Le manque de personnel médical qualifié et, dans certains endroits, les problèmes de sécurité, entravent toujours sérieusement les services de santé en Irak et ce, en dépit des quelques améliorations récentes.
"Le personnel et les structures de santé ont été submergés par les victimes des violences", a déclaré Jean-Christophe Sandoz, chef adjoint de la délégation en Irak. "De plus, le manque de personnel médical, les structures inadéquates, la difficulté d’accès à certains endroits, la disponibilité réduite des services médicaux dans les zones rurales et reculées, et d’autres facteurs rendent très difficile la prestation de soins médicaux en Irak."
Les contraintes de sécurité sont maintenant limitées à des zones spécifiques. En général, les personnes peuvent se déplacer et recevoir des soins médicaux plus facilement. Toutefois, un meilleur accès n’est pas nécessairement synonyme de meilleurs services médicaux. Selon les structures de santé soutenues par le CICR, l’aide du ministère de la Santé a été renforcée, en particulier dans les hôpitaux des grands centres urbains. Malgré le renforcement de l’aide du ministère, il reste encore beaucoup à faire.
Les ressources humaines sont insuffisantes face aux besoins existants. Dans les années 1990, 34 000 médecins étaient enregistrés auprès de l’Association médicale irakienne, or ils n’étaient plus qu’environ 16 000 en 2008, une tendance qui ne s’est malheureusement pas inversée avec l’appel lancé par le gouvernement en 2008 pour que le personnel médical retourne dans le pays. De plus, alors que le ratio normal infirmier/médecin, qui est généralement de trois pour un dans la plupart des pays, l’Irak compte, selon les estimations du gouvernement, 17 000 infirmiers seulement. En d’autres termes, le nombre d’infirmiers est en gros égal à celui des médecins.
Les structures médicales ont été reconstruites dans la plupart des centres urbains tandis que celles des zones rurales et reculées demeurent délabrées. Les structures où l’alimentation électrique ou l’approvisionnement en eau sont déficients ont souvent des systèmes d’évacuation des eaux usées ou de climatisation non fiables et une évacuation des déchets solides inadéquate. L’équipement est souvent vétuste, mal entretenu et ne fonctionne pas correctement.
L’insalubrité de nombreuses structures nuit à la qualité des soins dispensés. Il est fréquent que les normes minimales en matière de soins, de stérilisation et de gestion des déchets ne soient pas respectées faute de ressources. La mauvaise qualité des soins est particulièrement inquiétante lorsque les patients sont victimes de traumatismes, sont des femmes enceintes ou des enfants, ce qui entraîne des taux élevés d’infection et une incidence néfaste sur la guérison. Selon le personnel médical et paramédical, il arrive même que des accidents mineurs soient mortels par manque de soins adéquats. Le nombre de lits dans les services spécialisés tels que les soins intensifs et les unités de dialyse sont insuffisants, et la pénurie d’infirmiers et de personnel paramédical formés oblige les hôpitaux à faire appel aux proches pour dispenser les soins aux patients.
Le CICR mène un grand nombre d’activités pour soutenir le système médical, principalement pour contribuer à maintenir une capacité minimum à faire face aux urgences. Par exemple, il assure une formation dans les domaines de la chirurgie de guerre, de la gestion des traumatismes, de la lutte contre les infections et une assistance avancée en premiers soins pour le personnel médical et infirmier irakien.
Cette année, le soutien du CICR aux services de soins de santé est axé essentiellement sur la prestation de soins primaires de qualité dans les zones rurales. La décision de soutenir une structure plutôt qu’une autre dépend de la probabilité de violence en fonction de la localisation de la structure, de la difficulté de transférer les cas urgents, de la présence de personnes déplacées ou de retour chez elles, de la facilité d’accès à des services de santé qui fonctionnent et du soutien des autorités sanitaires centrales ou régionales et des organisations non gouvernementales locales ou internationales.
Un programme de formation visant à renforcer les services d'urgence en Irak est mené par le CICR en coordination avec le ministère irakien de la Santé, le ministère de la Santé du gouvernement régional du Kurdistan à l’hôpital des urgences de Soulaymaniya et à l’hôpital universitaire Al-Sadr, à Najaf. Depuis le lancement du projet, plus de 350 médecins et infirmiers de sept gouvernorats ont reçu un certificat de gestion des traumatismes, de lutte contre les infections et de travail d'équipe.
