La liberté de la presse n'est manifestement pas un élément de "l'hindouité" pour le premier ministre indien. (c)Al Jazeera English sur Foter.com / CC BY-SA
La ville de Ghaziabad est très proche de la capitale de l'Inde, New Delhi, mais elle appartient à l'Etat de l'Uttar Pradesh qui a la particularité d'être dirigé par un moine intégriste, Yogi Adityanath, très proche de Narendra Modi. Yogi Adityanath est connu pour ses diatribes extrêmement violentes contre tous ceux qui, à ses yeux, mettent en péril "l'hindouité" du pays, ce qui regroupe la totalité des individus qui s'opposent d'une manière ou d'une autre au parti au pouvoir.
Les intellectuels, écrivains et journalistes font figure de cibles majeures, au propre comme au figuré, des activistes du BJP prompts à dénoncer comme traître à la nation tout esprit s'écartant un tant soit peu de la ligne officielle. Le 19 juin, Shubham Mani Tripathi, journaliste au Kampu Mail, a été abattu d'une balle dans la tête près de Lucknow, la capitale de l'Uttar Pradesh. En 2016, ce sont deux reporters du Jansandesh Times et de l'Hindustan Times qui avaient été assassinés. L'Inde est désormais 142ème sur 180 dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans Frontières.
On ne sait pas à ce stade pour quelle raison Vikram Joshi a été roué de coup puis achevé d'une balle tirée à bout portant mais ce qui est certain, c'est que la police de l'Uttar Pradesh se distingue par son incroyable manque d'enthousiasme quand il s'agit d'enquêter sur des agressions dirigées contre des journalistes. Quelques jours avant son assassinat, M. Joshi avait porté plainte contre des hommes qui harcelaient sa nièce, sans que cela provoque la moindre réaction des policiers de l'Etat.
L'attention internationale est focalisée sur la Chine, la Russie ou la Turquie mais l'Inde de M. Modi, géant démographique et peut-être demain grande puissance économique et militaire, devrait sans doute susciter plus d'inquiétude. Puissance nucléaire dirigée par un parti obscurantiste, violemment anti-musulman et anti-chrétien, totalement indifférent aux droits de l'homme les plus élémentaires, l'Inde pourrait devenir à terme un danger pour la stabilité et la paix mondiale.
Les intellectuels, écrivains et journalistes font figure de cibles majeures, au propre comme au figuré, des activistes du BJP prompts à dénoncer comme traître à la nation tout esprit s'écartant un tant soit peu de la ligne officielle. Le 19 juin, Shubham Mani Tripathi, journaliste au Kampu Mail, a été abattu d'une balle dans la tête près de Lucknow, la capitale de l'Uttar Pradesh. En 2016, ce sont deux reporters du Jansandesh Times et de l'Hindustan Times qui avaient été assassinés. L'Inde est désormais 142ème sur 180 dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans Frontières.
On ne sait pas à ce stade pour quelle raison Vikram Joshi a été roué de coup puis achevé d'une balle tirée à bout portant mais ce qui est certain, c'est que la police de l'Uttar Pradesh se distingue par son incroyable manque d'enthousiasme quand il s'agit d'enquêter sur des agressions dirigées contre des journalistes. Quelques jours avant son assassinat, M. Joshi avait porté plainte contre des hommes qui harcelaient sa nièce, sans que cela provoque la moindre réaction des policiers de l'Etat.
L'attention internationale est focalisée sur la Chine, la Russie ou la Turquie mais l'Inde de M. Modi, géant démographique et peut-être demain grande puissance économique et militaire, devrait sans doute susciter plus d'inquiétude. Puissance nucléaire dirigée par un parti obscurantiste, violemment anti-musulman et anti-chrétien, totalement indifférent aux droits de l'homme les plus élémentaires, l'Inde pourrait devenir à terme un danger pour la stabilité et la paix mondiale.
L'Inde est devenue une zone à risque pour les journalistes. (398.37 Ko)