Assujettissement et révolte
Corinne Mariaud 2.mp3 (2.02 Mo)
L’assujettissement du corps est central dans le travail de Corinne Mariaud, tout comme sa révolte. Dans certaines de ses séries, la femme entre en résistance avec le contexte social qui prétend contrôler sa sexualité. Elle combat pour prendre le pouvoir sur elle-même. Sous les lumières du studio, son corps devient un totem, qui se lève tout entier contre les règles de bienséances ou tout canon de beauté esthétique. Il devient une arme de révolte et de lutte.
Les portraits de Corinne Mariaud sèment le doute quant à l’appartenance du corps. Son rôle dans la société ayant changé, il est finalement assujetti à la perception de l’autre plutôt qu’à son propriétaire. Destiné à être diffusé dans le monde virtuel (internet, réseaux sociaux et messageries instantanées), le corps adopte lui-même un caractère virtuel. Il se fond dans son environnement et fait de l’apparence une valeur fondamentale. Le corps est une image que l’on transforme, que l’on retouche (comme sur Photoshop) pour être diffusé auprès de ses réseaux. Rien n’est laissé au hasard, le corps devient cette marque de moi-même, mon œuvre et mon label. Il est ce que je veux que les autres pensent de moi. Le corps comme logo, une image inanimée que Corinne Mariaud transfère, imprime, dans ses photographies.
Les portraits de Corinne Mariaud sèment le doute quant à l’appartenance du corps. Son rôle dans la société ayant changé, il est finalement assujetti à la perception de l’autre plutôt qu’à son propriétaire. Destiné à être diffusé dans le monde virtuel (internet, réseaux sociaux et messageries instantanées), le corps adopte lui-même un caractère virtuel. Il se fond dans son environnement et fait de l’apparence une valeur fondamentale. Le corps est une image que l’on transforme, que l’on retouche (comme sur Photoshop) pour être diffusé auprès de ses réseaux. Rien n’est laissé au hasard, le corps devient cette marque de moi-même, mon œuvre et mon label. Il est ce que je veux que les autres pensent de moi. Le corps comme logo, une image inanimée que Corinne Mariaud transfère, imprime, dans ses photographies.
Monstruosité et brutalité
La photographe joue avec le corps humain qu’elle démantibule, déforme et théâtralise. Elle le pousse aux excès, dans ses mises en scènes absurdes voire jusqu’à l’épuisement. Les individus sont seuls dans les photographies de l’artiste. Le corps devient une coquille, une mue dont son habitant se serait débarrassé. Le travail de l’artiste exprime ainsi une forme de solitude de l’être, où finalement, la norme n’est pas rassurante mais contraint l’individu à une forme de violence envers lui-même.
La brutalité est omniprésente dans le travail de Corinne Mariaud. Les regards glaçant des visages hybrides ("Fake I Real Me"), les corps laissés à l’abandon ("Désordre") depuis lesquels une force brute exulte... A chaque fois il est question d’une souffrance, qui s’exprime dans une brutalité silencieuse. A travers les têtes coupées de sa série "Trophée" Corinne Mariaud présente la femme idéale comme figée, prise au piège de son apparence et victime des stéréotypes attachés à la féminité. Selon Corinne Mariaud explique: i["La femme y est représentée hors d’état de nuire. Quand on regarde les trophées, on commence par sourire. Et puis on ressent un certain malaise"].
La brutalité est omniprésente dans le travail de Corinne Mariaud. Les regards glaçant des visages hybrides ("Fake I Real Me"), les corps laissés à l’abandon ("Désordre") depuis lesquels une force brute exulte... A chaque fois il est question d’une souffrance, qui s’exprime dans une brutalité silencieuse. A travers les têtes coupées de sa série "Trophée" Corinne Mariaud présente la femme idéale comme figée, prise au piège de son apparence et victime des stéréotypes attachés à la féminité. Selon Corinne Mariaud explique: i["La femme y est représentée hors d’état de nuire. Quand on regarde les trophées, on commence par sourire. Et puis on ressent un certain malaise"].
Le corps idole
A travers ses photographies, Corinne Mariaud explore le corps sous toutes ses coutures, le corps féminin autant que le corps masculin: sa plastique, son rôle dans la société, pris entre humanité et monstruosité, reflet inanimé d’une représentation idéale et déformée et au contraire objet mouvement qui s’élève contre les règles imposées. A chaque fois il est pris au piège : quête obsessionnelle, épuisement total, lutte avec lui-même. A chaque fois il est l’œuvre d’une vie, fascinée et fascinante.