B comme... baiser - Se faire baiser, une arnaque?
B (c) Patrick Moya
"Baisers, baves d'amour, basses béatitudes,
ô mouvements marins des amants confondus"
Paul Valéry
"C'est toujours pareil, on va en boîte pour niquer si possible, et à la sortie, c'est le porte-monnaie qui est niqué." Avec cette phrase empruntée au langage courant, Richard Cairaschi, dans Le Parler à Nice, montre bien à quel point le verbe baiser (et ça marche avec les synonymes !) aime les doubles sens. Mais comment est-on passé du champ sémantique de l'amour à celui de la duperie? Peut-être faut-il là encore chercher dans le français du Moyen Âge, où boisier signifiait "tromper" ou "trahir". Une confusion avec le basiare latin, et hop, une nouvelle expression est née. "Se faire baiser" devient donc "se faire avoir". Cela dit, baiser une personne, n'est-ce pas un peu aussi l'avoir, en la possédant?
ô mouvements marins des amants confondus"
Paul Valéry
"C'est toujours pareil, on va en boîte pour niquer si possible, et à la sortie, c'est le porte-monnaie qui est niqué." Avec cette phrase empruntée au langage courant, Richard Cairaschi, dans Le Parler à Nice, montre bien à quel point le verbe baiser (et ça marche avec les synonymes !) aime les doubles sens. Mais comment est-on passé du champ sémantique de l'amour à celui de la duperie? Peut-être faut-il là encore chercher dans le français du Moyen Âge, où boisier signifiait "tromper" ou "trahir". Une confusion avec le basiare latin, et hop, une nouvelle expression est née. "Se faire baiser" devient donc "se faire avoir". Cela dit, baiser une personne, n'est-ce pas un peu aussi l'avoir, en la possédant?
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