Le CICR assure également des services d’appareillage et de réadaptation physique afin d’aider les personnes handicapées à se réinsérer dans la société par un soutien actif (don d’équipement et aide financière) et par une formation. Le CICR fournit du matériel et des instruments à 11 centres de réadaptation physique, finance la formation de prothésistes et orthésistes par des bourses tout en soutenant activement l’élaboration de directives et de normes nationales.
Le CICR a continué de soutenir les personnes qui ont des difficultés à gagner leur vie et à subvenir aux besoins de leur famille, notamment les femmes chefs de famille, les personnes handicapées ou les personnes déplacées. En mai et en juin :
● Quelque 4 500 personnes (756 ménages) nouvellement déplacées dans cinq districts du nord de l’Irak ont reçu des rations alimentaires individuelles, des articles d’hygiène et autres articles essentiels ;
● Plus de 2 000 familles déplacées (12 000 personnes) avec à leur tête une femme, à Baquba, Khanaqin, Tilkafi, Karkh, Rusafa, Tikrit et Baiji, ont reçu des colis de vivres et des articles d’hygiène ;
● 80 personnes handicapées dans les gouvernorats d’Erbil, de Dohouk, de Sulaimaniya et de Ninive ont touché des bourses leur permettant de lancer de petites entreprises et de recouvrer leur indépendance économique. Quelque 600 personnes déplacées ont bénéficié à ce jour de ce type d’aide dans le cadre d’un programme lancé en 2008.
Les délégués du CICR visitent les détenus pour se rendre compte de leurs conditions de détention et du traitement qui leur est réservé. Dans chaque cas, le CICR fait part de ses conclusions et recommandations aux autorités détentrices en toute confidentialité afin d’obtenir des améliorations, le cas échéant. En mai et en juin, le CICR a visité les personnes détenues par le service pénitentiaire du ministère de la Justice, le bureau du contre-terrorisme du ministère de l’Intérieur, les services correctionnels pour enfants et diverses autorités gouvernementales régionales kurdes dans les lieux de détention des gouvernorats de Diwaniye, de Basra, de Najaf, de Bagdad, de Babil, de Kirkouk, d’Erbil, de Dohouk et de Sulaimaniya. Dans certains lieux, les détenus reçoivent des matelas et des articles de loisirs tels que des livres, des jeux de dominos et des jeux d’échecs pour couvrir les besoins identifiés par le CICR.
Le CICR met un point d’honneur à rétablir et à maintenir les liens entre les détenus et leur famille. En mai et en juin, plus de 2 400 messages Croix-Rouge ont été échangés entre les détenus et leur famille en Irak et à l’étranger. Le CICR a aussi répondu à quelque 1 700 demandes de la part de familles souhaitant obtenir des informations sur un proche détenu. De plus, 635 certificats de détention ont été délivrés à d’anciens détenus pour leur permettre de bénéficier d’avantages sociaux, et 106 titres de voyage ont été délivrés à des réfugiés pour leur permettre de se réinstaller à l’étranger.
Faire la lumière sur le sort des personnes disparues dans le cadre du conflit armé et atténuer les souffrances des familles est l’une des priorités du CICR. En juin, le ministère des Droits de l’homme et le CICR ont convenu d’apporter en commun leur soutien au centre Al-Zoubayr de Basra pour renforcer sa capacité de gestion des restes osseux humains.
Le 17 mai, les dépouilles de 55 soldats irakiens tués en 1991 ont été transférées sous les auspices du CICR de Koweït en Irak au poste frontière Abdaly/Safwan. Les dépouilles ont été amenées au centre Al Zubair, où huit des Irakiens morts ont été identifiés. L’opération s’est déroulée dans le cadre de la Commission tripartite et de son sous-comité technique, tous deux présidés par le CICR, qui ont été créés en 1991 et 1994 respectivement pour faire la lumière sur le sort des personnes portées disparues suite à la guerre du Golfe de 1990-1991.
