"L'audience finale du procès du médecin égyptien accusé d'avoir effectué des "tests de virginité" forcés sur Samira Ibrahim, une manifestante, montrera si les tribunaux militaires égyptiens sont prêts à accorder des réparations aux femmes qui ont été brutalisées par l'armée", a déclaré Amnesty International vendredi 9 mars.
Dimanche 11 mars, un tribunal militaire devait rendre une décision sur le cas d'un médecin militaire poursuivi pour "outrage aux bonnes mœurs" et "désobéissance aux ordres militaires" après avoir forcé des femmes à subir ces examens invasifs, à la suite de leur arrestation lors d'une manifestation au Caire le 9 mars 2011. Les faits initialement reprochés au médecin incluaient le viol, mais cette charge n'a pas été retenue dans l'acte d'accusation.
Au cours de l'année écoulée depuis, les forces de l'ordre ont régulièrement pris spécifiquement pour cible des manifestantes lors des actions publiques de protestation en Égypte.
"Depuis ces événements inacceptables, qui relèvent ni plus ni moins de la torture, des manifestantes ont régulièrement été frappées, torturées et soumises à d'autres formes de mauvais traitements par l'armée et les forces de sécurité égyptiennes", a rappelé Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International. "Le procès des "tests de virginité" est pour l'armée égyptienne une occasion rare d'affirmer que les actes de torture perpétrés par des militaires ne resteront pas impunis, et que les auteurs de violations des droits humains présents dans ses rangs seront amenés à rendre des comptes. Cela ne serait cependant qu'un début. L'armée doit pleinement respecter une décision rendue par un tribunal administratif en décembre 2011, qui interdit ce type de "tests". Les victimes doivent par ailleurs se voir accorder des réparations satisfaisantes."
* Des "tests de virginité" visant les femmes: Le 9 mars 2011, après que des soldats eurent chassé avec violence les manifestants de la place Tahrir, au moins 18 femmes ont été placées en détention sous la garde de l'armée. Dix-sept d'entre elles ont été incarcérées pendant quatre jours. Certaines d'entre elles ont dit à Amnesty International que durant leur détention, des soldats les ont frappées, leur ont infligé des décharges électriques et les ont soumises à des fouilles au corps. Elles ont alors été forcées à subir des "tests de virginité" et menacées de poursuites judiciaires pour prostitution. Avant leur libération, ces femmes ont comparu devant un tribunal militaire, qui les a condamnées à des peines d'un an de prison avec sursis pour une série d'infractions inventées de toutes pièces.
Dimanche 11 mars, un tribunal militaire devait rendre une décision sur le cas d'un médecin militaire poursuivi pour "outrage aux bonnes mœurs" et "désobéissance aux ordres militaires" après avoir forcé des femmes à subir ces examens invasifs, à la suite de leur arrestation lors d'une manifestation au Caire le 9 mars 2011. Les faits initialement reprochés au médecin incluaient le viol, mais cette charge n'a pas été retenue dans l'acte d'accusation.
Au cours de l'année écoulée depuis, les forces de l'ordre ont régulièrement pris spécifiquement pour cible des manifestantes lors des actions publiques de protestation en Égypte.
"Depuis ces événements inacceptables, qui relèvent ni plus ni moins de la torture, des manifestantes ont régulièrement été frappées, torturées et soumises à d'autres formes de mauvais traitements par l'armée et les forces de sécurité égyptiennes", a rappelé Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International. "Le procès des "tests de virginité" est pour l'armée égyptienne une occasion rare d'affirmer que les actes de torture perpétrés par des militaires ne resteront pas impunis, et que les auteurs de violations des droits humains présents dans ses rangs seront amenés à rendre des comptes. Cela ne serait cependant qu'un début. L'armée doit pleinement respecter une décision rendue par un tribunal administratif en décembre 2011, qui interdit ce type de "tests". Les victimes doivent par ailleurs se voir accorder des réparations satisfaisantes."
* Des "tests de virginité" visant les femmes: Le 9 mars 2011, après que des soldats eurent chassé avec violence les manifestants de la place Tahrir, au moins 18 femmes ont été placées en détention sous la garde de l'armée. Dix-sept d'entre elles ont été incarcérées pendant quatre jours. Certaines d'entre elles ont dit à Amnesty International que durant leur détention, des soldats les ont frappées, leur ont infligé des décharges électriques et les ont soumises à des fouilles au corps. Elles ont alors été forcées à subir des "tests de virginité" et menacées de poursuites judiciaires pour prostitution. Avant leur libération, ces femmes ont comparu devant un tribunal militaire, qui les a condamnées à des peines d'un an de prison avec sursis pour une série d'infractions inventées de toutes pièces.
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