"Frantz", le mélo de François Ozon

Inspiré du roman d’Ernest Lubitsch "L’Homme que j’ai tué", les rôles principaux ont été incarnés par la talentueuse Paula Beer et le favori de la Comédie Française Pierre Niney. Ce dernier s’est particulièrement investi dans le film. En effet, en plus de travailler son rôle, Niney a dû se lancer dans l’apprentissage de trois disciplines: la valse, l’allemand et le violon. Et oui car son personnage d’Adrien danse la valse, parle l’allemand et joue du violon dans l’orchestre de Paris: rien que ça! Sur ces différents points on peut dire que l’acteur a relevé le challenge avec brio. Pour le long métrage en lui-même, on notera le très beau travail sur l’image qui absorbe et relâche les couleurs en fonction des sentiments des personnages. Le scénario tient la route même si on aurait aimé un peu plus de rythme. Des longueurs parasitent l’œuvre et la distanciation extrême ne permet pas au spectateur d’entrer en empathie avec les comédiens. Dommage. Malgré tout une belle histoire qui mérite d’être racontée:

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, une famille est en deuil. Les parents de Frantz, et sa fiancée Anna… Chaque jour la jeune femme vient sur la tombe de son aimé, apporter des fleurs pour son amour perdu sur un champ de bataille en France. Mais un jour elle croise un homme arrêté devant la tombe. Qui est-il? Un Français apprend-t-elle. Un Français en Allemagne en 1919, voilà qui ne présage rien de bon. Qui peut être cet inconnu? Alors elle pense à l’avant guerre. Frantz a vécu à Paris. Peut-être un ami français? C’est ainsi qu’elle rencontre Adrien… Jeune homme plein de mystère et qui garde un lourd secret…