Le Président Wade félicite le Maire de Dakar

Accompagné d’une forte délégation composée de Maires et Présidents de commissions, membres du Conseil municipal de sa ville, Khalifa Sall a fait part au Président de la République des actions menées au cours de la première année de son mandat. Et ce, de concert avec ses homologues de toute obédience politique confondue.
Rappelant l’esprit qui anime son action, il a souligné s’être adossé aux principes de la démarche participative et inclusive mais aussi de la transparence.
Le Maire de Dakar a, par ailleurs, dans son exposé mis en relief les embellies connues par la municipalité en terme de recettes fiscales.
Abondant dans le même sens, les maires ont fait part au Président de la République de leurs préoccupations liées à la gestion de leur collectivité locale.

«Quand je constate qu’il y a un Maire qui n’est pas de mon parti et qui fait du bon travail, je le félicite.»

Tels sont les propos tenus par le Président de la République à l’endroit du Maire de Dakar. Il lui a ainsi exprimé sa satisfaction et sa reconnaissance pour ce qu’il est entrain de réaliser pour la ville. Conscient de l’énormité de la tâche, Me Wade lui a assuré de son soutien. «Je suis prêt à prendre tout ce que vous ne pouvez pas faire» a-t-il notamment affirmé. Et d’ajouter : «Il faut que nous coordonnions ensemble nos actions».
Le chef de l'État a ainsi pris l’engagement d’instruire les services compétents dans le cadre de prise en charge du réseau routier. Aussi, il a exhorté à «adopter la philosophie du compactage des routes».
Réagissant aux problèmes soulevés par certains maires, le Président de la République a promis d’y apporter des solutions.

En tout état de cause, si tel n’en était pas le but, elle aura au moins permis de faire taire les rumeurs prêtant à l'État l’intention de saborder les efforts louables du Maire de Benno Siggil Sénégal, coalition ayant remporté la mairie de la capitale lors des élections locales de mars 2009. Et ce, aux dépens du parti de Me Wade. A ce titre, cette rencontre, qui constitue un jalon dans le dépassement de considérations politiciennes au profit de l’intérêt général, mérite d’être saluée et encouragée. Car, elle aura, sans doute, permis de décrisper le climat de soupçon régnant dans le Landerneau politique municipal dakarois.
Toutefois, l’opinion reste attentive aux actions d’accompagnement de l'État. Seront-elles à la hauteur des attentes ? L’acte sera-t-il joint à la parole ? L’avenir nous le dira !