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Même si l'État islamique ne possède pas officiellement de groupes opérationnels au Pakistan, sa présence symbolique à travers le pays devient de plus en plus préoccupante. Des drapeaux noirs arborant le logo de l'organisation terroriste, des graffitis et des affiches fleurissent un peu partout dans les bidonvilles et zones les plus paupérisées. Ces terres étaient déjà un refuge privilégié des talibans, une forteresse au relief accidenté, difficile d'accès pour leurs ennemis. C'est là que Al-Qaïda a été fondée dans les années 1980 et a pu, en rassemblant les moyens logistiques et financiers, fomenter les attaques internationales que l'on connaît.
Aujourd'hui, l'aura de l'État islamique s'étend presque naturellement jusqu'à ces terres. Plusieurs groupes de djihadistes ont d'ores et déjà affiché leur allégeance au leader autoproclamé de Daesh, Abou Bakr al-Baghdadi.
Aujourd'hui, l'aura de l'État islamique s'étend presque naturellement jusqu'à ces terres. Plusieurs groupes de djihadistes ont d'ores et déjà affiché leur allégeance au leader autoproclamé de Daesh, Abou Bakr al-Baghdadi.
Leurs intérêts sont essentiellement nourris par la puissance de la communication à travers les réseaux. La marque État islamique leur apporte un coup de pouce salutaire pour lever des fonds et former de nouvelles recrues. Au final, l'image de Daesh joue le rôle de catalyseur des tensions entre sunnites et chiites dans le pays. À Karachi par exemple, le placardage d'affiches au nom de l'organisation permet à de petits groupes, mêmes ceux non ralliés au djihad, d'intimider la communauté chiite.
Aujourd'hui, les observateurs internationaux craignent surtout que des combattants reviennent du Moyen-Orient les sens revigorés, la tête déterminée à attiser les guerres propres au Pakistan, et les poches pleines de l'argent du pétrole irakien pour les financer.
Aujourd'hui, les observateurs internationaux craignent surtout que des combattants reviennent du Moyen-Orient les sens revigorés, la tête déterminée à attiser les guerres propres au Pakistan, et les poches pleines de l'argent du pétrole irakien pour les financer.