Chronique culturelle 180816.mp3 (695.81 Ko)
"Max Brod ne voulait pas que ses biens soient vendus au meilleur prix, mais qu’ils trouvent une place appropriée dans un sanctuaire littéraire et culturel" lit-on dans les attendus. La Cour suprême vient de décider qu'un fonds de manuscrits de Franz Kafka resterait la propriété de la Bibliothèque nationale d'Israël. C'est donc la fin d'une longue bataille juridique, que certains n'hésiteront pas à qualifier de kafkaïenne...
Kafka décédé le 3 juin 1924 à Klosterneuburg, près de Vienne, avait demandé à Max Brod de brûler ses manuscrits mais celui-ci n'en a rien fait. En mars 1939, après l’invasion de la Tchécoslovaquie, il avait émigré en Palestine, emportant lesdits manuscrits. A sa mort, à Tel-Aviv, le 20 décembre 1968, il les avait légués à sa secrétaire, Esther Hoffe. Dans son testament, il lui demandait de les remettre à "l’Université hébraïque de Jérusalem ou à la bibliothèque municipale de Tel-Aviv ou bien encore à une autre institution en Israël ou à l’étranger". Ces archives étaient évaluées à plusieurs millions de dollars.
A sa mort le 2 septembre 2007, Esther Hoffe partagea la succession Brod entre ses deux filles. Au début du procès contre ces deux héritières en 2009, l’État d’Israël avait réclamé tous les documents, arguant que c'étaient les dernières volontés de Max Brod. Mais les deux filles d'Esther Hoffe soutenaient qu’il avait fait don de ses archives à leur mère et que donc, elles pouvaient en disposer librement. Ce qui avait déjà été fait puisque leur mère avait vendu le manuscrit original du "Procès" pour deux millions de dollars. La vente avait eu lieu chez Sotheby's en 1988 et le manuscrit est actuellement la propriété du musée de Marbach. En 2009, l'Allemagne avait fait savoir qu'elle souhaitait qu'il restât dans cette ville du Bade-Wurtemberg.
On peut se demander si la décision de la Cour suprême d’Israël peut entraîner l'annulation de la vente et le retour du manuscrit en Israël. D'après Me Emmanuel Pierrat "Ils avaient déjà fait une demande officielle en 2009, on imagine qu'avec cette décision définitive, les Israéliens vont encore insister pour obtenir le manuscrit". Un tribunal en 2012, avait ordonné que les archives soient transférées à la Bibliothèque nationale d’Israël rejetant un appel d’Eva Hoffe, dernière héritière vivante.
Kafka décédé le 3 juin 1924 à Klosterneuburg, près de Vienne, avait demandé à Max Brod de brûler ses manuscrits mais celui-ci n'en a rien fait. En mars 1939, après l’invasion de la Tchécoslovaquie, il avait émigré en Palestine, emportant lesdits manuscrits. A sa mort, à Tel-Aviv, le 20 décembre 1968, il les avait légués à sa secrétaire, Esther Hoffe. Dans son testament, il lui demandait de les remettre à "l’Université hébraïque de Jérusalem ou à la bibliothèque municipale de Tel-Aviv ou bien encore à une autre institution en Israël ou à l’étranger". Ces archives étaient évaluées à plusieurs millions de dollars.
A sa mort le 2 septembre 2007, Esther Hoffe partagea la succession Brod entre ses deux filles. Au début du procès contre ces deux héritières en 2009, l’État d’Israël avait réclamé tous les documents, arguant que c'étaient les dernières volontés de Max Brod. Mais les deux filles d'Esther Hoffe soutenaient qu’il avait fait don de ses archives à leur mère et que donc, elles pouvaient en disposer librement. Ce qui avait déjà été fait puisque leur mère avait vendu le manuscrit original du "Procès" pour deux millions de dollars. La vente avait eu lieu chez Sotheby's en 1988 et le manuscrit est actuellement la propriété du musée de Marbach. En 2009, l'Allemagne avait fait savoir qu'elle souhaitait qu'il restât dans cette ville du Bade-Wurtemberg.
On peut se demander si la décision de la Cour suprême d’Israël peut entraîner l'annulation de la vente et le retour du manuscrit en Israël. D'après Me Emmanuel Pierrat "Ils avaient déjà fait une demande officielle en 2009, on imagine qu'avec cette décision définitive, les Israéliens vont encore insister pour obtenir le manuscrit". Un tribunal en 2012, avait ordonné que les archives soient transférées à la Bibliothèque nationale d’Israël rejetant un appel d’Eva Hoffe, dernière héritière vivante.