L’accès à l’eau propre reste difficile dans la majeure partie du pays. Les ingénieurs du CICR continuent de réparer et d’entretenir installations d’approvisionnement en eau et en électricité, et les systèmes d’assainissement dans tout le pays, en particulier dans les zones où les violences restent préoccupantes et dans les zones rurales, afin d’améliorer la qualité des services fournis dans les communautés et les centres de soins de santé. En mai et en juin, les ingénieurs ont :
● livré de l’eau par camion (50 litres par personne par jour) à quelque 400 personnes déplacées de la vallée de Sharkhan près de la ville de Zharawa, dans le district de Pshdar ;
● remplacé un réservoir surélevé et amélioré la station de pompage alimentant en eau quelque 22 000 personnes dans le district de Talafar du gouvernorat de Ninive ;
● foré des puits profonds et équipé chacun des trois villages près de Jalawla, et transféré les puits aux autorités. Quelque 5 000 villageois avaient l’habitude d’utiliser des puits privés de faible profondeur ou des canaux d’irrigation pour leur approvisionnement en eau ;
● installé une conduite dans les environs d’à Al Fajir, dans le gouvernorat de Thi-Qar, pour évacuer les eaux usées, ce qui permettra d’améliorer les conditions de vie de quelque 12 000 personnes ;
● effectué d’importantes réparations dans le centre de soins de santé publique primaires de Tamur dans le gouvernorat de Kirkouk, qui dessert quelque 5 500 personnes au sud de Daquq ;
● installé une unité compacte de traitement de l’eau à Al Nahrawan, dans le gouvernorat de Bagdad, dans le sud-est du pays, pour approvisionner une zone rurale où vivent environ 200 000 personnes ;
● réparé la station de traitement d’eau de Najaf qui dessert plus d’un million d’habitants et des milliers de pèlerins.
Rappeler aux parties à un conflit armé les obligations qui leur incombent de protéger les civils est un aspect fondamental des activités du CICR. L’institution s’attache également à promouvoir le droit international humanitaire au sein de la société civile. Dans ce contexte, elle organise une série de présentations pour divers publics (militaires, étudiants, agents pénitentiaires, étudiants et professeurs).
En mai, une présentation du droit international humanitaire et des principes humanitaires tirés de la charia a eu lieu à Dohouk avec la participation d’imams et de chefs religieux, membres de la direction de Waqf (legs religieux) à Dohouk, d’étudiants en droit islamique et d’autres étudiants de Mossoul et de Kirkouk. Une autre présentation a été donnée à l’intention de professeurs de droit et de charia de l’université de Dohouk, de l’Institut d’imams et de chefs religieux de Dohouk.
"Le personnel et les structures de santé ont été submergés par les victimes des violences", a déclaré Jean-Christophe Sandoz, chef adjoint de la délégation en Irak. "De plus, le manque de personnel médical, les structures inadéquates, la difficulté d’accès à certains endroits, la disponibilité réduite des services médicaux dans les zones rurales et reculées, et d’autres facteurs rendent très difficile la prestation de soins médicaux en Irak."
Les contraintes de sécurité sont maintenant limitées à des zones spécifiques. En général, les personnes peuvent se déplacer et recevoir des soins médicaux plus facilement. Toutefois, un meilleur accès n’est pas nécessairement synonyme de meilleurs services médicaux. Selon les structures de santé soutenues par le CICR, l’aide du ministère de la Santé a été renforcée, en particulier dans les hôpitaux des grands centres urbains. Malgré le renforcement de l’aide du ministère, il reste encore beaucoup à faire.
Les ressources humaines sont insuffisantes face aux besoins existants. Dans les années 1990, 34 000 médecins étaient enregistrés auprès de l’Association médicale irakienne, or ils n’étaient plus qu’environ 16 000 en 2008, une tendance qui ne s’est malheureusement pas inversée avec l’appel lancé par le gouvernement en 2008 pour que le personnel médical retourne dans le pays. De plus, alors que le ratio normal infirmier/médecin, qui est généralement de trois pour un dans la plupart des pays, l’Irak compte, selon les estimations du gouvernement, 17 000 infirmiers seulement. En d’autres termes, le nombre d’infirmiers est en gros égal à celui des médecins.
Les structures médicales ont été reconstruites dans la plupart des centres urbains tandis que celles des zones rurales et reculées demeurent délabrées. Les structures où l’alimentation électrique ou l’approvisionnement en eau sont déficients ont souvent des systèmes d’évacuation des eaux usées ou de climatisation non fiables et une évacuation des déchets solides inadéquate. L’équipement est souvent vétuste, mal entretenu et ne fonctionne pas correctement.
