Anthony Alimeck, inséparable de son appareil photo - Cat Ba National Park, Vietnam. © Anthony Alimeck
Tout laisser tomber et partir à l'étranger, lequel d'entre nous n'y a jamais pensé? À la recherche d'un pays offrant une meilleure qualité de vie ou en quête d'aventures, nombreux sont les candidats à l'expatriation pour un temps ou durant toute leur vie. Pour lui, ce voyage s'est imposé comme une nécessité afin de panser ses plaies et sa déception.
Des ressources humaines à la musique
La quête d'une nouvelle vie. Partir vivre à l'étranger.mp3 (10.87 Mo)
Âgé de 27 ans, Anthony Alimeck a grandi à Maizières, dans le Calvados. Après un Baccalauréat ES, un BTS Management des Unités Commerciales à Caen et une Licence 3 Conduite et management de projets en PME-PMI à Lille, il poursuit vers un Master 1 Ressources Humaines ainsi qu'un Master 2 Entreprenariat Social en école de commerce à l'INSEEC Paris.
Il débute sa carrière dans une grande entreprise située à La Défense, en charge du développement du capital humain. Mais, "la déconnexion et l'absence de contact humain" de sa fonction le conduit à démissionner pour un poste de conseiller en portage salarial. "Les ressources humaines c'est avant tout le contact humain: même pour un salaire moins élevé, j'étais épanoui car j'avais retrouvé cette qualité de service dédiée à l'humain au sein de mon nouvel emploi".
Toutefois, passionné par la production instrumentale de style chill hip-hop acoustique, Reflex Man – son pseudo, s'y adonne quotidiennement en grignotant sur ses heures de sommeil: "j'avais une très mauvaise hygiène de vie. En effet, mes journées commençaient à 7h, je rentrais à 18h et de 20h à 2h, je composais avec quelques amis dans un studio d'enregistrement. J'ai tenu ce rythme pendant presque 4 ans, ne dormant que 4h par nuit".
"Logiquement, mes conditions de travail se sont détériorées. De plus, la direction me demanda de rendre des comptes et des statistiques commerciales sur des contrats de travail. Je leur ai signifié mon désaccord, c'est pourquoi j'ai pris la lourde décision de démissionner, une fois de plus. Je ne m'y épanouissais plus humainement, la musique étant devenue un réel besoin et une grande compensation: je survivais moralement, uniquement grâce à elle".
Il débute sa carrière dans une grande entreprise située à La Défense, en charge du développement du capital humain. Mais, "la déconnexion et l'absence de contact humain" de sa fonction le conduit à démissionner pour un poste de conseiller en portage salarial. "Les ressources humaines c'est avant tout le contact humain: même pour un salaire moins élevé, j'étais épanoui car j'avais retrouvé cette qualité de service dédiée à l'humain au sein de mon nouvel emploi".
Toutefois, passionné par la production instrumentale de style chill hip-hop acoustique, Reflex Man – son pseudo, s'y adonne quotidiennement en grignotant sur ses heures de sommeil: "j'avais une très mauvaise hygiène de vie. En effet, mes journées commençaient à 7h, je rentrais à 18h et de 20h à 2h, je composais avec quelques amis dans un studio d'enregistrement. J'ai tenu ce rythme pendant presque 4 ans, ne dormant que 4h par nuit".
"Logiquement, mes conditions de travail se sont détériorées. De plus, la direction me demanda de rendre des comptes et des statistiques commerciales sur des contrats de travail. Je leur ai signifié mon désaccord, c'est pourquoi j'ai pris la lourde décision de démissionner, une fois de plus. Je ne m'y épanouissais plus humainement, la musique étant devenue un réel besoin et une grande compensation: je survivais moralement, uniquement grâce à elle".
De la musique au voyage
Il a créé l'association L'écho – promotion d'artistes, enregistrement studio, production et distribution de vinyles, avec une page facebook du même nom à vocation de partages musicaux. L'écho a produit quatre vinyles. Il est aussi membre de Fauchage collectif, association organisatrice de concerts parisiens ayant aussi un micro label associatif: Fauché Records.
