Ce melodramma buffo en deux actes fut créé le 20 février 1816 au Teatro Argentina de Rome sous le titre de Almaviva ossia l'inutile precauzione, le titre actuel lui a été donné lors de la première reprise à Bologne le 10 août 1816. Le livret de Jacopo Ferretti ne lui ayant pas plu, Rossini chargea Cesare Sterbini de le refaire toujours, d'après la comédie de Beaumarchais. L'œuvre fut composée dit-on en onze jours, l'ouverture est celle d'Elisabetta regina d'Inghilterra de 1815 et avait été auparavant celle d'Aureliano in Palmira en 1813. La première fut un fiasco, ce n'était pas dû à la qualité de l'œuvre ni à la prestation des chanteurs, dont Manuel Garcia père de Maria Malibran et Pauline Viardot, mais plutôt à divers contre-temps ou erreurs auxquels Rossini remédiera par quelques changements pour les représentations suivantes qui connurent très vite le succès. Il faut aussi évoquer une sorte de cabale car Giovanni Paisiello (1740-1816) avait déjà mis en musique la même œuvre de Beaumarchais, sous forme de dramma giocoso Il barbiere di Siviglia, ossia La precauzione inutile créé en 1787 à Naples. C'est une œuvre qui inspira beaucoup puisque notamment l'Allemand Jirí Antonín Benda (1722-1795) aussi bien que le Français Nicolas Isouard (1773-1818) composèrent un Barbier, celui du premier fut créé à Hambourg en 1782 et celui du second fut représenté en italien au théâtre de La Valette à Malte en 1796. Et plus tard, le compositeur de zarzuelas Francisco Asenjo Barbieri écrivit El Barberillo de Lavapiés, Le petit barbier de Lavapiès, créé le 19 décembre 1874.
Les librettistes, tant celui de Paisiello que celui de Rossini s'inspirent de la comédie en 5 actes de Beaumarchais Le Barbier de Séville ou la Précaution inutile dont le première a été donnée à la Comédie-Française le 23 février 1775.
L'œuvre de Beaumarchais fait partie d'une trilogie Le roman de la famille Almaviva, qui comprend encore La Folle journée, ou le Mariage de Figaro, comédie en 5 actes dont la première a lieu à la Comédie-Française le 27 avril 1784, on sait qu'elle a inspiré les Noces de Figaro, musique de Mozart sur un livret de Lorenzo da Ponte. La troisième pièce, L’autre Tartuffe ou la mère coupable est un drame en 5 actes, dont la première est donnée le 6 juin 1792. Elle a inspiré à Darius Milhaud un opéra en trois actes sur un livret de sa femme Madeleine, la première a été donnée au Grand Théâtre de Genève le 13 juin 1966. Beaumarchais a lui-même écrit le livret de l'opéra Tarare, musique d'Antonio Salieri, créé à Paris le 8 juin 1787. Le succès est si grand que da Ponte le traduit pour le Burgtheater de Vienne où il est représenté le 8 janvier 1888.
Le Barbier de Séville a été applaudi partout et même à New York en anglais en 1819. Il a le privilège d'être le premier opéra donné en italien au Nouveau Monde. Dans cette même ville le 19 novembre 1825 devant un partere où figuraient notamment Joseph Bonaparte et Fennimore Cooper.
La vie de Beaumarchais fait incontestablement penser à celle de Figaro, c'est un vrai roman qu'il n'a qu'à peine enjolivé. Pierre-Augustin Caron naît le 24 janvier 1732 à Paris. Ce fils d’horloger a perfectionné un mécanisme pour les horloges et un autre pour les harpes. Il enseigne cet instrument aux filles de Louis XV et se marie en 1756 avec une veuve de dix ans plus âgée que lui, il prend alors le nom d'une terre de son épouse, Beaumarchais. Elle meurt un an plus tard, naturellement on l'accuse et il y a procès. Il épouse une autre veuve, comme elle meurt en lui laissant un important héritage il est soupçonné de détournement. C'est alors le début d'une longue suite de procès, de démêlés divers puis les affaires Clavijo et Goëzman. Il se marie encore une fois, est envoyé à Londres pour négocier la suppression d'un libelle écrit contre Madame du Barry, approche le chevalier d'Eon pour récupérer des documents, s'entremet pour des livraisons de munitions aux insurgés d'Amérique. Beaumarchais s'active pour faire reconnaître les droits des auteurs et compositeurs dramatiques, une société est fondée à son initiative le 3 juillet 1777 sous le nom de bureau de législation dramatique. Devenu suspect au moment de la Convention, il est emprisonné sous la Terreur et échappe quand même à l’échafaud en s’exilant à Hambourg. Il revient en France en 1796, écrit ses Mémoires et meurt d’apoplexie à Paris le 18 mai 1799.
