Depuis la chute de l’URSS et les désillusions de la période de Boris Eltsine, la Russie se sent humiliée et dénigrée par l’Occident, l’Europe et les États-Unis en tête. Humiliée car pas respectée sur ce qu’elle estime être sa zone d’influence, les anciens pays du bloc soviétique, et dénigrée car souvent tenté d’être écartée par les Occidentaux des grands enjeux internationaux.
La Russie, avec son identité propre, à cheval entre l’Europe et l’Asie, n’a jamais vraiment pu définir sa place dans le vieux continent. De plus, les Occidentaux n’ont jamais souhaité l’intégrer dans leur système et refusent de sceller un accord reconnaissant son influence dans la zone des ex-républiques soviétiques. Moscou regrette que la Russie, à la chute de l’URSS, laissa partir les pays Baltes vers l’occident. Ces derniers ont intégré l’Union européenne mais aussi l’OTAN. Le président Vladimir Poutine estime ces adhésions comme une menace aux frontières de son pays. Moscou le vit d’autant plus comme une trahison que les États-Unis par la voix de James Baker auraient dit à Mikhaïl Gorbatchev que l’OTAN ne se rapprocherait pas des frontières russes.
Russie-Europe 1.mp3 (328.72 Ko)
Dorénavant, le Kremlin refuse que sa zone dite d’influence soit encore contestée. D’où l’avènement des conflits en Géorgie en 2008, avec la guerre civile en Ukraine, dans le Donbass, et l’annexion de la Crimée par l’armée russe en 2014. Une annexion condamnée par l’UE, qui vaut à Moscou une série de sanctions dont l’embargo sur certains produits et le gèle d’avoirs financiers.
Pourtant l’UE et la Russie partagent des intérêts économiques. L’UE demeure dépendant du gaz russe et reste le premier partenaire commercial de ce dernier.
Pourtant l’UE et la Russie partagent des intérêts économiques. L’UE demeure dépendant du gaz russe et reste le premier partenaire commercial de ce dernier.