L'enseigne à Los Angeles
Un Hongrois au Vatican
Il y a quelques mois, Arpad Rostas, menuisier et sculpteur de son état a fait un rêve. Cet artisan de 47 ans établi à Marcali, bourgade d'une douzaine de milliers d'habitants du département de Somogy, à quelque 200km au sud-ouest de Budapest, a vu en songe un trône en chêne massif de 2,5 m de haut pour le pape Benoît XVI, il était doré à l'or fin, décoré d'angelots et portait en incrustation un poème de sa composition. Au réveil, il a dessiné le siège et a envoyé une lettre au Vatican tellement il était sûr d'avoir été choisi pour cette réalisation. Il remettra sa composition, en bois de chêne vieux de 200 ans, au Vatican le 22 décembre prochain. Il ajoute qu'il gravera dans un endroit secret "Que le Seigneur protège Benoît XVI" et ajoutera un poème. Arpad Rostas est très apprécié et travaille beaucoup pour l'étranger, il a participé notamment à des rénovations à Versailles et au Louvre. On lui doit aussi la réfection du portail de l'ambassade de Hongrie à Vienne aussi bien que celle de certains meubles du château de Louis II à Neuschwanstein en Bavière. Et bien qu'à Budapest il ait participé à la réfection du Parlement, de la grande synagogue ou de l'ambassade de Suède, il n'a aucun diplôme professionnel, aussi doit-il travailler dans son propre pays sous un nom d'emprunt. Il faut dire que sa vie n'a pas été rose, d'origine Rom, il a été abandonné après sa naissance dans un hôpital puis recueilli dans un orphelinat. Il n'a pu faire les études qu'il aurait souhaité faire et a donc appris son métier dans les musées et les bibliothèques. Cette réalisation pour le Vatican ne peut être pour lui qu'une excellente publicité.
Une tranche d'histoire française à Budapest
Actuellement, Roselyne Bosch tourne dans la capitale hongroise La Rafle, un film qui fera revivre les tragiques événements qui se sont déroulés les 16 et 17 juillet 1942 au Vél' d'Hiv près du pont de Bir-Hakeim, dans le XVe arrondissement de Paris. Ce vélodrome, construit en 1903 et détruit en 1959, vit de nombreuses courses cyclistes aussi bien que les combats de boxe de Marcel Cerdan ou Sugar Ray Robinson, il sert également de cadre à la Nuit des Six-Jours, nouvelle du recueil Ouvert la nuit de Paul Morand, paru en 1922. Mais il est surtout connu maintenant pour avoir abrité plusieurs jours 13 152 Juifs dont un tiers d'enfants, raflés par la police de Vichy, ceci avant leur départ pour les camps de concentration. Opération Vent printanier tel était le nom de code de cet épisode. Le film de Roselyne Bosch sortira en mars 2010, il est produit par Alain Goldman, son mari et distribué par Gaumont. Le ministère de l'Education nationale apportera son soutien au film qui est cofinancé par TF1 et France 3.
Ce n'est évidemment pas la première fois qu'un cinéaste se penche sur ces effroyables journées. Michel Mitrani l'avait déjà fait en 1974 avec Les Guichets du Louvre de même que Joseph Losey avec Monsieur Klein en 1976. Roselyne Bosch insiste davantage sur la présence d'enfants et souhaite lutter contre certaines idées reçues, voulant montrer que tous les Parisiens ne furent pas des lâches et qu'il y en eut qui risquèrent leur vie pour sauver leurs semblables. Elle ne se base que sur des épisodes réels, ainsi les propos tenus par le maréchal Pétain, Hitler ou René Bousquet l'ont vraiment été. Ex-reporter au Point, la cinéaste aborde le 7e art comme scénariste de 1492 : Christophe Colomb pour Ridley Scott. Le tournage de La Rafle a commencé en juin dernier à Montmartre et se poursuit dans les studios de Mafilm à Budapest avec six cents figurants dont une majorité d'enfants. Le chef décorateur Olivier Raoux affirme avoir trouvé à la périphérie de la ville un coin de verdure rappelant le Loiret, ce qui permettra l'évocation de l'internement dans le camp de Beaune-la-Rolande. On retrouvera dans la distribution Jean Reno, Mélanie Laurent, Sylvie Testud, Gad Elmaleh, Catherine Allegret, Anne Brochet et Raphaëlle Agogué.
