Selon vous, quels sont les grands enjeux de la 4e édition de Africasan?
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L’année 2015 est une échéance importante pour tous les pays du monde et pour l’Afrique. Parce que nous sommes à la fin des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et nous entrons dans l’agenda post-2015. L’objectif, c’était de couvrir les besoins de 50% de la population africaine en matière d’accès à l’eau potable et à l’assainissement. De ce point de vue, la rencontre de Dakar servira à évaluer tout ce qui a été fait par rapport aux engagements pris depuis eThekwini. La rencontre de Sharm el sheikh a donné à Amcow, le mandat de faire une évaluation et un suivi des engagements pris par les États. Des progrès ont été réalisés. Amcow travaille à faciliter une bonne politique d’assainissement dans les pays. Sur ce plan, nous avons fait des progrès. Parce qu’avant 2002, aucun pays africain n’avait un ministère en charge de l’assainissement et de l’eau. Toutes ces problématiques étaient prises en charge par les ministères de la Santé. Aujourd’hui, les choses ont changé. Les pays comme le Burkina Faso, le Sénégal, et le Nigeria ont des ministères en charge de l’assainissement et de l’eau. L’assainissement et l’eau sont devenus une priorité dans les politiques des gouvernements.
De façon concrète, quel bilan peut-on faire des engagements d’eThekwini et des OMD en Afrique?
Pour l’assainissement, ce n’est pas possible d’atteindre des Objectifs pour les pays africains sauf pour les pays du Maghreb. Dans cette partie de l’Afrique, d’importants progrès ont été réalisés. Ces pays ont donné de bons exemples. Si ces objectifs ne sont pas atteints, il y a aussi des raisons.
Tous les engagements de financement n’ont pas été respectés. Il n’y avait que quelques pays qui avaient des lignes budgétaires dédiées à l’assainissement. Le travail de sensibilisation doit continuer dans ce sens. Il y a une compétition entre les différents secteurs. Les gouvernements ont à la fois plusieurs priorités. Nous devons mener plus de plaidoyer en faveur du secteur. Nous devons davantage sensibiliser les hommes politiques. Lors de cette rencontre, nous avons la chance d’avoir des chefs d’État comme le Président de la République du Sénégal, Macky Sall qui sont engagés. Il était présent lors de la mise en place de Amcow en 2002. Il était le ministre chargé de l’hydraulique du Sénégal à ce moment.
Tous les engagements de financement n’ont pas été respectés. Il n’y avait que quelques pays qui avaient des lignes budgétaires dédiées à l’assainissement. Le travail de sensibilisation doit continuer dans ce sens. Il y a une compétition entre les différents secteurs. Les gouvernements ont à la fois plusieurs priorités. Nous devons mener plus de plaidoyer en faveur du secteur. Nous devons davantage sensibiliser les hommes politiques. Lors de cette rencontre, nous avons la chance d’avoir des chefs d’État comme le Président de la République du Sénégal, Macky Sall qui sont engagés. Il était présent lors de la mise en place de Amcow en 2002. Il était le ministre chargé de l’hydraulique du Sénégal à ce moment.
Que peut-on attendre de cette rencontre de Dakar?
L’eau et l’assainissement font partie des Objectifs retenus par le Groupe de travail des Nations Unies dans le processus d’adoption des Objectifs de développement durable. Les négociations sont en cours. J’ai espoir que l’objectif 6 concernant l’eau parmi les 17 objectifs des ODD. Les pays donateurs sont en phase avec les objectifs de l’eau et de l’assainissement. Des ministres seront présents. Il y aura une déclaration de Dakar. Le président de la République du Sénégal va porter cette déclaration auprès de ses pairs.
Il y a des défis comme la défécation à l’air libre, le financement de l’assainissement…
Je crois qu’à l’issue de la rencontre de Dakar, on aura une déclaration. Nous aurons une bonne feuille de route qui va reprendre les besoins jusqu’en 2030. Il y a des objectifs. Nous ne rêvons pas. J’ai une philosophie. Ce n’est pas un rêve puisque nous allons élaborer une stratégie pour les atteindre. Aujourd’hui, il y a un grand intérêt pour le secteur de l’assainissement. Nous avons tablé sur 700 participants. Actuellement, nous sommes entre 700 et 1000 participants et ce n’est pas fini. Il y a encore des personnes qui veulent s’inscrire. Il y a des participants qui sont venus d’Asie, ils veulent voir comment l’Afrique va s’y prendre pour accélérer le processus. Ils ont fait des progrès. Nous allons échanger. C’est pour vous dire que les choses bougent en Afrique. Il y a de grandes attentes pour cette rencontre.