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L'Europe mieux armée pour faire face à la crise actuelle

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Par Podcast Journal Rédigé le 22/02/2009 (dernière modification le 23/02/2009)

Cinq ans après l'élargissement, l'UE n'est pas seulement plus grande, elle est également plus forte, plus dynamique et culturellement plus riche. Dans le contexte mondial difficile que nous connaissons, le principal défi est de résister à toute tentation protectionniste qui détruirait les avantages énormes dont les citoyens bénéficient depuis la création d'un marché unique et sans frontières de 500 millions d'habitants.


Cinq ans d'UE élargie: des avantages durables et une Europe mieux armée pour faire face à la crise actuelle

L'Europe mieux armée pour faire face à la crise actuelle
Les élargissements récents de l'Union européenne ont été une étape importante dans le processus d'unification de l'Europe, et ils ont été bénéfiques pour les citoyens dans toute l'Union. Sur le plan économique, l'élargissement a amélioré les niveaux de vie dans les nouveaux États membres et créé des possibilités d'exportation et d'investissement pour les anciens. Il a également contribué à consolider la démocratie et renforcé la stabilité et la sécurité sur notre continent. Par ailleurs, une UE élargie a plus de poids lorsqu'elle prend position sur des questions d'importance internationale, comme le réchauffement climatique ou l'économie mondiale et sa gouvernance.

"Les élargissements de 2004 et 2007 ont été une avancée historique majeure. Ils ont mis fin à la division de l'Europe, contribué à consolider la démocratie et offert des avantages économiques à tous les pays de l'UE: une compétitivité accrue, une croissance économique plus rapide et une plus grande création d'emplois. Nous ne devons pas laisser la crise assombrir ce succès incontestable. Unis, nous pouvons modeler la solution qui sera apportée à des problèmes internationaux comme le réchauffement climatique ou une nouvelle gouvernance financière internationale. Divisés, nous n'arriverons à rien" a déclaré le commissaire Joaquín Almunia, chargé des affaires économiques et monétaires.

Olli Rehn, le commissaire responsable de l'élargissement, a ajouté: "L'élargissement a servi d'ancrage à la stabilité, et de moteur pour la démocratie et l'état de droit en Europe. Sur le plan économique, il a été bénéfique pour les nouveaux États membres et pour les anciens, ainsi que pour l'UE dans son ensemble. Il a étendu la zone de paix et de prospérité pour en faire profiter près de 500 millions de personnes et a renforcé notre position vis-à-vis du reste du monde."

Cela fait cinq ans que l'UE a intégré 10 nouveaux membres de l'Europe centrale et orientale [1[1]], mettant fin à plusieurs décennies de dissensions résultant de la guerre froide. Deux autres pays, la Bulgarie et la Roumanie, les ont rejoints en 2007. Une communication intitulée «Cinq ans d'UE élargie» montre que l'élargissement a offert à tous des avantages économiques énormes.

L'UE élargie est aujourd'hui la plus grande zone économique intégrée du monde, représentant plus de 30 % du PIB mondial et plus de 17 % des échanges mondiaux. Elle est ainsi devenue un acteur décisif au niveau mondial. Elle peut se faire entendre davantage et influencer le processus de mondialisation au bénéfice des citoyens.

Dans les nouveaux États membres, le revenu par habitant est passé de 40 % de la moyenne des anciens États membres en 1999 à 52 % en 2008, et la croissance était d'environ 5,5 % à partir de 2004-2008, contre 3,5 % en 1999-2003. Toutefois, cette amélioration ne s'est pas produite au détriment des anciens États membres, qui affichaient une croissance d'environ 2,2 % l'an à partir de 2004-2008, comparable à celle qu'ils enregistraient durant la période 1999-2003.

L'élargissement a également offert de nouvelles possibilités d'échanges. En 2007, près de 80 % des exportations des nouveaux États membres ont été acheminées vers les autres pays de l'UE. De même, les exportations des anciens États membres vers les nouveaux ont progressé pour atteindre environ 7,5 % du total de leurs exportations en 2007, contre 4 ¾ % dix ans plus tôt.

Dans les nouveaux États membres, le chômage est retombé de niveaux souvent très élevés à des niveaux similaires à ceux observés dans le reste de l'UE, soit environ 7 % en 2007. Les craintes des anciens États membres au sujet d'éventuelles migrations massives de travailleurs ne se sont pas matérialisées. Dans la plupart des États membres d'accueil, le nombre de travailleurs migrants n'a pas dépassé 1 % de la population nationale en âge de travailler, et ces migrations ont permis de corriger des pénuries de main d'œuvre. Dans la plupart des cas, ces migrations étaient temporaires – au Royaume-Uni, 50 % des travailleurs qui ont immigré récemment sont déjà repartis dans leur pays d'origine.

La crise économique mondiale actuelle pose des problèmes dans tous les pays, y compris dans l'UE, et le chômage augmente partout.

Néanmoins, une Union européenne élargie et unie est mieux armée pour faire face à ce problème et aux autres défis que si les États membres devaient agir individuellement. L'UE a entrepris une action coordonnée en vue de stabiliser le système bancaire et de contribuer à la relance économique. Ces mesures, qui seront complétées par d'autres en préparation, principalement destinées à rétablir l'offre de crédit essentielle pour l'économie, nous permettent d'envisager une relance progressive à partir de la fin de cette année.

Les nouveaux États membres qui enregistrent actuellement un ralentissement brutal de la croissance bénéficient d'une aide significative au titre de la politique de cohésion de l'UE. Le mécanisme de soutien des balances de paiement permet à l'UE de venir en aide aux États membres situés en dehors de la zone euro et qui ont besoin d'une assistance provisoire.

Les règles communes en matière de concurrence et d'aides d'État garantiront aux entreprises des conditions uniformes.

La stratégie de Lisbonne pour la croissance et l'emploi aide à identifier les réformes qui amélioreront le potentiel de croissance de nos économies et rendront ces dernières plus résilientes face aux chocs internationaux.

La Commission travaille avec les États membres en vue de revoir la programmation du Fonds social européen et de préserver l'emploi dans les anciens et les nouveaux États membres. Elle s'efforce par ailleurs de réduire l'incidence sociale plus large de la crise, notamment par le biais du Fonds d'ajustement à la mondialisation.

Le pacte de stabilité et de croissance révisé offre aussi un cadre solide qui nous permet de stimuler la demande et la création d'emplois à court terme, en préservant l'objectif de finances publiques saines et viables à moyen et long terme.

Analyses et commentaires (document en anglais)

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