Une nouvelle forme de tourisme
Nul n'ignore que les relations entre la Hongrie et la Slovaquie ne sont pas toujours au beau fixe, mais il est un domaine semble-t-il, où les habitants des deux pays ont l'air de s'entendre, ne fût-ce qu'en apparence ! En effet, depuis quelques mois, des dizaines de milliers de Slovaques se rendent régulièrement dans les grandes surfaces des villes hongroises voisines de la frontière. Par exemple, le magasin Tesco de Mosonmagyaróvár, dans le département de Győr-Moson-Sopron. à quelque 30km de Bratislava est très fréquenté le samedi, les Slovaques ne sont d'ailleurs pas dépaysés puisque le personnel parle leur langue. Ils avouent venir fréquemment car c'est beaucoup moins cher que dans leur pays. Depuis le 1er janvier dernier l'euro est devenu la monnaie de la Slovaquie, ce qui a entraîné un renchérissement de la vie et par ailleurs le forint hongrois s'est déprécié, c'est donc tout bénéfice. Naturellement, les affaires du côté slovaque s'en ressentent, d'autant plus que la TVA y est assez élevée. Par ailleurs, l'économie n'y est plus aussi florissante que ces dernières années lorsque les entreprises occidentales investissaient massivement dans l'automobile et la métallurgie.
Le jeu source de revenus
Récemment, Jim Allen, président du groupe Seminole Hard Rock Entertainment, propriétaire de la chaîne Hard Rock Café depuis 2007, révélait lors d'une conférence de presse à Budapest que le plus grand complexe de jeux d'Europe allait être construit en Hongrie. Ce gigantesque projet nécessitera un investissement de 5 milliards d'euros en dix ans. L'établissement sera construit à la frontière avec l'Autriche et la Slovaquie, à moins de 200 km de Vienne, Budapest et Bratislava, sur le modèle de ceux qui fleurissent à Las Vegas. Une première tranche, qui comportera 316 chambres d'hôtel, plus de 1 500 machines à sous, une centaine de tables de jeu et dix salles de poker, sera terminée en 2012. Le casino sera le premier exploité en Europe par le groupe Hard Rock Entertainment, appartenant à la tribu amérindienne Seminole dont l'économie est basée sur le tabac, le tourisme et le jeu. En 2006, il a obtenu de la Hongrie une licence d'exploitation de vingt ans, avec une option pour dix années supplémentaires. En échange, Budapest peut tabler sur 500 millions d'euros de revenus fiscaux en dix ans.
Il y a quelques mois, Arpad Rostas, menuisier et sculpteur de son état a fait un rêve. Cet artisan de 47 ans établi à Marcali, bourgade d'une douzaine de milliers d'habitants du département de Somogy, à quelque 200km au sud-ouest de Budapest, a vu en songe un trône en chêne massif de 2,5 m de haut pour le pape Benoît XVI, il était doré à l'or fin, décoré d'angelots et portait en incrustation un poème de sa composition. Au réveil, il a dessiné le siège et a envoyé une lettre au Vatican tellement il était sûr d'avoir été choisi pour cette réalisation. Il remettra sa composition, en bois de chêne vieux de 200 ans, au Vatican le 22 décembre prochain. Il ajoute qu'il gravera dans un endroit secret "Que le Seigneur protège Benoît XVI" et ajoutera un poème. Arpad Rostas est très apprécié et travaille beaucoup pour l'étranger, il a participé notamment à des rénovations à Versailles et au Louvre. On lui doit aussi la réfection du portail de l'ambassade de Hongrie à Vienne aussi bien que celle de certains meubles du château de Louis II à Neuschwanstein en Bavière. Et bien qu'à Budapest il ait participé à la réfection du Parlement, de la grande synagogue ou de l'ambassade de Suède, il n'a aucun diplôme professionnel, aussi doit-il travailler dans son propre pays sous un nom d'emprunt. Il faut dire que sa vie n'a pas été rose, d'origine Rom, il a été abandonné après sa naissance dans un hôpital puis recueilli dans un orphelinat. Il n'a pu faire les études qu'il aurait souhaité faire et a donc appris son métier dans les musées et les bibliothèques. Cette réalisation pour le Vatican ne peut être pour lui qu'une excellente publicité.