L’insalubrité de nombreuses structures nuit à la qualité des soins dispensés. Il est fréquent que les normes minimales en matière de soins, de stérilisation et de gestion des déchets ne soient pas respectées faute de ressources. La mauvaise qualité des soins est particulièrement inquiétante lorsque les patients sont victimes de traumatismes, sont des femmes enceintes ou des enfants, ce qui entraîne des taux élevés d’infection et une incidence néfaste sur la guérison. Selon le personnel médical et paramédical, il arrive même que des accidents mineurs soient mortels par manque de soins adéquats. Le nombre de lits dans les services spécialisés tels que les soins intensifs et les unités de dialyse sont insuffisants, et la pénurie d’infirmiers et de personnel paramédical formés oblige les hôpitaux à faire appel aux proches pour dispenser les soins aux patients.
Le CICR mène un grand nombre d’activités pour soutenir le système médical, principalement pour contribuer à maintenir une capacité minimum à faire face aux urgences. Par exemple, il assure une formation dans les domaines de la chirurgie de guerre, de la gestion des traumatismes, de la lutte contre les infections et une assistance avancée en premiers soins pour le personnel médical et infirmier irakien.
Cette année, le soutien du CICR aux services de soins de santé est axé essentiellement sur la prestation de soins primaires de qualité dans les zones rurales. La décision de soutenir une structure plutôt qu’une autre dépend de la probabilité de violence en fonction de la localisation de la structure, de la difficulté de transférer les cas urgents, de la présence de personnes déplacées ou de retour chez elles, de la facilité d’accès à des services de santé qui fonctionnent et du soutien des autorités sanitaires centrales ou régionales et des organisations non gouvernementales locales ou internationales.
Un programme de formation visant à renforcer les services d'urgence en Irak est mené par le CICR en coordination avec le ministère irakien de la Santé, le ministère de la Santé du gouvernement régional du Kurdistan à l’hôpital des urgences de Soulaymaniya et à l’hôpital universitaire Al-Sadr, à Najaf. Depuis le lancement du projet, plus de 350 médecins et infirmiers de sept gouvernorats ont reçu un certificat de gestion des traumatismes, de lutte contre les infections et de travail d'équipe.
Le CICR assure également des services d’appareillage et de réadaptation physique afin d’aider les personnes handicapées à se réinsérer dans la société par un soutien actif (don d’équipement et aide financière) et par une formation. Le CICR fournit du matériel et des instruments à 11 centres de réadaptation physique, finance la formation de prothésistes et orthésistes par des bourses tout en soutenant activement l’élaboration de directives et de normes nationales.
Le CICR a continué de soutenir les personnes qui ont des difficultés à gagner leur vie et à subvenir aux besoins de leur famille, notamment les femmes chefs de famille, les personnes handicapées ou les personnes déplacées. En mai et en juin :
● Quelque 4 500 personnes (756 ménages) nouvellement déplacées dans cinq districts du nord de l’Irak ont reçu des rations alimentaires individuelles, des articles d’hygiène et autres articles essentiels ;
● Plus de 2 000 familles déplacées (12 000 personnes) avec à leur tête une femme, à Baquba, Khanaqin, Tilkafi, Karkh, Rusafa, Tikrit et Baiji, ont reçu des colis de vivres et des articles d’hygiène ;
● 80 personnes handicapées dans les gouvernorats d’Erbil, de Dohouk, de Sulaimaniya et de Ninive ont touché des bourses leur permettant de lancer de petites entreprises et de recouvrer leur indépendance économique. Quelque 600 personnes déplacées ont bénéficié à ce jour de ce type d’aide dans le cadre d’un programme lancé en 2008.
Les délégués du CICR visitent les détenus pour se rendre compte de leurs conditions de détention et du traitement qui leur est réservé. Dans chaque cas, le CICR fait part de ses conclusions et recommandations aux autorités détentrices en toute confidentialité afin d’obtenir des améliorations, le cas échéant. En mai et en juin, le CICR a visité les personnes détenues par le service pénitentiaire du ministère de la Justice, le bureau du contre-terrorisme du ministère de l’Intérieur, les services correctionnels pour enfants et diverses autorités gouvernementales régionales kurdes dans les lieux de détention des gouvernorats de Diwaniye, de Basra, de Najaf, de Bagdad, de Babil, de Kirkouk, d’Erbil, de Dohouk et de Sulaimaniya. Dans certains lieux, les détenus reçoivent des matelas et des articles de loisirs tels que des livres, des jeux de dominos et des jeux d’échecs pour couvrir les besoins identifiés par le CICR.