"J'ai bâti de nombreux projets musicaux avec mes amis avant de démissionner car il me fallait me prouver que cette reconversion avait une chance de fonctionner. Mais, cela ne suffisait pas à me satisfaire, il me manquait quelque chose, un projet bien plus ancré au fond de moi... Le voyage! Aujourd'hui, avec le recul de plusieurs mois, je m'aperçois que c'est ce qui me manquait terriblement".
C'est ainsi qu'en septembre 2018, après six mois de recherche d'emploi infructueuse, il prend un aller simple pour Hô Chi Minh, au Vietnam. S'expatrier pour retrouver de l'inspiration, voilà sa motivation: "aujourd'hui, je vis bien avec 200€ par mois. Je tiens un bar sur le rooftop d'une auberge de jeunesse de 18h à 23h, cinq jours par semaine, en contrepartie je suis logé avec un repas d'offert. Le reste du temps, j'anime des dj sets et organise des tours photos pour les personnes passionnées par la photographie désireuses de découvrir la ville. J'ai visité le Laos, le Cambodge et je projette d'aller à Singapour, en Australie, au Japon, en Corée du Sud ainsi qu'en Inde".
Continuellement muni de son microphone, il enregistre les sons acoustiques dans les temples bouddhistes – carillons, gong, tambours..., des morceaux d’artistes de rue et des bruits relatifs à l’activité urbaine ainsi que rurale du Vietnam – sonneries des bus, bruits de cascades... L'objectif est de les intégrer, un jour, dans de futures compositions musicales. Dans chaque pays où il se rend, il récupère aussi des cd de sons ainsi que de musiques. "J'ai un projet lors de mon retour en France: je vais probablement faire une exhibition mêlant musiques et photographies. Finalement, ce voyage m'aura donné un vrai but dans la vie et m'aura ouvert sur tant d'horizons et de cultures différents... Ce qui n'était pas le cas dans ma vie professionnelle auparavant".
Il est sûr que l'on retient de tous ces pays des paysages magnifiques ainsi que des richesses inestimables tels que l'hospitalité, la simplicité, le savoir-vivre... Émerveillant les yeux et le cœur de bien des expatriés.
"J'ai bâti de nombreux projets musicaux avec mes amis avant de démissionner car il me fallait me prouver que cette reconversion avait une chance de fonctionner. Mais, cela ne suffisait pas à me satisfaire, il me manquait quelque chose, un projet bien plus ancré au fond de moi... Le voyage! Aujourd'hui, avec le recul de plusieurs mois, je m'aperçois que c'est ce qui me manquait terriblement".
C'est ainsi qu'en septembre 2018, après six mois de recherche d'emploi infructueuse, il prend un aller simple pour Hô Chi Minh, au Vietnam. S'expatrier pour retrouver de l'inspiration, voilà sa motivation: "aujourd'hui, je vis bien avec 200€ par mois. Je tiens un bar sur le rooftop d'une auberge de jeunesse de 18h à 23h, cinq jours par semaine, en contrepartie je suis logé avec un repas d'offert. Le reste du temps, j'anime des dj sets et organise des tours photos pour les personnes passionnées par la photographie désireuses de découvrir la ville. J'ai visité le Laos, le Cambodge et je projette d'aller à Singapour, en Australie, au Japon, en Corée du Sud ainsi qu'en Inde".
Continuellement muni de son microphone, il enregistre les sons acoustiques dans les temples bouddhistes – carillons, gong, tambours..., des morceaux d’artistes de rue et des bruits relatifs à l’activité urbaine ainsi que rurale du Vietnam – sonneries des bus, bruits de cascades... L'objectif est de les intégrer, un jour, dans de futures compositions musicales. Dans chaque pays où il se rend, il récupère aussi des cd de sons ainsi que de musiques. "J'ai un projet lors de mon retour en France: je vais probablement faire une exhibition mêlant musiques et photographies. Finalement, ce voyage m'aura donné un vrai but dans la vie et m'aura ouvert sur tant d'horizons et de cultures différents... Ce qui n'était pas le cas dans ma vie professionnelle auparavant".
Il est sûr que l'on retient de tous ces pays des paysages magnifiques ainsi que des richesses inestimables tels que l'hospitalité, la simplicité, le savoir-vivre... Émerveillant les yeux et le cœur de bien des expatriés.