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La romancière suisse Agota Kristof, née Kristóf Ágota le 30 octobre 1935 à Csikvánd dans le département hongrois de Győr-Moson-Sopron, est décédée le 27 juillet à Neuchâtel. Elle avait atteint cette ville suisse après être passée par Vienne et Zurich et s'y était fixée avec son mari et sa fille de 4 mois. Ils fuyaient la terrible répression qui avait suivi le soulèvement de l'automne 1956 dans son pays. Elle trouve d'abord un emploi à la chaîne dans une usine d’horlogerie des environs de Neuchâtel. Le soir, elle écrit des poèmes. Puis ce seront des pièces de théâtre et viendront des romans et nouvelles qui lui assureront le succès. Elle se fait connaître avec "Le Grand Cahier" publié en 1986, couronné par le prix littéraire européen ADELF, Association des écrivains de langue française. Il sera suivi de "La preuve" en 1988 et "Le troisième mensonge" en 1991, ce dernier obtiendra le Prix du livre Inter en 1992. Ces trois romans constitueront la "Trilogie des jumeaux" et seront traduits dans des dizaines de langues.
"Le Grand Cahier" où l’innocence de deux jumeaux hongrois, Lucas et Claus, est confrontée à la brutalité des adultes durant la Seconde Guerre mondiale, a été porté cette année à la scène au théâtre des Lucioles, dans le cadre du Festival d'Avignon, section Off. Le 23 novembre 2000, à Abbeville, dans le département français de la Somme, des policiers alertés par certains parents d'élèves se présentaient dans la classe d'un jeune enseignant de vingt-six ans au collège Millevoye. Ils l'emmenaient au commissariat où il était placé en garde à vue. Il lui était reproché d'avoir fait étudier à ses élèves "Le grand cahier" dont certains passages étaient susceptibles de choquer des adolescents et qu'on avait immédiatement qualifiés de pornographiques. A l'époque, Agota Kristof jointe par téléphone avait répondu à cette accusation par "La guerre et ses horreurs, voilà la vraie pornographie". Jack Lang, alors ministre de l'Education nationale dans le gouvernement de Lionel Jospin, avait soutenu le principal du collège et l'affaire s'était terminée après quelques jours de polémique.
Depuis "L'Analphabète" sous-titré Récit autobiographique paru en 2004, l'écrivain n'avait presque plus rien écrit.
En 2005, Agota Kristof a reçu le Prix Schiller pour l'ensemble de son œuvre et en 2009 le Prix de l'institut neuchâtelois. En 2008, le Prix autrichien pour la Littérature européenne, doté de 25000€, lui a été attribué. En 2011, c'est le Prix Kossuth de l'Etat hongrois qui lui est remis.
Cliquez ici pour commander en ligne les livres d'Agota Kristof
"Le Grand Cahier" où l’innocence de deux jumeaux hongrois, Lucas et Claus, est confrontée à la brutalité des adultes durant la Seconde Guerre mondiale, a été porté cette année à la scène au théâtre des Lucioles, dans le cadre du Festival d'Avignon, section Off. Le 23 novembre 2000, à Abbeville, dans le département français de la Somme, des policiers alertés par certains parents d'élèves se présentaient dans la classe d'un jeune enseignant de vingt-six ans au collège Millevoye. Ils l'emmenaient au commissariat où il était placé en garde à vue. Il lui était reproché d'avoir fait étudier à ses élèves "Le grand cahier" dont certains passages étaient susceptibles de choquer des adolescents et qu'on avait immédiatement qualifiés de pornographiques. A l'époque, Agota Kristof jointe par téléphone avait répondu à cette accusation par "La guerre et ses horreurs, voilà la vraie pornographie". Jack Lang, alors ministre de l'Education nationale dans le gouvernement de Lionel Jospin, avait soutenu le principal du collège et l'affaire s'était terminée après quelques jours de polémique.
Depuis "L'Analphabète" sous-titré Récit autobiographique paru en 2004, l'écrivain n'avait presque plus rien écrit.