A côté, la vie de Gioacchino Rossini paraît beaucoup plus tranquille, il naît le 29 février 1792 à Pesaro, dans les Marches au bord de l'Adriatique et écrit une quarantaine d'opéras. En 1821, il se rend à Vienne pour y faire représenter Zelmira, il y rencontre Ludwig van Beethoven qui lui aurai dit de ne pas chercher à faire autre chose que des opéras bouffes, se marie deux fois et arrête sa production d'opéras avec Guillaume Tell donné à l'Académie Royale de Musique de Paris le 3 août 1829. Il composera encore cependant encore beaucoup de musique sacrée dont le Stabat Mater ou la Petite Messe solennelle, ainsi que quelques œuvres de musique vocale. En 1848, il s'installe dans un appartement de la rue de la Chaussée d'Antin à Paris qu'il ne quitte que pour passer l'été dans sa villa de Passy. Comme c'est un très grand gastronome, il fréquente les meilleurs établissements de la capitale et sa table est réputée. Le cygne de Pesaro s'éteint à Passy le 13 novembre 1868. Il est d'abord inhumé au cimetière du Père-Lachaise, puis ses restes sont transportés en 1887 dans la basilique Santa Croce de Florence où reposent d'ailleurs d'autres gloires italiennes. Le conservatoire de sa ville natale porte son nom et Pesaro accueille chaque été depuis 1980 un festival consacré aux œuvres du maître. Un autre plus modeste a vu le jour en 1989 dans une petite station thermale de la Forêt noire, Bad Wildbad près de Stuttgart.
Le Barbier de Séville a inspiré les réalisateurs de cinéma ou de téléfilms, que ce soit l'opéra lui-même, la comédie de Beaumarchais ou des adaptations. On citera entre autres Le barbier de Séville de Georges Méliès en 1904, Aventuras del barbero de Sevilla de Ladislao Vajda avec Luis Mariano en 1954, Figaro, il barbiere di Siviglia de Camillo Mastrocinque avec Tito Gobbi en 1955. En 1936, le dramaturge autrichien Ödön von Horvath situe Figaro divorce au moment de la Révolution.
On se réjouit donc de (re)voir Le Barbier de Séville qui sera donné à l'Opéra de Nice les 20, 24 et 26 février à 20h et le 22 à 14h30, dans une mise en scène de Charlie Mangel et une belle distribution, sous la direction musicale Sergio Monterisi à la tête de l'Orchestre philharmonique de Nice et du chœur de l'Opéra de Nice.
Les librettistes, tant celui de Paisiello que celui de Rossini s'inspirent de la comédie en 5 actes de Beaumarchais Le Barbier de Séville ou la Précaution inutile dont le première a été donnée à la Comédie-Française le 23 février 1775.
L'œuvre de Beaumarchais fait partie d'une trilogie Le roman de la famille Almaviva, qui comprend encore La Folle journée, ou le Mariage de Figaro, comédie en 5 actes dont la première a lieu à la Comédie-Française le 27 avril 1784, on sait qu'elle a inspiré les Noces de Figaro, musique de Mozart sur un livret de Lorenzo da Ponte. La troisième pièce, L’autre Tartuffe ou la mère coupable est un drame en 5 actes, dont la première est donnée le 6 juin 1792. Elle a inspiré à Darius Milhaud un opéra en trois actes sur un livret de sa femme Madeleine, la première a été donnée au Grand Théâtre de Genève le 13 juin 1966. Beaumarchais a lui-même écrit le livret de l'opéra Tarare, musique d'Antonio Salieri, créé à Paris le 8 juin 1787. Le succès est si grand que da Ponte le traduit pour le Burgtheater de Vienne où il est représenté le 8 janvier 1888.
