Le Général Léon Mistoul face aux journalistes. Photo (c) Jordan
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Le Général Léon Mistoul n’accepte pas que l’on critique la police. Il a donc opté pour une communication de crise. La police, en effet, fait l’objet d’une vague de critiques par la presse locale du fait de son immobilisme face à la croissance du taux de criminalité dans le pays.
Accompagné de quelques collaborateurs, le général Mistoul, d’entrée de jeux, s’est cru le devoir de faire un historique de la série d’assassinats, traités par l’Etat major des Polices d’Investigations Judicaires, ayant eu lieu entre août 2012 et février 2013. Il a, en outre, tenu également à expliciter la nuance existant entre les crimes rituels et les crimes de sang. Emboitant le pas à son patron, Jean François Ndongou, ministre gabonais de l’Intérieur qui, la semaine dernière, a opposé une fin de non recevoir à l’organisation d’une marche contre les crimes rituels, le numéro un de la police a estimé que le Code de procédure pénale ne mentionne cette terminologie nulle part.
Fidèle aux principes dogmatiques de la grande muette, Léon Mistoul n’a divulgué ni les présumés coupables de ces assassinats, interpellés par ses services, ni les zones géographiques d’interpellations. Il s’est simplement limité à une explication des mécanismes de traitement de ces dossiers et des différentes parties qui y interviennent. Des dossiers dont le traitement traine dans le temps et qui, parfois, ne sont jamais bouclés.
Certes, la population a besoin de savoir quelle est la responsabilité de la police dans l’instruction d’une enquête et quelles sont ses limites, cela ne constitue pas, pour autant, une réponse à la problématique qui a suscité cette rencontre. Pour les hommes de médias, cette rencontre n’a pas eu l’effet escompté au regard des nombreuses questions qui sont restées sans réponses. Le patron de la police a préféré se réfugier derrière le mur du droit de réserve. La problématique demeure du fait qu’aucun indice référentiel ne permet, à ce jour, d’avoir une idée réelle des crimes de sang commis entre août 2012 et février 2013. Cela aurait pu permettre une comparaison avec les chiffres livrés par les associations de lutte contre ces crimes. Par ailleurs, nul ne sait combien de crimes ont été élucidés. Toute chose qui conforte la thèse selon laquelle plusieurs d’entre eux auraient été commandités par de hautes personnalités de la sphère décisionnelle.
Sur la forme, la rencontre a été saluée par les deux parties mais des points d’ombre subsistent toujours quant aux questions que se pose l’opinion publique.
Accompagné de quelques collaborateurs, le général Mistoul, d’entrée de jeux, s’est cru le devoir de faire un historique de la série d’assassinats, traités par l’Etat major des Polices d’Investigations Judicaires, ayant eu lieu entre août 2012 et février 2013. Il a, en outre, tenu également à expliciter la nuance existant entre les crimes rituels et les crimes de sang. Emboitant le pas à son patron, Jean François Ndongou, ministre gabonais de l’Intérieur qui, la semaine dernière, a opposé une fin de non recevoir à l’organisation d’une marche contre les crimes rituels, le numéro un de la police a estimé que le Code de procédure pénale ne mentionne cette terminologie nulle part.
Fidèle aux principes dogmatiques de la grande muette, Léon Mistoul n’a divulgué ni les présumés coupables de ces assassinats, interpellés par ses services, ni les zones géographiques d’interpellations. Il s’est simplement limité à une explication des mécanismes de traitement de ces dossiers et des différentes parties qui y interviennent. Des dossiers dont le traitement traine dans le temps et qui, parfois, ne sont jamais bouclés.
Certes, la population a besoin de savoir quelle est la responsabilité de la police dans l’instruction d’une enquête et quelles sont ses limites, cela ne constitue pas, pour autant, une réponse à la problématique qui a suscité cette rencontre. Pour les hommes de médias, cette rencontre n’a pas eu l’effet escompté au regard des nombreuses questions qui sont restées sans réponses. Le patron de la police a préféré se réfugier derrière le mur du droit de réserve. La problématique demeure du fait qu’aucun indice référentiel ne permet, à ce jour, d’avoir une idée réelle des crimes de sang commis entre août 2012 et février 2013. Cela aurait pu permettre une comparaison avec les chiffres livrés par les associations de lutte contre ces crimes. Par ailleurs, nul ne sait combien de crimes ont été élucidés. Toute chose qui conforte la thèse selon laquelle plusieurs d’entre eux auraient été commandités par de hautes personnalités de la sphère décisionnelle.
Sur la forme, la rencontre a été saluée par les deux parties mais des points d’ombre subsistent toujours quant aux questions que se pose l’opinion publique.