En 2005, Agota Kristof a reçu le Prix Schiller pour l'ensemble de son œuvre et en 2009 le Prix de l'institut neuchâtelois. En 2008, le Prix autrichien pour la Littérature européenne, doté de 25000€, lui a été attribué. En 2011, c'est le Prix Kossuth de l'Etat hongrois qui lui est remis.
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Un financier philanthrope
George Soros au Centre des Congrès le 27 janvier 2010, lors du Forum de Davos (c) Sebastian Derungs
A bientôt 81 ans, George Soros, le célèbre financier milliardaire américain, prend sa retraite. Né György Schwartz, le 12 août 1930 à Budapest, il émigre au Royaume-Uni où il étudie à la London School of Economics. Diplômé en 1952, il commence à travailler dans une petite maison de courtage de la City fondée par deux de ses compatriotes associés. En 1956, il part pour les États-Unis et se spécialise dans le conseil en investissements. Il fonde sa première société Soros Fund Management LLC en 1969.
Un retrait des affaires qui peut surprendre chez cet habitué du Forum économique mondial qui se tient chaque année fin janvier à Davos, dans les Grisons. Une nouvelle règlementation en serait l'origine, c'est ce que laisse entendre une lettre de ses fils, Jonathan et Robert, co-présidents de la firme, sur le site du New York Times. Ces derniers "remercient ceux qui ont choisi d'investir leur argent dans le fonds Soros Fund Management depuis près de 40 ans". Georges Soros ne se consacrerait plus qu'à la gestion de sa fortune, rembourserait ses clients et clôturerait son fonds d'investissement, le Soros Fund Management.
Il n'est pas que "l'homme qui fit sauter la banque d'Angleterre" en 1992 ou le créateur du Soros Fund Management, "hedge funds" ou fonds spéculatifs. C'est aussi un philanthrope qui en une trentaine d'années, a dépensé près de 8 milliards de dollars pour la défense de la démocratie et des droits de l'homme, l'amélioration de systèmes éducatifs et le combat contre la pauvreté à travers le monde, notamment. Ceci à travers l'Open Society Institute, fondation qu'il a baptisée ainsi en référence à l'ouvrage de Karl Popper "La Société ouverte et ses ennemis". Le philosophe autrichien des sciences qu'il avait rencontré à Londres à l'époque de ses études, l'avait beaucoup influencé. Par ailleurs, il a contribué à créer en 1991 l'Université d'Europe centrale, Central European University, CEU, dont le siège est à Budapest et qu'il continue à subventionner. Dans le classement 2011 du magazine Forbes, sa fortune se classe au 46e rang mondial avec 14,5 milliards de dollars.
Un retrait des affaires qui peut surprendre chez cet habitué du Forum économique mondial qui se tient chaque année fin janvier à Davos, dans les Grisons. Une nouvelle règlementation en serait l'origine, c'est ce que laisse entendre une lettre de ses fils, Jonathan et Robert, co-présidents de la firme, sur le site du New York Times. Ces derniers "remercient ceux qui ont choisi d'investir leur argent dans le fonds Soros Fund Management depuis près de 40 ans". Georges Soros ne se consacrerait plus qu'à la gestion de sa fortune, rembourserait ses clients et clôturerait son fonds d'investissement, le Soros Fund Management.
Il n'est pas que "l'homme qui fit sauter la banque d'Angleterre" en 1992 ou le créateur du Soros Fund Management, "hedge funds" ou fonds spéculatifs. C'est aussi un philanthrope qui en une trentaine d'années, a dépensé près de 8 milliards de dollars pour la défense de la démocratie et des droits de l'homme, l'amélioration de systèmes éducatifs et le combat contre la pauvreté à travers le monde, notamment. Ceci à travers l'Open Society Institute, fondation qu'il a baptisée ainsi en référence à l'ouvrage de Karl Popper "La Société ouverte et ses ennemis". Le philosophe autrichien des sciences qu'il avait rencontré à Londres à l'époque de ses études, l'avait beaucoup influencé. Par ailleurs, il a contribué à créer en 1991 l'Université d'Europe centrale, Central European University, CEU, dont le siège est à Budapest et qu'il continue à subventionner. Dans le classement 2011 du magazine Forbes, sa fortune se classe au 46e rang mondial avec 14,5 milliards de dollars.