Amnesty International demande une nouvelle fois à l'Espagne d'abolir immédiatement la détention au secret et de faire le nécessaire pour que des enquêtes efficaces et impartiales soient menées sans délai sur toutes les allégations de torture et d'autres formes de mauvais traitements.
Igor Portu et Mattin Sarasola avaient affirmé avoir été maltraités par des gardes civils après leur arrestation à Mondragón (Guipúzcoa) ; ils étaient alors soupçonnés d'appartenir au groupe armé Euskadi Ta Aaskatasuna (ETA, Pays basque et liberté). Igor Portu avait par la suite reçu des soins à l'hôpital de Saint-Sébastien ; il avait deux côtes cassées et un poumon perforé. Il a déclaré que dans la matinée du 6 janvier des gardes civils lui avaient plongé la tête dans une rivière et l'avaient obligé à y boire de l'eau. Mattin Sarasola a, quant à lui, dit qu'un pistolet avait été pointé en direction de sa tête et qu'il avait reçu des coups sur tout le corps. Igor Portu et Mattin Sarasola ont déclaré qu’ils avaient également été maltraités au poste de police d’Intxaurrondo plus tard dans la journée et lors de leur transfert à leur domicile pour une perquisition ; puis de nouveau lors de leur transfert à l’hôpital de San Sebastian et Madrid, respectivement. Cependant le tribunal a rejeté ces allégations par manque de preuves.
Dans son jugement de décembre 2010, le tribunal a observé que les deux hommes avaient été reconnus coupables d'appartenir à l'ETA et d'avoir commis de graves actes terroristes. Le tribunal a cependant précisé que cela ne rendait pas leurs déclarations invraisemblables pour autant.
Amnesty International est préoccupée par le fait que le système de détention au secret, dans le cadre duquel Igor Portu et Mattin Sarasola ont connu la torture, continue à exister. Le droit espagnol prévoit qu'une personne peut être détenue au secret pour une période pouvant aller jusqu'à cinq jours dans tout type d'affaire et jusqu'à 13 jours si elle est soupçonnée d'infractions liées au terrorisme. Au cours de cette période, les détenus ne peuvent choisir leur propre avocat ni consulter en privé leur avocat commis d'office, ils ne peuvent être examinés par le médecin de leur choix ni indiquer à leurs proches où ils se trouvent.
Amnesty International et plusieurs organes internationaux de défense des droits humains ont demandé à de multiples reprises à l'Espagne d'abolir la détention au secret, au sujet de laquelle le Comité des Nations unies contre la torture a déclaré en 2002 qu'elle favorisait la commission d'actes de torture et les mauvais traitements, quelles que soient les garanties juridiques encadrant son application. Dans ses observations finales du 19 novembre 2009, le Comité a déploré le fait que le régime de détention au secret appliqué par l'Espagne dans les affaires relatives aux activités de terrorisme ou aux groupes armés affaiblissait les garanties juridiques nécessaires contre la torture et les mauvais traitements.
En mai 2010, le gouvernement espagnol a rejeté les recommandations découlant de l'Examen périodique universel mené par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, qui préconisaient l'abolition de la détention au secret.
Igor Portu et Mattin Sarasola avaient affirmé avoir été maltraités par des gardes civils après leur arrestation à Mondragón (Guipúzcoa) ; ils étaient alors soupçonnés d'appartenir au groupe armé Euskadi Ta Aaskatasuna (ETA, Pays basque et liberté). Igor Portu avait par la suite reçu des soins à l'hôpital de Saint-Sébastien ; il avait deux côtes cassées et un poumon perforé. Il a déclaré que dans la matinée du 6 janvier des gardes civils lui avaient plongé la tête dans une rivière et l'avaient obligé à y boire de l'eau. Mattin Sarasola a, quant à lui, dit qu'un pistolet avait été pointé en direction de sa tête et qu'il avait reçu des coups sur tout le corps. Igor Portu et Mattin Sarasola ont déclaré qu’ils avaient également été maltraités au poste de police d’Intxaurrondo plus tard dans la journée et lors de leur transfert à leur domicile pour une perquisition ; puis de nouveau lors de leur transfert à l’hôpital de San Sebastian et Madrid, respectivement. Cependant le tribunal a rejeté ces allégations par manque de preuves.
Dans son jugement de décembre 2010, le tribunal a observé que les deux hommes avaient été reconnus coupables d'appartenir à l'ETA et d'avoir commis de graves actes terroristes. Le tribunal a cependant précisé que cela ne rendait pas leurs déclarations invraisemblables pour autant.
Amnesty International est préoccupée par le fait que le système de détention au secret, dans le cadre duquel Igor Portu et Mattin Sarasola ont connu la torture, continue à exister. Le droit espagnol prévoit qu'une personne peut être détenue au secret pour une période pouvant aller jusqu'à cinq jours dans tout type d'affaire et jusqu'à 13 jours si elle est soupçonnée d'infractions liées au terrorisme. Au cours de cette période, les détenus ne peuvent choisir leur propre avocat ni consulter en privé leur avocat commis d'office, ils ne peuvent être examinés par le médecin de leur choix ni indiquer à leurs proches où ils se trouvent.
Amnesty International et plusieurs organes internationaux de défense des droits humains ont demandé à de multiples reprises à l'Espagne d'abolir la détention au secret, au sujet de laquelle le Comité des Nations unies contre la torture a déclaré en 2002 qu'elle favorisait la commission d'actes de torture et les mauvais traitements, quelles que soient les garanties juridiques encadrant son application. Dans ses observations finales du 19 novembre 2009, le Comité a déploré le fait que le régime de détention au secret appliqué par l'Espagne dans les affaires relatives aux activités de terrorisme ou aux groupes armés affaiblissait les garanties juridiques nécessaires contre la torture et les mauvais traitements.
En mai 2010, le gouvernement espagnol a rejeté les recommandations découlant de l'Examen périodique universel mené par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, qui préconisaient l'abolition de la détention au secret.