Une tranche d'histoire française à Budapest
Actuellement, Roselyne Bosch tourne dans la capitale hongroise La Rafle, un film qui fera revivre les tragiques événements qui se sont déroulés les 16 et 17 juillet 1942 au Vél' d'Hiv près du pont de Bir-Hakeim, dans le XVe arrondissement de Paris. Ce vélodrome, construit en 1903 et détruit en 1959, vit de nombreuses courses cyclistes aussi bien que les combats de boxe de Marcel Cerdan ou Sugar Ray Robinson, il sert également de cadre à la Nuit des Six-Jours, nouvelle du recueil Ouvert la nuit de Paul Morand, paru en 1922. Mais il est surtout connu maintenant pour avoir abrité plusieurs jours 13 152 Juifs dont un tiers d'enfants, raflés par la police de Vichy, ceci avant leur départ pour les camps de concentration. Opération Vent printanier tel était le nom de code de cet épisode. Le film de Roselyne Bosch sortira en mars 2010, il est produit par Alain Goldman, son mari et distribué par Gaumont. Le ministère de l'Education nationale apportera son soutien au film qui est cofinancé par TF1 et France 3.
Ce n'est évidemment pas la première fois qu'un cinéaste se penche sur ces effroyables journées. Michel Mitrani l'avait déjà fait en 1974 avec Les Guichets du Louvre de même que Joseph Losey avec Monsieur Klein en 1976. Roselyne Bosch insiste davantage sur la présence d'enfants et souhaite lutter contre certaines idées reçues, voulant montrer que tous les Parisiens ne furent pas des lâches et qu'il y en eut qui risquèrent leur vie pour sauver leurs semblables. Elle ne se base que sur des épisodes réels, ainsi les propos tenus par le maréchal Pétain, Hitler ou René Bousquet l'ont vraiment été. Ex-reporter au Point, la cinéaste aborde le 7e art comme scénariste de 1492 : Christophe Colomb pour Ridley Scott. Le tournage de La Rafle a commencé en juin dernier à Montmartre et se poursuit dans les studios de Mafilm à Budapest avec six cents figurants dont une majorité d'enfants. Le chef décorateur Olivier Raoux affirme avoir trouvé à la périphérie de la ville un coin de verdure rappelant le Loiret, ce qui permettra l'évocation de l'internement dans le camp de Beaune-la-Rolande. On retrouvera dans la distribution Jean Reno, Mélanie Laurent, Sylvie Testud, Gad Elmaleh, Catherine Allegret, Anne Brochet et Raphaëlle Agogué.
Une nouvelle forme de tourisme
Nul n'ignore que les relations entre la Hongrie et la Slovaquie ne sont pas toujours au beau fixe, mais il est un domaine semble-t-il, où les habitants des deux pays ont l'air de s'entendre, ne fût-ce qu'en apparence ! En effet, depuis quelques mois, des dizaines de milliers de Slovaques se rendent régulièrement dans les grandes surfaces des villes hongroises voisines de la frontière. Par exemple, le magasin Tesco de Mosonmagyaróvár, dans le département de Győr-Moson-Sopron. à quelque 30km de Bratislava est très fréquenté le samedi, les Slovaques ne sont d'ailleurs pas dépaysés puisque le personnel parle leur langue. Ils avouent venir fréquemment car c'est beaucoup moins cher que dans leur pays. Depuis le 1er janvier dernier l'euro est devenu la monnaie de la Slovaquie, ce qui a entraîné un renchérissement de la vie et par ailleurs le forint hongrois s'est déprécié, c'est donc tout bénéfice. Naturellement, les affaires du côté slovaque s'en ressentent, d'autant plus que la TVA y est assez élevée. Par ailleurs, l'économie n'y est plus aussi florissante que ces dernières années lorsque les entreprises occidentales investissaient massivement dans l'automobile et la métallurgie.
Le jeu source de revenus
Récemment, Jim Allen, président du groupe Seminole Hard Rock Entertainment, propriétaire de la chaîne Hard Rock Café depuis 2007, révélait lors d'une conférence de presse à Budapest que le plus grand complexe de jeux d'Europe allait être construit en Hongrie. Ce gigantesque projet nécessitera un investissement de 5 milliards d'euros en dix ans. L'établissement sera construit à la frontière avec l'Autriche et la Slovaquie, à moins de 200 km de Vienne, Budapest et Bratislava, sur le modèle de ceux qui fleurissent à Las Vegas. Une première tranche, qui comportera 316 chambres d'hôtel, plus de 1 500 machines à sous, une centaine de tables de jeu et dix salles de poker, sera terminée en 2012. Le casino sera le premier exploité en Europe par le groupe Hard Rock Entertainment, appartenant à la tribu amérindienne Seminole dont l'économie est basée sur le tabac, le tourisme et le jeu. En 2006, il a obtenu de la Hongrie une licence d'exploitation de vingt ans, avec une option pour dix années supplémentaires. En échange, Budapest peut tabler sur 500 millions d'euros de revenus fiscaux en dix ans.