Sur la ligne du succès
Garou, chanteur québécois de calibre international a fait ses débuts dans le métro de Montréal. Photo courtoisie.
Podcast métro 2.mp3 (295.93 Ko)
A Berri UQAM c’est l’heure de pointe et la station regorge de passagers, les bruit des conversations animées mêlé à des rires et des brouhahas adolescents dominent mais pas tellement, le son du mandole d’un musicien libanais attire l’attention… Rachid Belkacem, un universitaire d’origine algérienne prend des photos du musicien arabe "Moi je ne peux pas vivre sans musique j’en suis un véritable accro", nous lance Rachid en enlevant ses écouteurs "ça me rappelle mon pays, cet instrument est très populaire là-bas, je trouve que c’est bien de l’exposer ici, de la sorte il (l’instrument) pourrait gagner une notoriété mondiale", enchaine Rachid l’air nostalgique avant de jeter 50 sous dans le bocal du musicien et disparaitre dans la foule qui converge vers le métro de Montmorency.
Quatre stations plus loin, à Bonaventure la voix de S. Karl raisonne… regard dur, allure rebelle, et arborant un look des plus trash, Karl est persuadé qu’il est né sous une belle étoile, il pense que la vie lui réserve le même sors que Keziah Jones, le chanteur nigérian découvert dans le métro. "Je suis de passage ici, je m’en vole aux states dans deux jours!", nous susurre le rockeur qui semble bien sûr de lui et parle même du rêve américain! Comme lui il y en a beaucoup, les stations de métro son devenues depuis quelques années très prisées par des artistes en quête de succès et de reconnaissance, certains, comme Karl affichent clairement leurs ambitions "Je suis juste de passage ici et je veux devenir une big star, je n’ai pas à rougir de ça, au contraire, le succès peut venir très rapidement et avoir un historique n’est pas une nécessité, il n’y a pas de logique dans le succès."
Quatre stations plus loin, à Bonaventure la voix de S. Karl raisonne… regard dur, allure rebelle, et arborant un look des plus trash, Karl est persuadé qu’il est né sous une belle étoile, il pense que la vie lui réserve le même sors que Keziah Jones, le chanteur nigérian découvert dans le métro. "Je suis de passage ici, je m’en vole aux states dans deux jours!", nous susurre le rockeur qui semble bien sûr de lui et parle même du rêve américain! Comme lui il y en a beaucoup, les stations de métro son devenues depuis quelques années très prisées par des artistes en quête de succès et de reconnaissance, certains, comme Karl affichent clairement leurs ambitions "Je suis juste de passage ici et je veux devenir une big star, je n’ai pas à rougir de ça, au contraire, le succès peut venir très rapidement et avoir un historique n’est pas une nécessité, il n’y a pas de logique dans le succès."
Pour la majorité des musiciens, chanter dans le métro est avant tout, une passion. Photo (c) Ali Belhouchet
Boudant le succès planétaire, d’autre musiciens (pour ne pas dire la majorité) ont une autre vision de leur métier, il en sont passionnés et disent être comblés "Je suis déjà une star!", lance énergiquement Éric, chanteur de jazz en déballant son matériel le matin à Guy Concordia. "Je vous laisse imaginer combien de spectateurs j’ai eu en 5 ans, faites votre calcul et vous en serez stupéfaits!". Toujours prêt à chanter, cet amateur de jazz américain s’intéresse néanmoins à bien d’autres choses dans la vie, père de trois enfants, il travaille dans le domaine éducatif et chante (encore une fois) dans des maisons de repos, pour des causes de charité et pour des enfants cancéreux: "c’est mon meilleur souvenir, redonner de l’espoir à ces enfants m’a vraiment fait comprendre que le chant avais une autre vocation que le divertissement…".
Une mélodie pas toujours gaie
Pour nos musiciens la vie n’est pas toujours belle, beaucoup d’entre eux regrettent la mauvaise perception qu’on certains usagers d’eux, une idée simpliste voire dédaigneuse selon Laurent, un violoniste professionnel rencontré à la station Jean Talon qui trouve que le comportement de certains individus est inadmissible: "on me prend pour un mendiant alors que je n’en suis pas un!", s’offusque Laurent qui estime que le métier de musicien du métro doit être respecté et réhabilité… avis partagé par un autre artiste qui nous a fait part de son indignation quant à des comportement hostiles et agressifs "on m’a craché dessus, on m’a brutalisé et j’ai même été victime d’une attaque à l’arme blanche", regrette le musicien avant de conclure avec optimisme: "heureusement, ce n’est pas le cas de tous et c’est pour cela qu’on existe!".