Rabatteurs.mp3 (601.87 Ko)
Ces jeunes arpentent les routes à la poursuite d’un taxi sur le point de stationner, pour embarquer des clients. Leur travail consiste à crier l’itinéraire et le terminus du véhicule pour embarquer les passagers intéressés, en contrepartie de 1.000 gnf, lorsque le véhicule est à son plein (5 à 6 personnes). A défaut, c’est 500 gnf. Et parfois, les chauffeurs refusent de les "virguler" qui signifie payer, dans leur jargon. Ce sont ces centimes que ces jeunes collectent pour avoir entre 20.000 et 40.000fg le soir. De 8 heures à 18 heures, les plus motivés de ces rabatteurs sont vus sur les routes, malgré les intempérie des saisons. Et, sous le risque d’être percutés par des engins roulants. Mamadouba, chauffeur au chômage, préfère se débrouiller en collectant les petites monnaies que de rester à la maison et attendre les faveurs de quelqu‘un pour se nourrir ou se vêtir. Diallo Mamadou, 22 ans, a abandonné les études en classe de terminale, suite au décès de sa mère, en 2006. Depuis, il est contraint de faire le rabatteur pour survivre. Younoussa est venu du village, à la quête de meilleures conditions d’existence. En l’absence de camions de ciments à charger ou à décharger pour les marchands de Cosa, il fait le rabatteur.
Le travail n’est pas organisé. Et les rabatteurs regrettent la présence parmi eux, des "doigteurs". Ces derniers sont des bandits qui viennent pour voler les biens des passagers. "Après, les victimes reviennent avec la police ou la gendarmerie pour nous arrêter", regrettent-ils. "Nous n’empêchons pas ces criminels de voler, de peur d’avoir des comptes avec eux", déclare Mamadou Diallo.
Plusieurs citoyens, des passagers en attente interrogés, ne trouvent aucune utilité aux rabatteurs qu’ils qualifient tous d’"arnaqueurs, de bandits et de voleurs". Certains craignent pour leur avenir: "Ce n’est pas un métier ce qu’ils font. C’est une perte de temps". Ils accusent l’État d’encourager la fainéantise et la criminalité en abandonnant ces jeunes qui auraient dû bénéficier d’une réinsertion socioprofessionnelle.
Le travail n’est pas organisé. Et les rabatteurs regrettent la présence parmi eux, des "doigteurs". Ces derniers sont des bandits qui viennent pour voler les biens des passagers. "Après, les victimes reviennent avec la police ou la gendarmerie pour nous arrêter", regrettent-ils. "Nous n’empêchons pas ces criminels de voler, de peur d’avoir des comptes avec eux", déclare Mamadou Diallo.
Plusieurs citoyens, des passagers en attente interrogés, ne trouvent aucune utilité aux rabatteurs qu’ils qualifient tous d’"arnaqueurs, de bandits et de voleurs". Certains craignent pour leur avenir: "Ce n’est pas un métier ce qu’ils font. C’est une perte de temps". Ils accusent l’État d’encourager la fainéantise et la criminalité en abandonnant ces jeunes qui auraient dû bénéficier d’une réinsertion socioprofessionnelle.