Leïla Slimani, représentante personnelle d'Emmanuel Macron pour la francophonie. Photo (c) Thibaut Chapotot
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A plusieurs reprises depuis son élection, le chef de l’État a souligné son attachement à la francophonie. Il souhaite moderniser l’image de la langue française tant en France qu’à l’étranger. Emmanuel Macron va donc annoncer son plan pour la francophonie lequel repose notamment sur une consultation populaire lancée le 26 janvier 2018 via la plate-forme internet monideepourlefrancais.fr.
Car la langue française a le vent en poupe. Et son avenir est lié à celui du continent africain. "La langue française n'est plus uniquement française, mais autant, voire davantage africaine que française", affirmait le chef de l’État en visite à Ouagadougou fin novembre 2017. En effet, avec l’expansion démographique que connait l’Afrique, le nombre de francophones dans le monde devrait quasiment tripler ces 30 prochaines années, passant de 275 millions de locuteurs aujourd'hui à 750 millions en 2050. Le français pourrait ainsi devenir la deuxième langue parlée dans le monde, après l’anglais. Elle est la cinquième aujourd'hui, devancée par l’espagnol, l'arabe et le mandarin.
Cependant, la francophonie souffre encore d’être considérée comme un avatar de la françafrique. Le terme renvoie à une période au cours de laquelle la diplomatie française jouait de son influence dans ses anciennes colonies dans le but d’en tirer avantage. C’est notamment un des arguments avancé par l’écrivain Alain Mabanckou pour justifier son refus de participer aux travaux de réflexion autour de la langue française et de la francophonie.
Le président français souhaite donc porter le renouveau du mouvement. Il a nommé en novembre 2017 une représentante personnelle pour la francophonie, Leïla Slimani. Lauréate du prix Goncourt 2016 pour son deuxième roman, "Chanson douce", la jeune femme a pour mission de coordonner les actions du gouvernement et d’harmoniser la politique francophone de la France avec celle menée par l'Organisation internationale de la francophonie (OIF). L’OIF est l’institution qui rassemble 84 États et gouvernements autour de la langue française.
Seulement, il semble de plus en plus difficile ces derniers temps de faire coexister les vues de l’OIF et celles de l’État français. Cherchant l’efficacité, Emmanuel Macron donne le sentiment de faire peu de cas de l’institution, qui semble en perte de vitesse. Ainsi, la création du dictionnaire de la francophonie voulu par le chef d’État a été confiée à Leïla Slimani sans passer par les services internes de l’OIF. Mais ce n’est pas tout, la nomination de Leïla Slimani semble faire de l’ombre à Michaëlle Jean, la secrétaire générale de la francophonie. Élue depuis 2015, la Canadienne souffre d’un bilan contrasté à la tête de l’OIF. Selon certains observateurs, ses relations avec l’Élysée sont en demi-teinte.
Depuis le discours d’Emmanuel Macron à Ouagadougou et les promesses qu’il augurait, la francophonie semble être en quête d’un nouveau souffle. Lors de cette journée internationale de la francophonie, la France a l’occasion d’annoncer des mesures concrètes pour joindre la parole aux actes.
Car la langue française a le vent en poupe. Et son avenir est lié à celui du continent africain. "La langue française n'est plus uniquement française, mais autant, voire davantage africaine que française", affirmait le chef de l’État en visite à Ouagadougou fin novembre 2017. En effet, avec l’expansion démographique que connait l’Afrique, le nombre de francophones dans le monde devrait quasiment tripler ces 30 prochaines années, passant de 275 millions de locuteurs aujourd'hui à 750 millions en 2050. Le français pourrait ainsi devenir la deuxième langue parlée dans le monde, après l’anglais. Elle est la cinquième aujourd'hui, devancée par l’espagnol, l'arabe et le mandarin.
Cependant, la francophonie souffre encore d’être considérée comme un avatar de la françafrique. Le terme renvoie à une période au cours de laquelle la diplomatie française jouait de son influence dans ses anciennes colonies dans le but d’en tirer avantage. C’est notamment un des arguments avancé par l’écrivain Alain Mabanckou pour justifier son refus de participer aux travaux de réflexion autour de la langue française et de la francophonie.
Le président français souhaite donc porter le renouveau du mouvement. Il a nommé en novembre 2017 une représentante personnelle pour la francophonie, Leïla Slimani. Lauréate du prix Goncourt 2016 pour son deuxième roman, "Chanson douce", la jeune femme a pour mission de coordonner les actions du gouvernement et d’harmoniser la politique francophone de la France avec celle menée par l'Organisation internationale de la francophonie (OIF). L’OIF est l’institution qui rassemble 84 États et gouvernements autour de la langue française.
Seulement, il semble de plus en plus difficile ces derniers temps de faire coexister les vues de l’OIF et celles de l’État français. Cherchant l’efficacité, Emmanuel Macron donne le sentiment de faire peu de cas de l’institution, qui semble en perte de vitesse. Ainsi, la création du dictionnaire de la francophonie voulu par le chef d’État a été confiée à Leïla Slimani sans passer par les services internes de l’OIF. Mais ce n’est pas tout, la nomination de Leïla Slimani semble faire de l’ombre à Michaëlle Jean, la secrétaire générale de la francophonie. Élue depuis 2015, la Canadienne souffre d’un bilan contrasté à la tête de l’OIF. Selon certains observateurs, ses relations avec l’Élysée sont en demi-teinte.
Depuis le discours d’Emmanuel Macron à Ouagadougou et les promesses qu’il augurait, la francophonie semble être en quête d’un nouveau souffle. Lors de cette journée internationale de la francophonie, la France a l’occasion d’annoncer des mesures concrètes pour joindre la parole aux actes.