Le Barbier de Séville a été applaudi partout et même à New York en anglais en 1819. Il a le privilège d'être le premier opéra donné en italien au Nouveau Monde. Dans cette même ville le 19 novembre 1825 devant un partere où figuraient notamment Joseph Bonaparte et Fennimore Cooper.
La vie de Beaumarchais fait incontestablement penser à celle de Figaro, c'est un vrai roman qu'il n'a qu'à peine enjolivé. Pierre-Augustin Caron naît le 24 janvier 1732 à Paris. Ce fils d’horloger a perfectionné un mécanisme pour les horloges et un autre pour les harpes. Il enseigne cet instrument aux filles de Louis XV et se marie en 1756 avec une veuve de dix ans plus âgée que lui, il prend alors le nom d'une terre de son épouse, Beaumarchais. Elle meurt un an plus tard, naturellement on l'accuse et il y a procès. Il épouse une autre veuve, comme elle meurt en lui laissant un important héritage il est soupçonné de détournement. C'est alors le début d'une longue suite de procès, de démêlés divers puis les affaires Clavijo et Goëzman. Il se marie encore une fois, est envoyé à Londres pour négocier la suppression d'un libelle écrit contre Madame du Barry, approche le chevalier d'Eon pour récupérer des documents, s'entremet pour des livraisons de munitions aux insurgés d'Amérique. Beaumarchais s'active pour faire reconnaître les droits des auteurs et compositeurs dramatiques, une société est fondée à son initiative le 3 juillet 1777 sous le nom de bureau de législation dramatique. Devenu suspect au moment de la Convention, il est emprisonné sous la Terreur et échappe quand même à l’échafaud en s’exilant à Hambourg. Il revient en France en 1796, écrit ses Mémoires et meurt d’apoplexie à Paris le 18 mai 1799.
A côté, la vie de Gioacchino Rossini paraît beaucoup plus tranquille, il naît le 29 février 1792 à Pesaro, dans les Marches au bord de l'Adriatique et écrit une quarantaine d'opéras. En 1821, il se rend à Vienne pour y faire représenter Zelmira, il y rencontre Ludwig van Beethoven qui lui aurai dit de ne pas chercher à faire autre chose que des opéras bouffes, se marie deux fois et arrête sa production d'opéras avec Guillaume Tell donné à l'Académie Royale de Musique de Paris le 3 août 1829. Il composera encore cependant encore beaucoup de musique sacrée dont le Stabat Mater ou la Petite Messe solennelle, ainsi que quelques œuvres de musique vocale. En 1848, il s'installe dans un appartement de la rue de la Chaussée d'Antin à Paris qu'il ne quitte que pour passer l'été dans sa villa de Passy. Comme c'est un très grand gastronome, il fréquente les meilleurs établissements de la capitale et sa table est réputée. Le cygne de Pesaro s'éteint à Passy le 13 novembre 1868. Il est d'abord inhumé au cimetière du Père-Lachaise, puis ses restes sont transportés en 1887 dans la basilique Santa Croce de Florence où reposent d'ailleurs d'autres gloires italiennes. Le conservatoire de sa ville natale porte son nom et Pesaro accueille chaque été depuis 1980 un festival consacré aux œuvres du maître. Un autre plus modeste a vu le jour en 1989 dans une petite station thermale de la Forêt noire, Bad Wildbad près de Stuttgart.
Le Barbier de Séville a inspiré les réalisateurs de cinéma ou de téléfilms, que ce soit l'opéra lui-même, la comédie de Beaumarchais ou des adaptations. On citera entre autres Le barbier de Séville de Georges Méliès en 1904, Aventuras del barbero de Sevilla de Ladislao Vajda avec Luis Mariano en 1954, Figaro, il barbiere di Siviglia de Camillo Mastrocinque avec Tito Gobbi en 1955. En 1936, le dramaturge autrichien Ödön von Horvath situe Figaro divorce au moment de la Révolution.
On se réjouit donc de (re)voir Le Barbier de Séville qui sera donné à l'Opéra de Nice les 20, 24 et 26 février à 20h et le 22 à 14h30, dans une mise en scène de Charlie Mangel et une belle distribution, sous la direction musicale Sergio Monterisi à la tête de l'Orchestre philharmonique de Nice et du chœur de l'Opéra de Nice.