Le CICR met un point d’honneur à rétablir et à maintenir les liens entre les détenus et leur famille. En mai et en juin, plus de 2 400 messages Croix-Rouge ont été échangés entre les détenus et leur famille en Irak et à l’étranger. Le CICR a aussi répondu à quelque 1 700 demandes de la part de familles souhaitant obtenir des informations sur un proche détenu. De plus, 635 certificats de détention ont été délivrés à d’anciens détenus pour leur permettre de bénéficier d’avantages sociaux, et 106 titres de voyage ont été délivrés à des réfugiés pour leur permettre de se réinstaller à l’étranger.
Faire la lumière sur le sort des personnes disparues dans le cadre du conflit armé et atténuer les souffrances des familles est l’une des priorités du CICR. En juin, le ministère des Droits de l’homme et le CICR ont convenu d’apporter en commun leur soutien au centre Al-Zoubayr de Basra pour renforcer sa capacité de gestion des restes osseux humains.
Le 17 mai, les dépouilles de 55 soldats irakiens tués en 1991 ont été transférées sous les auspices du CICR de Koweït en Irak au poste frontière Abdaly/Safwan. Les dépouilles ont été amenées au centre Al Zubair, où huit des Irakiens morts ont été identifiés. L’opération s’est déroulée dans le cadre de la Commission tripartite et de son sous-comité technique, tous deux présidés par le CICR, qui ont été créés en 1991 et 1994 respectivement pour faire la lumière sur le sort des personnes portées disparues suite à la guerre du Golfe de 1990-1991.
L’accès à l’eau propre reste difficile dans la majeure partie du pays. Les ingénieurs du CICR continuent de réparer et d’entretenir installations d’approvisionnement en eau et en électricité, et les systèmes d’assainissement dans tout le pays, en particulier dans les zones où les violences restent préoccupantes et dans les zones rurales, afin d’améliorer la qualité des services fournis dans les communautés et les centres de soins de santé. En mai et en juin, les ingénieurs ont :
● livré de l’eau par camion (50 litres par personne par jour) à quelque 400 personnes déplacées de la vallée de Sharkhan près de la ville de Zharawa, dans le district de Pshdar ;
● remplacé un réservoir surélevé et amélioré la station de pompage alimentant en eau quelque 22 000 personnes dans le district de Talafar du gouvernorat de Ninive ;
● foré des puits profonds et équipé chacun des trois villages près de Jalawla, et transféré les puits aux autorités. Quelque 5 000 villageois avaient l’habitude d’utiliser des puits privés de faible profondeur ou des canaux d’irrigation pour leur approvisionnement en eau ;
● installé une conduite dans les environs d’à Al Fajir, dans le gouvernorat de Thi-Qar, pour évacuer les eaux usées, ce qui permettra d’améliorer les conditions de vie de quelque 12 000 personnes ;
● effectué d’importantes réparations dans le centre de soins de santé publique primaires de Tamur dans le gouvernorat de Kirkouk, qui dessert quelque 5 500 personnes au sud de Daquq ;
● installé une unité compacte de traitement de l’eau à Al Nahrawan, dans le gouvernorat de Bagdad, dans le sud-est du pays, pour approvisionner une zone rurale où vivent environ 200 000 personnes ;
● réparé la station de traitement d’eau de Najaf qui dessert plus d’un million d’habitants et des milliers de pèlerins.
Rappeler aux parties à un conflit armé les obligations qui leur incombent de protéger les civils est un aspect fondamental des activités du CICR. L’institution s’attache également à promouvoir le droit international humanitaire au sein de la société civile. Dans ce contexte, elle organise une série de présentations pour divers publics (militaires, étudiants, agents pénitentiaires, étudiants et professeurs).
En mai, une présentation du droit international humanitaire et des principes humanitaires tirés de la charia a eu lieu à Dohouk avec la participation d’imams et de chefs religieux, membres de la direction de Waqf (legs religieux) à Dohouk, d’étudiants en droit islamique et d’autres étudiants de Mossoul et de Kirkouk. Une autre présentation a été donnée à l’intention de professeurs de droit et de charia de l’université de Dohouk, de l’Institut d’imams et de chefs religieux de Dohouk.