Politique - Le Parlement hongrois adopte la loi d'austérité budgétaire
Le Premier ministre hongrois Ferenc Gyurcsany confronté à une crise économique sans précédent
Le budget hongrois pour l'année 2009, placé sous le signe de la rigueur et de l'austérité par le Premier ministre Ferenc Gyurcsany, a été voté par une majorité de 211 députés contre 169. Le parti au pouvoir, le MSZP a reçu l'appui des Démocrates libres leurs anciens partenaires de coalition qui, au printemps, s'étaient insurgés contre la politique économique trop laxiste du Premier ministre. Ce dernier, en parvenant à faire passer cette loi pour laquelle il avait mis sa démission en jeu, obtient ainsi une victoire politique importante après avoir été très contesté ces derniers mois. La loi prévoit de réduire le déficit budgétaire non plus à 2,9% mais à 2,6% du PIB. Pour cela, les ménages hongrois vont devoir faire face à des mesures rigoureuses avec une baisse des salaires réels de 2% et une chute de 3% de leur consommation. Parmi les mesures pour lutter contre la dette qui ronge l'économie hongroise, le gel des traitements et la suppression des primes dans la fonction publique ainsi que l'ajournement des réductions d'impôts ont fait croître le mécontentement de la population et notamment des fonctionnaires qui ont manifesté samedi. Mais, comme le souligne le ministre des Finances JanosVeres, ces mesures impopulaires semblent indispensables pour la Hongrie qui paie le prix fort pour avoir vécu au-dessus de ses moyens ces dernières années. Rappelons que sans l'aide du FMI, de la Banque mondiale et de l'Union européenne, le pays serait actuellement en faillite.
Polémique - Les vins hongrois parfumés… au métal?
C'est une étude diffusée sur Internet ces derniers jours par des chercheurs anglais de l'université de Kingston qui a immédiatement déclenché le courroux des défenseurs du vin hongrois. En effet, ils montraient que les vins de 7 pays européens parmi lesquels la Hongrie, présenteraient des teneurs en métaux lourds dans des proportions largement supérieures à la normale . Pour Jozsef Sumegi, président de l'Académie des vins hongrois, «cette rumeur est le fruit d'un malentendu ou c'est une tentative pour discréditer les producteurs de vin hongrois». Les études effectuées par les experts réfutent les conclusions des chercheurs britanniques qui avaient affirmé que certains vins hongrois présentaient une teneur en métal plus de 300 fois supérieure à la limite autorisée. La pilule semble également un peu dure à avaler pour Emili Kocsi, directrice adjointe à l'autorité de contrôle de la qualité des vins hongrois, qui soupçonne là une volonté de «secouer le marché du vin hongrois». Pour cette dernière, il est évident que si une telle anomalie avait été signalée, les vins concernés auraient été au plus vite mis en quarantaine et détruits. De plus, en Hongrie, ni les variétés cultivées, ni les propriétés du sol cultivé ne sont propices à une forte teneur en métaux lourds. Enfin, comme le soulignent les deux experts, cette enquête ne semble pas d'une rigueur scientifique exemplaire puisque les chercheurs britanniques n'ont même pas eu l'idée d'indiquer les méthodes de travail qui leur ont fait tirer de telles conclusions sur la qualité des vins hongrois.
Politique - Ferenc Gyurcsany appelle à l'union sacrée pour lutter contre la crise
Mercredi dernier, le Premier ministre hongrois Ferenc Gyurcsany a appelé à la fin des luttes politiques, qui selon lui, handicapent le pays depuis 2006. Face au défi économique auquel la Hongrie doit faire face, «les forces ne doivent pas être gaspillées dans les conflits de partis» a déclaré le chef du gouvernement. Il a également insisté sur l'importance de la mise en place d'une politique fiscale et budgétaire austère pour trouver une issue à l'endettement du pays. Des accords devront être signés d'ici l'été 2009 pour prévoir les différentes étapes du redressement économique du pays. Malgré le contexte défavorable, des réformes seront aussi entreprises les prochaines années notamment en ce qui concerne la question du rôle des institutions locales, le financement des partis et la loi électorale.