Pour Cléo, être artisan d'art est à la fois une passion et un défi au quotidien (C) Karolina Grabowska pour PEXELS
Au départ, Cléo se destinait à une carrière dans l’hôtellerie. Elle a fini par ouvrir son atelier de reliure dans la région de Montpellier. “J’ai intégré l’École Estienne en DMA (Diplôme des Métiers d’Art, NDLR) Reliure et en suis sortie diplômée en 2016 après deux années assez intenses”, raconte la jeune femme. “J’ai vécu la première partie de mes études en école d’hôtellerie-management comme un véritable service militaire. Mais aujourd’hui, je peux dire que ce que j’y ai appris en termes de gestion et d’organisation me sert toujours.”
Et pour cause : Cléo a créé sa propre entreprise en juillet 2018. Après plusieurs stages très divers (passant d’un moulin à papier à l’atelier de restauration de la Bibliothèque municipale de Lyon Part-Dieu), la jeune femme s’est lancée et Cléo Lebrun – Atelier d’art est né. “Cléo Lebrun – Atelier d’art est un atelier de reliure artisanale et contemporaine destiné à la création de pièces uniques en papier. C’est également un studio letterpress et j’y fais aussi de la dorure à chaud”, précise l’artisan. “Mon activité est très large. Cela va de la reliure de thèses à la création de supports variés (coffrets, albums photos, cartes de visite, faire-part), en passant par la reliure pour les collectionneurs... globalement, je suis capable de répondre à toutes les demandes en matière de papeterie artisanale.”
Cléo vit de sa passion. En tant qu’auto-entrepreneure, elle apprécie particulièrement la liberté que procure ce statut : “je n’ai de comptes à rendre à personne (à part moi-même !) et j’ai une qualité de vie géniale.” Celle qui s’est installée dans l’arrière-pays montpelliérain pour y fonder son atelier concède néanmoins souffrir parfois de la solitude liée à son activité : “travailler seule me pèse un peu. À l’heure actuelle, mon entreprise en est encore à ses balbutiements. J’aimerais pouvoir demander l’avis d’autres personnes, déléguer certaines tâches… mais ce sera pour plus tard.”
Au plus vite, espérons ! Mais comme de nombreux artisans, Cléo a récemment beaucoup souffert de la crise Covid. “Avec le confinement, tout s’est arrêté. Je devais avoir une saison faste compte-tenu de tous les mariages prévus… mais tout a été annulé ou reporté. Même si je ne travaille pas que dans le milieu du mariage, toutes ces perturbations pèsent sur mon activité.” Dans cette tourmente, la jeune femme n’a pas le sentiment d’être soutenue : ni par l’État, ni par sa région - pour le moment en tout cas. “Il pourrait y avoir davantage d’aides pour les artisans. Globalement, ce n’est de toute façon pas un statut qui est très valorisé. Dans l’esprit des gens, lorsque l’on évoque l’artisanat, on pense souvent au bâtiment… Pas à l’artisanat d’art. À mon sens, les artisans d’art ne sont pas assez reconnus. Et pourtant, nous sommes toujours comparés : je suis souvent mise en compétition avec des gens qui créent des produits “pour le plaisir”, en “hobby”, et les vendent sur Etsy.” Pour Cléo comme pour beaucoup d’autres, être artisan est à la fois une passion... et un véritable défi.
Pour en savoir plus sur ce que fait Cléo, n’hésitez pas à lui rendre visite sur https://atelier-cleo.com/
Et pour cause : Cléo a créé sa propre entreprise en juillet 2018. Après plusieurs stages très divers (passant d’un moulin à papier à l’atelier de restauration de la Bibliothèque municipale de Lyon Part-Dieu), la jeune femme s’est lancée et Cléo Lebrun – Atelier d’art est né. “Cléo Lebrun – Atelier d’art est un atelier de reliure artisanale et contemporaine destiné à la création de pièces uniques en papier. C’est également un studio letterpress et j’y fais aussi de la dorure à chaud”, précise l’artisan. “Mon activité est très large. Cela va de la reliure de thèses à la création de supports variés (coffrets, albums photos, cartes de visite, faire-part), en passant par la reliure pour les collectionneurs... globalement, je suis capable de répondre à toutes les demandes en matière de papeterie artisanale.”
Cléo vit de sa passion. En tant qu’auto-entrepreneure, elle apprécie particulièrement la liberté que procure ce statut : “je n’ai de comptes à rendre à personne (à part moi-même !) et j’ai une qualité de vie géniale.” Celle qui s’est installée dans l’arrière-pays montpelliérain pour y fonder son atelier concède néanmoins souffrir parfois de la solitude liée à son activité : “travailler seule me pèse un peu. À l’heure actuelle, mon entreprise en est encore à ses balbutiements. J’aimerais pouvoir demander l’avis d’autres personnes, déléguer certaines tâches… mais ce sera pour plus tard.”
Au plus vite, espérons ! Mais comme de nombreux artisans, Cléo a récemment beaucoup souffert de la crise Covid. “Avec le confinement, tout s’est arrêté. Je devais avoir une saison faste compte-tenu de tous les mariages prévus… mais tout a été annulé ou reporté. Même si je ne travaille pas que dans le milieu du mariage, toutes ces perturbations pèsent sur mon activité.” Dans cette tourmente, la jeune femme n’a pas le sentiment d’être soutenue : ni par l’État, ni par sa région - pour le moment en tout cas. “Il pourrait y avoir davantage d’aides pour les artisans. Globalement, ce n’est de toute façon pas un statut qui est très valorisé. Dans l’esprit des gens, lorsque l’on évoque l’artisanat, on pense souvent au bâtiment… Pas à l’artisanat d’art. À mon sens, les artisans d’art ne sont pas assez reconnus. Et pourtant, nous sommes toujours comparés : je suis souvent mise en compétition avec des gens qui créent des produits “pour le plaisir”, en “hobby”, et les vendent sur Etsy.” Pour Cléo comme pour beaucoup d’autres, être artisan est à la fois une passion... et un véritable défi.
Pour en savoir plus sur ce que fait Cléo, n’hésitez pas à lui rendre visite sur https://atelier-cleo.com/
Être artisant d'art en 2020.mp3 (1.95 Mo)