculaire, cette mesure est loin de faire l’unanimité. Certains la considèrent inutile, car les personnes défavorisées, les jeunes et les plus âgés bénéficient déjà des gratuités ou des prix très modérés pour l’abonnement. Pour les salariés, l’abonnement de transport est souvent pris en charge par l’employeur. Par conséquent, les millions d’euros dépensés pour offrir un transport gratuit pourraient être investis ailleurs, pour solutionner des problèmes plus importants.
D’autres contestent notamment l’amélioration écologique que cette décision pourra apporter. Pour deux raisons. La première est que, même avec des transports gratuits, l’infrastructure est largement insuffisante pour couvrir les besoins. Les gens continueront donc à prendre la voiture pour aller au travail, faute d’autres moyens convenables, ou faute d’autre moyens tout court. La deuxième raison est que pour certains – et ils sont nombreux au Luxembourg – prendre la voiture est une évidence, que ce soit par commodité ou pour montrer son statut social. Par conséquent, si nous voulons moins de pollution, cela passera plus par une sensibilisation généralisée aux problèmes environnementaux que par un "cadeau" du gouvernement.
D’autres contestent notamment l’amélioration écologique que cette décision pourra apporter. Pour deux raisons. La première est que, même avec des transports gratuits, l’infrastructure est largement insuffisante pour couvrir les besoins. Les gens continueront donc à prendre la voiture pour aller au travail, faute d’autres moyens convenables, ou faute d’autre moyens tout court. La deuxième raison est que pour certains – et ils sont nombreux au Luxembourg – prendre la voiture est une évidence, que ce soit par commodité ou pour montrer son statut social. Par conséquent, si nous voulons moins de pollution, cela passera plus par une sensibilisation généralisée aux problèmes environnementaux que par un "cadeau" du gouvernement.
Malgré toutes les critiques, pour la plupart justifiées, la majorité de la population apprécie l’effort du gouvernement, surtout pour des raisons écologiques. De plus, l’idée semble prendre racine dans les pays voisins. Alors que la France y est réfractaire, le Conseil interparlementaire consultatif du Benelux a adopté en juin une recommandation visant à rendre gratuits les transports publics entre la Belgique et le Luxembourg.
Ce n’est peut-être pas assez, cependant la gratuité des transports publics à l’échelle d’un pays entier pourrait ouvrir la voie à une nouvelle approche, tant sur le plan écologique que sur le plan social. De plus, pour combattre au moins la pollution provoquée par les voitures, il faut bien commencer quelque part…
Ce n’est peut-être pas assez, cependant la gratuité des transports publics à l’échelle d’un pays entier pourrait ouvrir la voie à une nouvelle approche, tant sur le plan écologique que sur le plan social. De plus, pour combattre au moins la pollution provoquée par les voitures, il faut bien commencer quelque part…