De gauche à droite: Erdem Gül et Can Dündar, deux journalistes du quotidien turc de centre-gauche Cumhuriyet. Photo (c) VOA.
Procès journalistes Cumhuriyet.mp3 (1.05 Mo)
Les deux journalistes de Cumhuriyet ont été condamnés pour "divulgation de secrets d'État", pour avoir révélé dans leurs articles un trafic d’armes organisé par les services secrets turcs à destination de groupes djihadistes en Syrie.
Avant le verdict, un homme avait tiré plusieurs coups de feu vers Can Dündar, blessant légèrement un journaliste de la chaîne d'information turque NTV, avant de déposer son arme devant les caméras et de se rendre aux nombreux policiers déployés sur les lieux.
"Je suis indemne, je ne connais pas cette personne mais je connais très bien ceux qui nous prennent pour cible", a déclaré à la presse aussitôt après l'attaque Can Dündar. Le journaliste faisait visiblement allusion à la politique répressive du président Erdoğan à l'égard de la presse d'opposition en Turquie.
L'homme dont l'identité serait Murat Şahin, âgé de 40 ans et connu de la police, a immédiatement été menotté et conduit à un commissariat. Murat Şahin, longtemps au chômage avant de travailler comme ouvrier, a affirmé à la police vouloir donner "une leçon" au journaliste et avoir agi seul.
Le procès des deux journalistes d’opposition est particulièrement scruté, il a valeur de test à un moment où les libertés fondamentales sont mises à mal en Turquie. Le président Recep Tayyip Erdoğan et les services secrets turcs se sont constitués parties civiles. Leurs avocats insistaient pour que la charge de "terrorisme" figure au dossier, mais le procureur ne les a pas suivis, refusant également la charge d’"espionnage" et de "tentative de coup d'Etat". Le 6 mai 2016, le tribunal délibérait de la "divulgation de secrets d’État", la dernière charge retenue contre les deux journalistes.
Avant le verdict, un homme avait tiré plusieurs coups de feu vers Can Dündar, blessant légèrement un journaliste de la chaîne d'information turque NTV, avant de déposer son arme devant les caméras et de se rendre aux nombreux policiers déployés sur les lieux.
"Je suis indemne, je ne connais pas cette personne mais je connais très bien ceux qui nous prennent pour cible", a déclaré à la presse aussitôt après l'attaque Can Dündar. Le journaliste faisait visiblement allusion à la politique répressive du président Erdoğan à l'égard de la presse d'opposition en Turquie.
L'homme dont l'identité serait Murat Şahin, âgé de 40 ans et connu de la police, a immédiatement été menotté et conduit à un commissariat. Murat Şahin, longtemps au chômage avant de travailler comme ouvrier, a affirmé à la police vouloir donner "une leçon" au journaliste et avoir agi seul.
Le procès des deux journalistes d’opposition est particulièrement scruté, il a valeur de test à un moment où les libertés fondamentales sont mises à mal en Turquie. Le président Recep Tayyip Erdoğan et les services secrets turcs se sont constitués parties civiles. Leurs avocats insistaient pour que la charge de "terrorisme" figure au dossier, mais le procureur ne les a pas suivis, refusant également la charge d’"espionnage" et de "tentative de coup d'Etat". Le 6 mai 2016, le tribunal délibérait de la "divulgation de secrets d’État", la dernière charge retenue contre les deux journalistes.