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Disneyland refuse sa journée de princesse à un petit garçon


Par Rédigé le 03/09/2017 (dernière modification le 17/04/2018)

Un enfant de trois ans s’est vu refuser l’expérience "princesse pour un jour" au parc Disneyland Paris au motif… qu’il est un garçon. Sa mère n’a pas voulu laisser passer cette décision qu’elle estime être une aberration.


Illustration. Image du domaine public
Illustration. Image du domaine public
garcon_princesse.mp3 Garçon princesse.mp3  (150.41 Ko)

Comme beaucoup d’enfants de son âge, Noah a une véritable fascination pour le célèbre dessin animé "La reine des neiges", s’amusant à se déguiser quotidiennement en son personnage favori, la princesse Elsa, et à chanter et danser sur les chansons du film. Il était selon sa mère, Hayley McLean-Glass, "tout excité" d’apprendre l’existence de l’activité princesse pour un jour proposée à l’hôtel Disneyland, qui promet de vivre une "transformation de conte de fées", y compris en son personnage préféré. Elle alors voulu réserver pour l’offrir à son fils en guise de cadeau de Noël en avance.

"Je savais qu’absolument rien ne lui ferait plus plaisir que de revêtir une jolie robe, de mettre du maquillage comme maman et d’être pris en photos avec ses personnages Disney favoris". Malheureusement, et à sa plus grande surprise, elle s’est vue refuser la prestation au motif "qu’il n’est pas possible de réserver l’activité princesse pour un jour pour un garçon". Très en colère, elle a alors partagé son ressenti dans une lettre ouverte sur son blog. "J’étais tellement sous le choc" écrit-elle, "je suis sa mère, et si je suis d’accord à ce qu’il fasse cela, qui est Disney pour me dire qu’il ne peut pas?"


"Il n’a pas encore idée des points de vue accusateurs et dépassés de notre monde"

L’affaire peut faire sourire, et pourtant elle pose sérieusement la question de la discrimination au genre, et de l’éducation des jeunes enfants, cantonnée si longtemps aux clichés des codes couleurs rose ou bleu et aux voitures ou aux poupées. Dans une interview télé la mère de Noah confie; "Je trouve cela très injuste. Si il y avait une activité de déguisement de pirate ou encore Spider Man, les petites filles seraient bien sûr autorisées à les faire. Si quelqu’un avait dit à une petite fille qu’elle ne pouvait pas, il y aurait un véritable tollé, donc je ne comprends pas pourquoi il y aurait une différence avec un garçon".

La direction de Disneyland s’est par la suite excusée en "prenant la situation très au sérieux" et en évoquant "un incident isolé, la réponse des membres du casting ne reflétant aucune politique ou croyance du groupe Disneyland Paris". A ceux, encore très nombreux dans notre société moderne, qui parlent de dérives d’une éducation qui refuse les théories du genre, la mère précise sur son blog: "Ça n’a rien à voir avec un débat homo/hétéro… c’est un enfant. Mon fils est très jeune, il n’a pas encore idée des points de vue accusateurs et dépassés de notre monde. Il n’a aucune raison de penser que quelqu’un voie d’un mauvais œil un garçon jouer à se déguiser". Elle demande ironiquement "quel terrible destin pourrait bien l'attendre dans son désir d’être coiffé, d’avoir une robe Elsa et un petit peu de blush pour une photo?"

Son initiative, très relayée sur les réseaux sociaux, a visiblement eu du succès puisque le site web de Disneyland Paris a modifié le descriptif de l'activité. Au lieu de "réalisez le vœu de toute petite fille", on peut désormais lire "réalisez le vœu de tout enfant". En 2017 les consciences continuent d’évoluer. Doucement.










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